Il s'agit bien sûr de l'ancien directeur de la sûreté nationale qui a été accusé d'avoir vendu pour son propre compte des passe...
Il s'agit bien sûr de l'ancien directeur de la sûreté nationale qui a été accusé d'avoir vendu pour son propre compte des passeports comoriens dans le cadre de la politique dite de la citoyenneté économique. On se rappelle le scandale retentissant qui avait éclaboussé le régime. On parlait de centaines de millions (voire de plus d'un milliard) de nos francs qui auraient été détournés par ce monsieur.
Si sa secrétaire connut les affres de la prison, Abou Achiraffi, lui fut placé en résidence surveillée où il ne passa que quelques mois. Il paya une caution ridicule, (quelques millions) pour bénéficier d'une liberté conditionnelle pour quitter le pays afin de se soigner à l'extérieur.
Si sa secrétaire connut les affres de la prison, Abou Achiraffi, lui fut placé en résidence surveillée où il ne passa que quelques mois. Il paya une caution ridicule, (quelques millions) pour bénéficier d'une liberté conditionnelle pour quitter le pays afin de se soigner à l'extérieur.
Et on apprends aujourd'hui qu'il est revenu et qu'il est libre. Au lieu de se cacher, d'éviter que l'on parle de lui, ce monsieur défie le pays, il se présente aux législatives.
Question : la procédure juridique qui avait été engagée contre Abou Achiraffi et qui avait conduit à sa détention est-elle close ? Y aurait-il eu une décision de justice prise en catimini pour le laver ? Le minimum de respect pour les citoyens comoriens, pour la justice comoriennes et pour l'Etat comorien exigerait que la CENI et la COUR CONSTITUTIONNELLE s'expliquent publiquement sur l'acceptation de cette candidature aux législatives.
La corruption étant une valeur largement partagée dans le pays, Abou Achiraffi figure parmi les favoris de sa circonscription. Il est rarement indexé dans les médias qui comptent.
Quelle image donnera aux citoyens comoriens et au monde, un parlement comorien qui comprendrait dans ses rangs, un tel homme ? Un chancre au visage du pays et de son parlement. Un signe tangible que la descente aux enfers du pays poursuit paisiblement son bonhomme de chemin.
07/01/2015 Publié par Idriss Mohamed Chanfi