Monsieur le Directeur de Cabinet du Président Chargé de la Défense, Messieurs les membres du Gouvernement, Monsieur le Président de la Cour ...
Monsieur le Directeur de Cabinet du Président Chargé de la Défense,
Messieurs les membres du Gouvernement,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Exécutif de Ndzuwani,
Monsieur le Président du Conseil de l'Ile Autonome de Ndzuwani,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatiques,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Armée Nationale de Développement,
Messieurs les notables,
Honorable Assistance,
Pour la septième fois depuis 2008, nous voici rassemblés dans cette belle et hospitalière ville de Mutsamudu, pour célébrer ensemble, la journée historique du 25 mars, date anniversaire de la libération de l'Ile Autonome de Ndzuwani.
Permettez-moi, à cette occasion, d'exprimer, au nom de la population anjouanaise, des élus de l'Ile, de tous les membres de l'Exécutif de Ndzuwani et en mon nom personnel, toute notre reconnaissance et d'adresser nos hommages, au Président de la République, Son Excellence Dr. IKILILOU Dhoinine.
A vous tous ici présents, permettez-moi de vous dire le bonheur qui est le nôtre aujourd'hui, de vous accueillir à cette place de la libération, et de vous souhaiter une très chaleureuse bienvenue.
Honorable Assistance,
L'« Opération Démocratie aux Comores » du 25 mars 2008, a permis tout d'abord de restaurer l'autorité de l'Etat sur l'Ile, et de rétablir l'Ile Autonome de Ndzuwani dans l'ensemble comorien. Elle a, de façon nette, mis fin à un pouvoir rebelle qui défiait la République, ses institutions et la Communauté Internationale.
Il est donc tout à fait normal, que le 25 mars soit marqué par des cérémonies de commémoration, qui nous offrent l'occasion chaque année, de renouveler notre gratitude à Allah, Le Tout-Puissant, qui nous a inspiré, guidé et donné les moyens de libérer Ndzuwani, sans effusion de sang.
Cette commémoration doit nous permettre de marquer notre reconnaissance à l'Union Africaine, à la Ligue des Etats Arabes et à la Communauté Internationale dont la solidarité a largement contribué au retour de l'Ile dans le giron de la République et de ses institutions, au rétablissement de l'unité nationale, de la souveraineté de l'Etat et de la démocratie.
Cette célébration offre aussi une opportunité de renouveler, chaque année nos remerciements et notre gratitude à la République Unie de Tanzanie et à la République du Soudan qui ont symbolisé la fraternité et la solidarité africaine à cette occasion, par l'envoi au front de leurs troupes combattantes.
Que la France, les Etats-Unis d'Amérique, la Chine, l'Afrique du Sud, le Maroc, le Sénégal, la Lybie, l'Iran, Madagascar et tous les pays frères, qui ont apporté leur assistance logistique et stratégique à notre pays, à l'occasion du débarquement, retrouvent ici le renouvellement de notre gratitude.
Cette commémoration est, par ailleurs, un moment solennel, pour renouveler toute notre fierté vis-à-vis de l'Armée Nationale de Développement, de ses Officiers, de ses Sous-officiers et de ses hommes du rang, qui ont honoré la patrie en accomplissant avec brio leur mission. Ces femmes et hommes méritent à jamais la reconnaissance de la patrie.
Et pourtant, je voudrais ici, souligner un phénomène récent et inquiétant marqué par la fuite vers Mayotte d'un nombre important de nos soldats. Cet événement malheureux dû en partie au traitement dérisoire réservé aux hommes du rang dont le salaire de base n'atteint pas 50.000fcs doit nous interpeler.
Je n'oublierai pas les civiles victimes de la tyrannie, les valeureux résistants ainsi que les courageux volontaires qui ont pris une part active à la libération de Ndzuwani.
Permettez-moi enfin de rendre à qui de droit ce qui lui appartient. Le débarquement de Ndzuwani et sa réussite, nous les devons à la détermination d'un homme, l'ancien Président de l'Union des Comores, Son Excellence Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI qui, malgré le scepticisme de bon nombre de ses compatriotes et de certains de ses collaborateurs y avait cru, avait su plaider pour la cause, motiver et mobiliser la Nation et la Communauté Internationale vers une solution pérenne à la rébellion.
Qu'Allah le récompense pour le patriotisme dont il avait su faire preuve.
Mesdames et Messieurs,
Célébrer le 25 mars, c'est également se rappeler que face au séparatisme, la solidarité de tous les comoriens et la cohésion nationale constituent les bases solides sur lesquelles, nous devons bâtir l'unité nationale.
Qu'auraient été le débarquement et la libération d'Anjouan, sans l'accueil des réfugiés et des blessés à Ngazidja et à Mwali et sans les préparatifs qui ont été faits sur ces îles sœurs ?
Célébrer le 25 mars, c'est donc transmettre aux plus jeunes, le sens de la solidarité nationale, de la culture et de la préservation du patriotisme et de l'unité nationale. C'est nous rappeler et inculquer aux générations futures, que le mal absolu à combattre chez nous, reste, le chauvinisme insulaire et la haine de l'autre.
Aussi, les appels que je fais depuis quatre ans, en faveur de la réinsertion socioprofessionnelle des ex-FGA et de leurs familles, de la poursuite de la réconciliation nationale, du dialogue inclusif basés sur la vérité et la justice, n'ont-ils d'autres sens, que celui de veiller jalousement à la consolidation de ce qui nous est le plus cher, la paix, la stabilité dans notre pays et le renforcement de la cohésion nationale.
C'est sur cette base, que je me suis permis, à plusieurs reprises, d'avancer des propositions, pour fermer cette douloureuse page de notre histoire récente.
Il s'agit de permettre aux familles qui l'espèrent, de se réunir avec leurs proches en exil.
Certes, et je l'ai dit à plusieurs reprises, il ne peut être question, que ceux qui ont dirigé hier cette île d'une main de fer, dressant la liste des natifs de cette île bannis de Ndzuwani, prenant part à la rébellion et s'exilant volontairement, puissent rentrer et vivre au pays sans autre forme de procès, comme si de rien n'était.
Certes, la réconciliation nationale ne signifie pas un quelconque marchandage avec je ne sais quelle faction.
Toutefois, la réconciliation nationale signifie aussi, à mes yeux, lancer au grand jour, un processus officiel et offrir un cadre national agréé par tous, et en particulier par les partis politiques, les représentants de la société civile, les organes de notre système judiciaire et l'AND, en concertation avec nos partenaires internationaux, pour solder le reliquat du séparatisme et de la rébellion.
C'est ainsi que nous pourrons parachever la réconciliation nationale, consolider la paix et la stabilité retrouvées dans le pays, et, dans la transparence, raffermir la concorde nationale et la Justice qui n'excluent point le pardon pour ceux qui ont le désir sincère de se repentir et de joindre leurs forces aux efforts de la construction du pays.
C'est alors que nous pourrons relever avec succès les défis liés au développement de notre pays.
Honorable assistance,
Au lendemain de l'élection des Représentants de la Nation, des Conseillers des Iles Autonomes et des Conseillers Municipaux, et en ce jour de commémoration de l'unité nationale, permettez-moi d'adresser mes sincères remerciements et mes chaleureuses félicitations au Président de la République pour avoir laissé jouer le jeu démocratique.
Nous lui savons gré, d'avoir permis à notre pays, de franchir une nouvelle étape, dans son processus de réconciliation nationale, d'enracinement de la démocratie et du pluralisme, de consolidation de ses institutions et de renfoncement de sa stabilité.
Pour tout cela, ces élections ont donc été un succès.
Outre cela, ces élections ont permis de mesurer, par le suffrage universel, les forces politiques en présence dans notre pays et ont véhiculé un message que les électrices et électeurs comoriens voulaient adresser à toute la classe politique. En effet, en l'absence d'une majorité absolue, le peuple comorien a contraint les acteurs politiques du pays, à trouver, dans le dialogue et le compromis, l'union nécessaire à la formation d'une majorité parlementaire, capable de soutenir un programme et une action gouvernementale.
Enfin, en permettant aux exécutifs des îles de prendre une part active dans des élections nationales, ce scrutin a été un facteur d'unité car, l'autonomie des îles, ne peut se concevoir et être viable que si les autorités insulaires s'investissent et s'impliquent aussi dans la vie nationale. Pour cela, même avec des résultats modestes, les exécutifs des îles n'ont pas démérités.
Mesdames et Messieurs,
La célébration de la libération de l'Ile de Ndzuwani, ne doit pas nous faire oublier que le lit du séparatisme, c'est la pauvreté, c'est le manque de perspectives pour les jeunes, c'est la dureté des conditions de vie de la population.
Aussi, la pénurie d'électricité qui frappe toutes les îles et particulièrement Ndzuwani affecte-t-elle les ménages ; elle fait stagner notre économie en affaiblissant nos commerces et nos entreprises ; elle bloque nos administrations et nos services sociaux. Elle constitue un frein à tout effort de développement ou de lutte contre la précarité.
La question de l'énergie doit alors devenir une cause nationale et retenir l'attention de tous les Gouvernants.
Je remercie à cet effet le Président de la République qui suit personnellement le dossier, ouvrant des perspectives prometteuses, en matière d'énergies renouvelables, notamment l'hydro-électricité, la géothermie et le solaire.
Mesdames et Messieurs,
Le drame qui s'est déroulé hier soir dans notre grande ville de Mutsamudu ne peut laisser personne indifférente. L'assassinat d'un citoyen par un autre, suivi de la mort du présumé assassin, lui-même victime de circonstances semblables, sont autant des délits graves qui interpellent notre conscience en tant que dirigeants, en tant qu'Anjouanais, en tant que Comoriens.
Mais, cette tragédie interpelle surtout notre Justice car le sentiment d'impunité ne peut que conduire vers des vendettas qui ne sont pas la justice.
Notre système judiciaire doit donc plus que jamais jouer son rôle, celui de prévenir et de réprimer les crimes et délits qui, malheureusement, ont tendance à se multiplier dans le pays.
Honorable Assistance,
Avant de clore mon propos, permettez-moi, comme chaque année, d'aborder un sujet sensible que les esprits prudes évitent le plus souvent mais qu'autorise la franchise sur laquelle est basée les relations entre le Président de la République et nous-mêmes et la qualité de la collaboration sincère qu'il a su instaurer dans ses rapports avec l'Exécutif de l'Ile Autonome de Ndzuwani.
Dès 2013, je m'inquiétais publiquement du risque d'échec de la continuité et d'implosion de la grande famille politique qui nous a porté au pouvoir.
En 2014, j'ai renouvelé mes appels, pour que les deux leaders de cette famille politique, le Président, Dr. Ikililou Dhoinine et son prédécesseur, l'ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, mesurent leurs hautes responsabilités.
En 2015, le scénario que je craignais pour notre famille politique s'est réalisé : la rupture politique a été publiquement proclamée par l'un ou l'autre de ces deux leaders et a unilatéralement mis fin au pacte que nous avons signé avec nos électeurs.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais ici exprimer notre reconnaissance au Président de la République, pour la réserve républicaine, que d'autres appellent le silence, que qu'il a su adopter à ce sujet. Cette attitude l'honore car en prenant de la hauteur, face aux invectives publiques et aux accusations, il a donné de la dimension et de la stature à sa noble fonction.
Vous me permettrez toutefois, de dire, à ceux qui nous intiment de parler, qu'en ce qui nous concerne, nous nous en tenons aux engagements pris devant nos électeurs.
Pour ma part, je reste fidèle aux promesses faites à la population anjouanaise, lors de la campagne de 2010, et à l'occasion de notre investiture comme Gouverneur de l'Ile Autonome de Ndzuwani, de préserver la paix, la stabilité et la sécurité à Ndzuwani et dans l'ensemble du pays, d'éviter la guerre des compétences, la rupture, le bras de fer, ou la guerre contre le Président de la République et le pouvoir central.
Honorable assistance,
Permettez-moi pour terminer mon allocution, de renouveler mes salutations et mes remerciements aux représentants des pays amis et des institutions partenaires de notre pays pour leur présence à cette cérémonie.
Je remercie également l'ensemble de cette assistance, ainsi que toutes les Comoriennes et tous les Comoriens, à l'intérieur du pays ou dans la diaspora, et qui se joignent à nous à cette occasion par leur pensée.
J'adresse enfin mes félicitations chaleureuses aux Anjouanaises et aux Anjouanais, pour leur mobilisation, qui témoignent de leur adhésion au sens que nous donnons à cette commémoration : unité nationale, solidarité entre les îles et développement du pays.
Que les organisateurs de cette belle cérémonie trouvent ici nos félicitations et nos remerciements.
Vive Ndzuwani dans la paix !
Vive la Nation comorienne dans l'unité, la réconciliation et la prospérité !
Qu'Allah bénisse Ndzuwani et les Comores !
Je vous remercie.
Par Dar Nadjah
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Messieurs les membres du Gouvernement,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Exécutif de Ndzuwani,
Monsieur le Président du Conseil de l'Ile Autonome de Ndzuwani,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatiques,
Mesdames et Messieurs les membres de l'Armée Nationale de Développement,
Messieurs les notables,
Honorable Assistance,
Pour la septième fois depuis 2008, nous voici rassemblés dans cette belle et hospitalière ville de Mutsamudu, pour célébrer ensemble, la journée historique du 25 mars, date anniversaire de la libération de l'Ile Autonome de Ndzuwani.
Permettez-moi, à cette occasion, d'exprimer, au nom de la population anjouanaise, des élus de l'Ile, de tous les membres de l'Exécutif de Ndzuwani et en mon nom personnel, toute notre reconnaissance et d'adresser nos hommages, au Président de la République, Son Excellence Dr. IKILILOU Dhoinine.
A vous tous ici présents, permettez-moi de vous dire le bonheur qui est le nôtre aujourd'hui, de vous accueillir à cette place de la libération, et de vous souhaiter une très chaleureuse bienvenue.
Honorable Assistance,
L'« Opération Démocratie aux Comores » du 25 mars 2008, a permis tout d'abord de restaurer l'autorité de l'Etat sur l'Ile, et de rétablir l'Ile Autonome de Ndzuwani dans l'ensemble comorien. Elle a, de façon nette, mis fin à un pouvoir rebelle qui défiait la République, ses institutions et la Communauté Internationale.
Il est donc tout à fait normal, que le 25 mars soit marqué par des cérémonies de commémoration, qui nous offrent l'occasion chaque année, de renouveler notre gratitude à Allah, Le Tout-Puissant, qui nous a inspiré, guidé et donné les moyens de libérer Ndzuwani, sans effusion de sang.
Cette commémoration doit nous permettre de marquer notre reconnaissance à l'Union Africaine, à la Ligue des Etats Arabes et à la Communauté Internationale dont la solidarité a largement contribué au retour de l'Ile dans le giron de la République et de ses institutions, au rétablissement de l'unité nationale, de la souveraineté de l'Etat et de la démocratie.
Cette célébration offre aussi une opportunité de renouveler, chaque année nos remerciements et notre gratitude à la République Unie de Tanzanie et à la République du Soudan qui ont symbolisé la fraternité et la solidarité africaine à cette occasion, par l'envoi au front de leurs troupes combattantes.
Que la France, les Etats-Unis d'Amérique, la Chine, l'Afrique du Sud, le Maroc, le Sénégal, la Lybie, l'Iran, Madagascar et tous les pays frères, qui ont apporté leur assistance logistique et stratégique à notre pays, à l'occasion du débarquement, retrouvent ici le renouvellement de notre gratitude.
Cette commémoration est, par ailleurs, un moment solennel, pour renouveler toute notre fierté vis-à-vis de l'Armée Nationale de Développement, de ses Officiers, de ses Sous-officiers et de ses hommes du rang, qui ont honoré la patrie en accomplissant avec brio leur mission. Ces femmes et hommes méritent à jamais la reconnaissance de la patrie.
Et pourtant, je voudrais ici, souligner un phénomène récent et inquiétant marqué par la fuite vers Mayotte d'un nombre important de nos soldats. Cet événement malheureux dû en partie au traitement dérisoire réservé aux hommes du rang dont le salaire de base n'atteint pas 50.000fcs doit nous interpeler.
Je n'oublierai pas les civiles victimes de la tyrannie, les valeureux résistants ainsi que les courageux volontaires qui ont pris une part active à la libération de Ndzuwani.
Permettez-moi enfin de rendre à qui de droit ce qui lui appartient. Le débarquement de Ndzuwani et sa réussite, nous les devons à la détermination d'un homme, l'ancien Président de l'Union des Comores, Son Excellence Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI qui, malgré le scepticisme de bon nombre de ses compatriotes et de certains de ses collaborateurs y avait cru, avait su plaider pour la cause, motiver et mobiliser la Nation et la Communauté Internationale vers une solution pérenne à la rébellion.
Qu'Allah le récompense pour le patriotisme dont il avait su faire preuve.
Mesdames et Messieurs,
Extrait n°1 du discours du Gouverneur de Ndzuwani, Son Excellence Anissi Chamsidine à l'occasion de la célébration de la liberté de Ndzuwani
Posted by Gouvernorat Ndzuwani on jeudi 26 mars 2015
Célébrer le 25 mars, c'est également se rappeler que face au séparatisme, la solidarité de tous les comoriens et la cohésion nationale constituent les bases solides sur lesquelles, nous devons bâtir l'unité nationale.
Qu'auraient été le débarquement et la libération d'Anjouan, sans l'accueil des réfugiés et des blessés à Ngazidja et à Mwali et sans les préparatifs qui ont été faits sur ces îles sœurs ?
Célébrer le 25 mars, c'est donc transmettre aux plus jeunes, le sens de la solidarité nationale, de la culture et de la préservation du patriotisme et de l'unité nationale. C'est nous rappeler et inculquer aux générations futures, que le mal absolu à combattre chez nous, reste, le chauvinisme insulaire et la haine de l'autre.
Aussi, les appels que je fais depuis quatre ans, en faveur de la réinsertion socioprofessionnelle des ex-FGA et de leurs familles, de la poursuite de la réconciliation nationale, du dialogue inclusif basés sur la vérité et la justice, n'ont-ils d'autres sens, que celui de veiller jalousement à la consolidation de ce qui nous est le plus cher, la paix, la stabilité dans notre pays et le renforcement de la cohésion nationale.
C'est sur cette base, que je me suis permis, à plusieurs reprises, d'avancer des propositions, pour fermer cette douloureuse page de notre histoire récente.
Il s'agit de permettre aux familles qui l'espèrent, de se réunir avec leurs proches en exil.
Certes, et je l'ai dit à plusieurs reprises, il ne peut être question, que ceux qui ont dirigé hier cette île d'une main de fer, dressant la liste des natifs de cette île bannis de Ndzuwani, prenant part à la rébellion et s'exilant volontairement, puissent rentrer et vivre au pays sans autre forme de procès, comme si de rien n'était.
Certes, la réconciliation nationale ne signifie pas un quelconque marchandage avec je ne sais quelle faction.
Toutefois, la réconciliation nationale signifie aussi, à mes yeux, lancer au grand jour, un processus officiel et offrir un cadre national agréé par tous, et en particulier par les partis politiques, les représentants de la société civile, les organes de notre système judiciaire et l'AND, en concertation avec nos partenaires internationaux, pour solder le reliquat du séparatisme et de la rébellion.
C'est ainsi que nous pourrons parachever la réconciliation nationale, consolider la paix et la stabilité retrouvées dans le pays, et, dans la transparence, raffermir la concorde nationale et la Justice qui n'excluent point le pardon pour ceux qui ont le désir sincère de se repentir et de joindre leurs forces aux efforts de la construction du pays.
C'est alors que nous pourrons relever avec succès les défis liés au développement de notre pays.
Honorable assistance,
Au lendemain de l'élection des Représentants de la Nation, des Conseillers des Iles Autonomes et des Conseillers Municipaux, et en ce jour de commémoration de l'unité nationale, permettez-moi d'adresser mes sincères remerciements et mes chaleureuses félicitations au Président de la République pour avoir laissé jouer le jeu démocratique.
Nous lui savons gré, d'avoir permis à notre pays, de franchir une nouvelle étape, dans son processus de réconciliation nationale, d'enracinement de la démocratie et du pluralisme, de consolidation de ses institutions et de renfoncement de sa stabilité.
Pour tout cela, ces élections ont donc été un succès.
Outre cela, ces élections ont permis de mesurer, par le suffrage universel, les forces politiques en présence dans notre pays et ont véhiculé un message que les électrices et électeurs comoriens voulaient adresser à toute la classe politique. En effet, en l'absence d'une majorité absolue, le peuple comorien a contraint les acteurs politiques du pays, à trouver, dans le dialogue et le compromis, l'union nécessaire à la formation d'une majorité parlementaire, capable de soutenir un programme et une action gouvernementale.
Enfin, en permettant aux exécutifs des îles de prendre une part active dans des élections nationales, ce scrutin a été un facteur d'unité car, l'autonomie des îles, ne peut se concevoir et être viable que si les autorités insulaires s'investissent et s'impliquent aussi dans la vie nationale. Pour cela, même avec des résultats modestes, les exécutifs des îles n'ont pas démérités.
Mesdames et Messieurs,
La célébration de la libération de l'Ile de Ndzuwani, ne doit pas nous faire oublier que le lit du séparatisme, c'est la pauvreté, c'est le manque de perspectives pour les jeunes, c'est la dureté des conditions de vie de la population.
Aussi, la pénurie d'électricité qui frappe toutes les îles et particulièrement Ndzuwani affecte-t-elle les ménages ; elle fait stagner notre économie en affaiblissant nos commerces et nos entreprises ; elle bloque nos administrations et nos services sociaux. Elle constitue un frein à tout effort de développement ou de lutte contre la précarité.
La question de l'énergie doit alors devenir une cause nationale et retenir l'attention de tous les Gouvernants.
Je remercie à cet effet le Président de la République qui suit personnellement le dossier, ouvrant des perspectives prometteuses, en matière d'énergies renouvelables, notamment l'hydro-électricité, la géothermie et le solaire.
Mesdames et Messieurs,
Le drame qui s'est déroulé hier soir dans notre grande ville de Mutsamudu ne peut laisser personne indifférente. L'assassinat d'un citoyen par un autre, suivi de la mort du présumé assassin, lui-même victime de circonstances semblables, sont autant des délits graves qui interpellent notre conscience en tant que dirigeants, en tant qu'Anjouanais, en tant que Comoriens.
Mais, cette tragédie interpelle surtout notre Justice car le sentiment d'impunité ne peut que conduire vers des vendettas qui ne sont pas la justice.
Notre système judiciaire doit donc plus que jamais jouer son rôle, celui de prévenir et de réprimer les crimes et délits qui, malheureusement, ont tendance à se multiplier dans le pays.
Honorable Assistance,
Avant de clore mon propos, permettez-moi, comme chaque année, d'aborder un sujet sensible que les esprits prudes évitent le plus souvent mais qu'autorise la franchise sur laquelle est basée les relations entre le Président de la République et nous-mêmes et la qualité de la collaboration sincère qu'il a su instaurer dans ses rapports avec l'Exécutif de l'Ile Autonome de Ndzuwani.
Dès 2013, je m'inquiétais publiquement du risque d'échec de la continuité et d'implosion de la grande famille politique qui nous a porté au pouvoir.
En 2014, j'ai renouvelé mes appels, pour que les deux leaders de cette famille politique, le Président, Dr. Ikililou Dhoinine et son prédécesseur, l'ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, mesurent leurs hautes responsabilités.
En 2015, le scénario que je craignais pour notre famille politique s'est réalisé : la rupture politique a été publiquement proclamée par l'un ou l'autre de ces deux leaders et a unilatéralement mis fin au pacte que nous avons signé avec nos électeurs.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais ici exprimer notre reconnaissance au Président de la République, pour la réserve républicaine, que d'autres appellent le silence, que qu'il a su adopter à ce sujet. Cette attitude l'honore car en prenant de la hauteur, face aux invectives publiques et aux accusations, il a donné de la dimension et de la stature à sa noble fonction.
Vous me permettrez toutefois, de dire, à ceux qui nous intiment de parler, qu'en ce qui nous concerne, nous nous en tenons aux engagements pris devant nos électeurs.
Pour ma part, je reste fidèle aux promesses faites à la population anjouanaise, lors de la campagne de 2010, et à l'occasion de notre investiture comme Gouverneur de l'Ile Autonome de Ndzuwani, de préserver la paix, la stabilité et la sécurité à Ndzuwani et dans l'ensemble du pays, d'éviter la guerre des compétences, la rupture, le bras de fer, ou la guerre contre le Président de la République et le pouvoir central.
Honorable assistance,
Permettez-moi pour terminer mon allocution, de renouveler mes salutations et mes remerciements aux représentants des pays amis et des institutions partenaires de notre pays pour leur présence à cette cérémonie.
Je remercie également l'ensemble de cette assistance, ainsi que toutes les Comoriennes et tous les Comoriens, à l'intérieur du pays ou dans la diaspora, et qui se joignent à nous à cette occasion par leur pensée.
J'adresse enfin mes félicitations chaleureuses aux Anjouanaises et aux Anjouanais, pour leur mobilisation, qui témoignent de leur adhésion au sens que nous donnons à cette commémoration : unité nationale, solidarité entre les îles et développement du pays.
Que les organisateurs de cette belle cérémonie trouvent ici nos félicitations et nos remerciements.
Vive Ndzuwani dans la paix !
Vive la Nation comorienne dans l'unité, la réconciliation et la prospérité !
Qu'Allah bénisse Ndzuwani et les Comores !
Je vous remercie.
Par Dar Nadjah
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