L'aéroport de la Réunion pourrait devenir une plaque tournante de l’Océan Indien, au moment où Air Austral passe commande de nouveaux a...
L'aéroport de la Réunion pourrait devenir une plaque tournante de l’Océan Indien, au moment où Air Austral passe commande de nouveaux appareils en location.
L’aéroport de La Réunion Roland Garros espère sortir de l’ombre de son principal concurrent, l’aéroport international de Maurice, pour s’imposer comme le hub le plus pratique pour les îles de l’Océan Indien. Pas si facile, mais les ambitions sont là. D’abord parce que la plateforme est située dans l’Union Européenne, puisque La Réunion est l’une des régions ultra-périphériques (RUP) de l’UE, ce qui signifie qu’elle bénéficie du soutien financier de l’Union et applique les lois et le droit européen. « C’est un atout car le statut RUP nous permet de bénéficier des fonds européens de développement et de proposer des incentives aux compagnies aériennes souhaitant s’implanter chez nous », plaide Jean-Paul Noël, Chairman du Directoire d’Aéroport de la Réunion Roland Garros Sarl, l’entité qui dirige depuis fin 2014 la plate-forme.
La semi-privatisation de l’aéroport s’accompagne ainsi d’une démarche marketing pour attirer plus de trafic sur la plate-forme. Celui-ci est en effet en stagnation depuis trois ans, autour de deux millions de passagers chaque année. En 2014, l’aéroport a ainsi accueilli 2,01 millions de passagers, soit une modeste hausse de 0,6%. « Nous dépendons en fait très fortement du trafic avec la France, qui représente 60% de tout le trafic » note Jean-Paul Noël. « Or avec une économie française en récession, nous ne pouvons qu’en ressentir les effets. Le second marché reste celui de l’île Maurice, qui représente 20% de tous les mouvements passagers ». D’où l’idée de faire de La Réunion une plaque-tournante aérienne pour la région, d’autant qu’une telle option permettrait de rentabiliser plus rapidement les investissements de 260 millions d’euros consentis pour l’agrandissement de l’aérogare.
Une tactique qui pourrait aussi renforcer la compagnie Air Austral, basée à St Denis, et qui offre un dense réseau régional vers les îles voisines – notamment Madagascar, Maurice et Mayotte – ainsi que vers l’Afrique du sud, l’Inde/Thaïlande et Paris. « Nous avons relevé une demande importante pour la Chine due à la présence à la Réunion d’une forte communauté chinoise. L’acheminement de cette communauté pourrait se faire soit par un vol direct soit via une escale», indique Jean-Paul Noël.
Idéalement, Bangkok pourrait servir de plaque-tournante directe vers toute la Chine. Mais le temps de parcours est long, en raison de l’escale d’Air Austral à Madras. « On regarde vers davantage de destinations en Inde ainsi que vers le Sri Lanka. Colombo pourrait être une alternative intéressante pour éclater le trafic sur le reste de l’Asie », précise encore Jean-Paul Noël. Une option que n’envisage pas pour le moment Air Austral. La compagnie vient tout juste de sortir d’une restructuration pénible, qui se traduit de nouveau par des bénéfices depuis l’année dernière. Sa flotte actuelle – Boeing 777, Boeing 737-800 et ATR – est probablement l’obstacle le plus sérieux à une stratégie de hub. Ainsi sur Madras/Bangkok, le Boeing 777 s’avère trop grand et le Boeing 737-800 trop petit. Cela devrait changer en 2016 avec la livraison de deux Boeing 787-800 pris en leasing, et avec le renouvellement de deux Boeing 777-300ER par des appareils similaires mais de facture plus récente. L’annonce a été faite le 23 mars dernier. Les nouveaux appareils seront équipés de tous nouveaux sièges et des trois nouvelles classes de service.
Les 787 Dreamliner permettront de rouvrir une liaison sans escale vers Bangkok, mais aussi de développer le trafic vers l’Afrique du Sud – pour l’instant seul Johannesburg est desservi – et d’offrir plus de lignes régionales. En 2022, l’ensemble de la flotte long-courrier aura été totalement renouvelée, permettant peut être à la Réunion de réaliser son rêve de hub sur l’Océan Indien.
L’aéroport de La Réunion Roland Garros espère sortir de l’ombre de son principal concurrent, l’aéroport international de Maurice, pour s’imposer comme le hub le plus pratique pour les îles de l’Océan Indien. Pas si facile, mais les ambitions sont là. D’abord parce que la plateforme est située dans l’Union Européenne, puisque La Réunion est l’une des régions ultra-périphériques (RUP) de l’UE, ce qui signifie qu’elle bénéficie du soutien financier de l’Union et applique les lois et le droit européen. « C’est un atout car le statut RUP nous permet de bénéficier des fonds européens de développement et de proposer des incentives aux compagnies aériennes souhaitant s’implanter chez nous », plaide Jean-Paul Noël, Chairman du Directoire d’Aéroport de la Réunion Roland Garros Sarl, l’entité qui dirige depuis fin 2014 la plate-forme.
La semi-privatisation de l’aéroport s’accompagne ainsi d’une démarche marketing pour attirer plus de trafic sur la plate-forme. Celui-ci est en effet en stagnation depuis trois ans, autour de deux millions de passagers chaque année. En 2014, l’aéroport a ainsi accueilli 2,01 millions de passagers, soit une modeste hausse de 0,6%. « Nous dépendons en fait très fortement du trafic avec la France, qui représente 60% de tout le trafic » note Jean-Paul Noël. « Or avec une économie française en récession, nous ne pouvons qu’en ressentir les effets. Le second marché reste celui de l’île Maurice, qui représente 20% de tous les mouvements passagers ». D’où l’idée de faire de La Réunion une plaque-tournante aérienne pour la région, d’autant qu’une telle option permettrait de rentabiliser plus rapidement les investissements de 260 millions d’euros consentis pour l’agrandissement de l’aérogare.
Une tactique qui pourrait aussi renforcer la compagnie Air Austral, basée à St Denis, et qui offre un dense réseau régional vers les îles voisines – notamment Madagascar, Maurice et Mayotte – ainsi que vers l’Afrique du sud, l’Inde/Thaïlande et Paris. « Nous avons relevé une demande importante pour la Chine due à la présence à la Réunion d’une forte communauté chinoise. L’acheminement de cette communauté pourrait se faire soit par un vol direct soit via une escale», indique Jean-Paul Noël.
Idéalement, Bangkok pourrait servir de plaque-tournante directe vers toute la Chine. Mais le temps de parcours est long, en raison de l’escale d’Air Austral à Madras. « On regarde vers davantage de destinations en Inde ainsi que vers le Sri Lanka. Colombo pourrait être une alternative intéressante pour éclater le trafic sur le reste de l’Asie », précise encore Jean-Paul Noël. Une option que n’envisage pas pour le moment Air Austral. La compagnie vient tout juste de sortir d’une restructuration pénible, qui se traduit de nouveau par des bénéfices depuis l’année dernière. Sa flotte actuelle – Boeing 777, Boeing 737-800 et ATR – est probablement l’obstacle le plus sérieux à une stratégie de hub. Ainsi sur Madras/Bangkok, le Boeing 777 s’avère trop grand et le Boeing 737-800 trop petit. Cela devrait changer en 2016 avec la livraison de deux Boeing 787-800 pris en leasing, et avec le renouvellement de deux Boeing 777-300ER par des appareils similaires mais de facture plus récente. L’annonce a été faite le 23 mars dernier. Les nouveaux appareils seront équipés de tous nouveaux sièges et des trois nouvelles classes de service.
Les 787 Dreamliner permettront de rouvrir une liaison sans escale vers Bangkok, mais aussi de développer le trafic vers l’Afrique du Sud – pour l’instant seul Johannesburg est desservi – et d’offrir plus de lignes régionales. En 2022, l’ensemble de la flotte long-courrier aura été totalement renouvelée, permettant peut être à la Réunion de réaliser son rêve de hub sur l’Océan Indien.
Luc Citrinot
Le site du voyage et du tourisme d'affaires
voyages-d-affaires.com