Message de Son Excellence Docteur IKILILOU Dhoinine à l'occasion de la présentation des vœux du Nouvel an aux Ulémas, notables, Dignita...
Message de Son Excellence Docteur IKILILOU Dhoinine à l'occasion de la présentation des vœux du Nouvel an aux Ulémas, notables, Dignitaires Politiques et Comité des Sages.
Beit-Salam, le 08 janvier 2015.
بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين، والصلاة والسلام على سيد الأنبياء والمرسلين، نبينا محمد، وعلى آله وصحبه أجمعين أما بعد،
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
Honorable assistance,
Je voudrais vous remercier, du fonds du cœur, pour les mots aimables de paix, de santé de bonheur, de prospérités adressés à mon endroit, à ma famille et à tout le peuple comorien, à l'occasion de l'avènement du nouvel an 2015 du Milad.
En retour, je formule pour vous tous ici présents et pour vos collaborateurs et vos familles respectives, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, de réussite et de prospérité.
Qu'Allah Le-Tout-Puissant, répande sa miséricorde sur nous et sur notre cher pays, et agrée nos prières et nos actes de dévotion.
Honorable assistance,
Cette cérémonie est une belle opportunité pour moi, pour parler de notre belle religion, l'Islam dans notre pays.
Je veux d'abord mettre un accent particulier sur la paix, Salam, enseignée par notre Prophète Muhammad, Paix et salut sur Lui ; la paix qui est la condition première d'une vie en société, la condition essentielle du développement.
Sans la paix, il n'y a ni bien-être, ni épanouissement, ni progrès dans un pays.
C'est pourquoi je vous demande, de continuer à prêcher la paix, encore la paix et toujours la paix dans nos villes, nos villages et au sein de nos communautés.
En effet, vous avez un rôle important à jouer pour la préservation de la paix dans notre pays.
D'abord dans vos prières et invocations, en vous adressant à Allah, Le Tout-Puissant Allah, pour que dans son infinie miséricorde, Il épargne notre pays, de la guerre, de la discorde et l'absence de paix.
Ensuite, dans les efforts que vous déployez pour maintenir le climat d'entente et de fraternité entre les comoriens de toutes nos iles, Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja.
Enfin, en prenant à cœur votre rôle et en accomplissant votre mission en tant que leaders religieux, Ulémas, héritiers des Prophètes, surtout pour maintenir l'unicité de notre religion.
L'Islam est une religion de paix, d'amour et de convivialité entre les croyants et de cohabitation pacifique avec les autres religions. Or, ces dernières années, des actes inquiétants, répréhensibles, liés à la criminalité, aux trafics illicites, aux consommations interdites, se sont produits tout autour de nous et ont introduit un sentiment d'insécurité dans notre pays.
L'extrémisme religieux, inconnu chez nous jusqu'ici, est également entrain de répandre une idéologie néfaste dans notre pays.
L'islam pratiqué aux Comores, qui tire sa source dans notre livre saint, Le coran. C'est l'islam de la tolérance et c'est l'islam pacifique. Un islam qui prêche l'amour du prochain et qui rapproche les autres ; un islam de Salam ; de paix.
Un islam qui prêche la violence, l'intolérance, pratiqué ailleurs, n'est pas l'islam que nous connaissons et encore moins l'islam pratiqué, dicté par le coran.
Donc nous ne pouvons pas admettre chez nous que des obscurantistes dénaturent l'islam. Notre pays n'est pas à l'abri des sectes qui se multiplient dans le monde et qui désorientent les fidèles musulmans.
Le Gouvernement est à vos côtés pour vous aider à éloigner le phénomène
Nous devons également rester vigilants face à la dégradation inquiétante des mœurs dans notre pays. La consommation de la drogue, d'alcool, la délinquance, la prostitution des filles et des garçons, la criminalité, sont autant de maux qui minent aujourd'hui une partie de notre jeunesse dont le comportement déviant, ne pourra être jugulé que par un retour à une éduquée traditionnelle qui a fait ses preuves durant des siècles dans notre société. C'est ainsi que nous pourrons former une jeunesse responsable qui puisse prendre convenablement demain, la charge du pays. En préservant la jeunesse, nous réservons un meilleur avenir à notre pays.
Dans cette bataille pour l'avenir de notre pays, les parents ont une grande responsabilité. Combien de parents ont aujourd'hui démissionné ? Combien d'Ulémas et de leaders religieux ont abandonné leur rôle ? Combien d'hommes politiques, de membres de la société civile ont aujourd'hui baissé les bras ? Nous devons tous nous réveiller car il s'agit de défendre nos valeurs, notre identité, face un autre phénomène, celui de la multiplication des confessions et des pratiques religieuses, contraires aux nôtres ;
Nous devons défendre notre appartenance à l'Islam, Sunnite, de rite Chaféite et profondément imprégnée du Soufisme enseigné par nos confréries, Chadhouli, kadiry, Rifaii, Alawi et les autres.
Notre pays ne peut pas vivre en vase clos en tournant le dos au reste du monde et en fermant les yeux sur ce qui se passe ailleurs, dans le monde musulman qui nous concerne aussi. Ce qui se passe dans des pays similaires au nôtre, en Afrique et ailleurs, nous interpelle.
Les problèmes religieux que connait le monde musulman a eu un début de réponse avec le les décidons de Doha selon lesquelles, « si dans un pays musulman, c'est le sunnisme qui est majoritaire ou vis-versa, les populations sont tenues de ne pas perturber cet ordre afin de préserver la paix et la sécurité des habitants »
Aussi, suis-je étonné par les agissements inacceptables et la volonté affichée de certains comoriens, formés dans différents pays du Golfe, d'opérer des changements brutaux dans nos pratiques religieuses et coutumières, qui risquent de diviser le pays et le plonger dans des conflits confessionnels.
Je reste tout aussi préoccupé par la propagation de différents courants religieux en Union des Comores et par les dérapages observés sur le territoire national ces derniers temps, à propos des pratiques religieuses.
Je voudrais alors réaffirmer ici que, conformément à la Loi n° 08-011/Au, adoptée le 24 juin 2008 par l'Assemblée de l'Union des Comores et portant règlementation générale des pratiques religieuses en Union des Comores, que j'ai promulguée en janvier 2013, en « matière de pratiques religieuses, la doctrine (Anquidat) Ahli Sunnat wal Djamaan sous couvert du rite (Mad-hab) Al Chaffy, est la référence religieuse officielle en Union des Comores.
Ainsi, dans les mosquées, les Imams sont tenus de se conformer aux rites enseignés par l'Ecole chafiite et observés aux Comores depuis l'aube des temps et qui ont été un facteur d'unité et d'entente dans les pratiques religieuses.
La loi prévoit également que « toute campagne, propagande, pratique religieuse ou coutumière non conforme à la doctrine mentionnée, dans les lieux saints ou assimilés ou tout autre lieux publics, qui cause par nature des troubles sociaux, porte atteinte à la cohésion sociale ou met en danger l'unité nationale » est sanctionnée d'un emprisonnement et d'une amande.
Le Décret que j'ai signé, précise enfin que « sont admises les pratiques religieuses telles que Maoulid, Dhikir, Haouli, Hitma, Jeûne du 27 Radjab, Tahalili et Thalkini, en ce qu'elles contribuent à consolider la foi et la cohésion sociale aux Comores »
Ainsi, les instruments légaux et juridiques existent et il ne nous reste plus qu'à les expliquer et les appliquer.
C'est pourquoi, je souhaite qu'en 2015, le Muftorat, le Conseil des Ulémas et les Ulémas dans leur ensemble, continuent la sensibilisation à travers le territoire national et élabore un programme à destination des madrassat, des collèges et des Lycées pour unifier notre enseignement en la matière.
Toutefois, la meilleure voie reste celle de la pédagogie et surtout celle de l'éducation, sur laquelle nous devons effectuer un retour : une éducation traditionnelle de qualité conformément à la religion musulmane, Sunnite, suivant les enseignements de l'Ecole juridique de l'Imam Mohamed Idriss Achaffii et de la tradition soufi pour que l'Islam, dans notre pays, soit préservé et consolidé pour durer des siècles et des siècles, comme il l'a été depuis 1435.
Pour terminer, Je vous renouvèle mes meilleurs vœux et je vous vous souhaite un bon retour dans vos responsabilités et dans vos foyers.
Je vous remercie.
Beit Salam
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Beit-Salam, le 08 janvier 2015.
بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله رب العالمين، والصلاة والسلام على سيد الأنبياء والمرسلين، نبينا محمد، وعلى آله وصحبه أجمعين أما بعد،
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
Honorable assistance,
Je voudrais vous remercier, du fonds du cœur, pour les mots aimables de paix, de santé de bonheur, de prospérités adressés à mon endroit, à ma famille et à tout le peuple comorien, à l'occasion de l'avènement du nouvel an 2015 du Milad.
En retour, je formule pour vous tous ici présents et pour vos collaborateurs et vos familles respectives, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, de réussite et de prospérité.
Qu'Allah Le-Tout-Puissant, répande sa miséricorde sur nous et sur notre cher pays, et agrée nos prières et nos actes de dévotion.
Honorable assistance,
Cette cérémonie est une belle opportunité pour moi, pour parler de notre belle religion, l'Islam dans notre pays.
Je veux d'abord mettre un accent particulier sur la paix, Salam, enseignée par notre Prophète Muhammad, Paix et salut sur Lui ; la paix qui est la condition première d'une vie en société, la condition essentielle du développement.
Sans la paix, il n'y a ni bien-être, ni épanouissement, ni progrès dans un pays.
C'est pourquoi je vous demande, de continuer à prêcher la paix, encore la paix et toujours la paix dans nos villes, nos villages et au sein de nos communautés.
En effet, vous avez un rôle important à jouer pour la préservation de la paix dans notre pays.
D'abord dans vos prières et invocations, en vous adressant à Allah, Le Tout-Puissant Allah, pour que dans son infinie miséricorde, Il épargne notre pays, de la guerre, de la discorde et l'absence de paix.
Ensuite, dans les efforts que vous déployez pour maintenir le climat d'entente et de fraternité entre les comoriens de toutes nos iles, Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja.
Enfin, en prenant à cœur votre rôle et en accomplissant votre mission en tant que leaders religieux, Ulémas, héritiers des Prophètes, surtout pour maintenir l'unicité de notre religion.
L'Islam est une religion de paix, d'amour et de convivialité entre les croyants et de cohabitation pacifique avec les autres religions. Or, ces dernières années, des actes inquiétants, répréhensibles, liés à la criminalité, aux trafics illicites, aux consommations interdites, se sont produits tout autour de nous et ont introduit un sentiment d'insécurité dans notre pays.
L'extrémisme religieux, inconnu chez nous jusqu'ici, est également entrain de répandre une idéologie néfaste dans notre pays.
L'islam pratiqué aux Comores, qui tire sa source dans notre livre saint, Le coran. C'est l'islam de la tolérance et c'est l'islam pacifique. Un islam qui prêche l'amour du prochain et qui rapproche les autres ; un islam de Salam ; de paix.
Un islam qui prêche la violence, l'intolérance, pratiqué ailleurs, n'est pas l'islam que nous connaissons et encore moins l'islam pratiqué, dicté par le coran.
Donc nous ne pouvons pas admettre chez nous que des obscurantistes dénaturent l'islam. Notre pays n'est pas à l'abri des sectes qui se multiplient dans le monde et qui désorientent les fidèles musulmans.
Le Gouvernement est à vos côtés pour vous aider à éloigner le phénomène
Nous devons également rester vigilants face à la dégradation inquiétante des mœurs dans notre pays. La consommation de la drogue, d'alcool, la délinquance, la prostitution des filles et des garçons, la criminalité, sont autant de maux qui minent aujourd'hui une partie de notre jeunesse dont le comportement déviant, ne pourra être jugulé que par un retour à une éduquée traditionnelle qui a fait ses preuves durant des siècles dans notre société. C'est ainsi que nous pourrons former une jeunesse responsable qui puisse prendre convenablement demain, la charge du pays. En préservant la jeunesse, nous réservons un meilleur avenir à notre pays.
Dans cette bataille pour l'avenir de notre pays, les parents ont une grande responsabilité. Combien de parents ont aujourd'hui démissionné ? Combien d'Ulémas et de leaders religieux ont abandonné leur rôle ? Combien d'hommes politiques, de membres de la société civile ont aujourd'hui baissé les bras ? Nous devons tous nous réveiller car il s'agit de défendre nos valeurs, notre identité, face un autre phénomène, celui de la multiplication des confessions et des pratiques religieuses, contraires aux nôtres ;
Nous devons défendre notre appartenance à l'Islam, Sunnite, de rite Chaféite et profondément imprégnée du Soufisme enseigné par nos confréries, Chadhouli, kadiry, Rifaii, Alawi et les autres.
Notre pays ne peut pas vivre en vase clos en tournant le dos au reste du monde et en fermant les yeux sur ce qui se passe ailleurs, dans le monde musulman qui nous concerne aussi. Ce qui se passe dans des pays similaires au nôtre, en Afrique et ailleurs, nous interpelle.
Les problèmes religieux que connait le monde musulman a eu un début de réponse avec le les décidons de Doha selon lesquelles, « si dans un pays musulman, c'est le sunnisme qui est majoritaire ou vis-versa, les populations sont tenues de ne pas perturber cet ordre afin de préserver la paix et la sécurité des habitants »
Aussi, suis-je étonné par les agissements inacceptables et la volonté affichée de certains comoriens, formés dans différents pays du Golfe, d'opérer des changements brutaux dans nos pratiques religieuses et coutumières, qui risquent de diviser le pays et le plonger dans des conflits confessionnels.
Je reste tout aussi préoccupé par la propagation de différents courants religieux en Union des Comores et par les dérapages observés sur le territoire national ces derniers temps, à propos des pratiques religieuses.
Je voudrais alors réaffirmer ici que, conformément à la Loi n° 08-011/Au, adoptée le 24 juin 2008 par l'Assemblée de l'Union des Comores et portant règlementation générale des pratiques religieuses en Union des Comores, que j'ai promulguée en janvier 2013, en « matière de pratiques religieuses, la doctrine (Anquidat) Ahli Sunnat wal Djamaan sous couvert du rite (Mad-hab) Al Chaffy, est la référence religieuse officielle en Union des Comores.
Ainsi, dans les mosquées, les Imams sont tenus de se conformer aux rites enseignés par l'Ecole chafiite et observés aux Comores depuis l'aube des temps et qui ont été un facteur d'unité et d'entente dans les pratiques religieuses.
La loi prévoit également que « toute campagne, propagande, pratique religieuse ou coutumière non conforme à la doctrine mentionnée, dans les lieux saints ou assimilés ou tout autre lieux publics, qui cause par nature des troubles sociaux, porte atteinte à la cohésion sociale ou met en danger l'unité nationale » est sanctionnée d'un emprisonnement et d'une amande.
Le Décret que j'ai signé, précise enfin que « sont admises les pratiques religieuses telles que Maoulid, Dhikir, Haouli, Hitma, Jeûne du 27 Radjab, Tahalili et Thalkini, en ce qu'elles contribuent à consolider la foi et la cohésion sociale aux Comores »
Ainsi, les instruments légaux et juridiques existent et il ne nous reste plus qu'à les expliquer et les appliquer.
C'est pourquoi, je souhaite qu'en 2015, le Muftorat, le Conseil des Ulémas et les Ulémas dans leur ensemble, continuent la sensibilisation à travers le territoire national et élabore un programme à destination des madrassat, des collèges et des Lycées pour unifier notre enseignement en la matière.
Toutefois, la meilleure voie reste celle de la pédagogie et surtout celle de l'éducation, sur laquelle nous devons effectuer un retour : une éducation traditionnelle de qualité conformément à la religion musulmane, Sunnite, suivant les enseignements de l'Ecole juridique de l'Imam Mohamed Idriss Achaffii et de la tradition soufi pour que l'Islam, dans notre pays, soit préservé et consolidé pour durer des siècles et des siècles, comme il l'a été depuis 1435.
Pour terminer, Je vous renouvèle mes meilleurs vœux et je vous vous souhaite un bon retour dans vos responsabilités et dans vos foyers.
Je vous remercie.
Beit Salam
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