La galaxie crypto-sambiste prépare-t-elle une déstabilisation du pays par le mensonge? Étrange, bien étrange message de ce frère de Mka...
La galaxie crypto-sambiste prépare-t-elle une déstabilisation du pays par le mensonge?
Étrange, bien étrange message de ce frère de Mkazi, qui ne nous a jamais fourni la moindre fausse information en une année de franche et sincère collaboration. Son message du dimanche 22 février 2015 prend fin par ses mots: «Autre chose sur la prétendue tentative d’assassinat visant Fahmi Saïd Ibrahim. Je suis plié de rire chaque fois que j’y pense. C’est de la diversion et de la propagande. Si Fahmi Saïd Ibrahim n’était pas le frère et ami de Tocha Djohar, j’aurais envisagé la possibilité de croire même timidement et partiellement à la thèse sur cette tentative d’assassinat. Mais, Tocha Djohar, sous Saïd Mohamed Saïd Abdallah Mchangama, aux temps de la “gendrocratie”, était le roi des coups montés de toutes pièces pour “victimiser” le régime politique du Président Saïd Mohamed Djohar. Et pourquoi on aurait tenté d’assassiner Fahmi Saïd Ibrahim? Il représente quoi en politique pour qu’on tente de l’assassiner?
Le scénario mensonger est le même quand les sambistes prétendent qu’à Moroni, les magasins des Anjouanais ont été vandalisés par les Grands-Comoriens! C’est de la foutaise pour tenter de déstabiliser le pays et ses institutions le jour des élections!». L’accusation est très lourde. Il faut donc se référer aux allégations des crypto-sambistes. Que disent, en effet, les crypto-sambistes?
Le samedi 21 février 2015, les blogs du crypto-sambisme lançaient la rumeur suivante, assortie de nombreux conditionnels: «À quelques heures de l’ouverture des bureaux des votes pour le 2ème tour des élections harmonisées, il semblerait qu’une tentative d’assassinat vient d’être déjouée au domicile du président du parti P.E.C à Sambambodoni. Selon notre source, un commando se serait infiltré au domicile de MeFahmi SAID IBRAHIM pour tenter de l’assassiner. Et à l’heure qu’il est, ces assassins seraient dans les mains de la police. Selon toujours la même source, il y aurait parmi les membres de ce commando, un ressortissant de Milembeni».
Quand tous les verbes d’une «information» sont au conditionnel, on ne publie pas «l’information» parce que cela signifie qu’on n’est sûr de rien. Mais, le but de la publication de «l’information» qui nous intéresse est double: d’une part, jeter le trouble dans les esprits, et d’autre part, prétendre par la suite, quand les masques seront tombés, «de toutes façons, nous étions prudents et notre information était bel et bien au conditionnel». Le même samedi 21 février 2015, un certain «Saïd Mchangama» a écrit un long texte dénonçant des actes barbares visant les commerces détenus par des Anjouanais à Moroni. Le texte est accompagné de photos et de la légende «Photos prises à Magudju à 08h56 ce samedi 21/02/2015». Et voilà qu’on nous dit que tout ça relève de la fantasmagorie, du montage politique et de «la foutaise».
En présence d’actes aussi graves, il a fallu interroger les autorités comoriennes susceptibles de donner des informations crédibles sur ces actes, car tout semblait flou dès le départ. Le terme «un commando» suggère que c’est le régime politique du Président Ikililou Dhoinine qui avait tenté d’éliminer physiquement Maître Fahmi Saïd Ibrahim, Président du Parti de l’Entente comorienne (PEC) et allié de l’«apatrîle» français Ahmed Sambi. Le fait est d’autant plus saugrenu qu’on se pose la question de connaître la menace constituée par Maître Fahmi Saïd Ibrahim pour que le gouvernement tente de l’assassiner aussi froidement.
C’est quand même le chef d’un parti politique, mais un chef de parti qui n’a aucune possibilité de menacer le régime politique en place. Interrogées sur la question, les autorités comoriennes disaient ne même pas être au courant de l’affaire et après vérification, elles ont assuré que la chose était très étrange parce qu’aucune plainte n’avait été déposée pour cette affaire. Ce ne sont pas des rigolos et des seconds couteaux qui ont été interrogés, mais des autorités qui auraient été averties dès qu’une tentative d’assassinat aurait été faite contre un éleveur de chèvres à Hatsimédou, et à plus forte quand il s’agit d’un leader d’une organisation politique se signalant ces derniers temps par des positions très hostiles envers le gouvernement. Et quand le frère de Mkazi dit que les deux actes relèvent de la «foutaise», il est préférable de demander au peuple comorien de garder son calme et de ne pas céder à la provocation politicienne. En cette période électorale, tout est possible de la part de certains acteurs politiques.
En tout état de cause, il ne sera pas étonnant d’entendre, dans quelques jours, l’«apatrîle» français Ahmed Sambi tenter de justifier son exil à Dubaï à quelques heures du second tour des élections législatives par une précaution destinée à le mettre à l’abri d’une tentative d’assassinat. Une fois de plus, il faut se poser la question la plus importante sur l’affaire: quelle menace représente Maître Fahmi Saïd Ibrahim pour que le Président Ikililou Dhoinine demande à «un commando» d’aller l’«assassiner»? Cette menace n’existe nulle part! Pourquoi donc essayer de faire assassiner cet homme-là? Aucune raison objective ne peut être avancée à ce sujet. Certains observateurs disent tout simplement qu’il s’agit d’un coup de publicité électorale et déclarent, s’agissant des magasins des Anjouanais de Moroni, que c’est un montage grossier destiné à déstabiliser le régime politique en place. Ce qui est très détestable et haïssable.
Par ARM
©lemohelien – Lundi 23 février 2015.