Ahmed Wadaane Mahamoud, pour une Révolution douce et une refondation citoyenne « À l’heure qu’il est, seul Dieu sait qui sera élu Pré...
Ahmed Wadaane Mahamoud, pour une Révolution douce et une refondation citoyenne
«À l’heure qu’il est, seul Dieu sait qui sera élu Président des Comores en 2016. Mais, moi je sais qu’il est temps de révolutionner les mentalités et surtout les mentalités politiques aux Comores, en commençant par refonder la relation complexe et ambiguë que les Comoriens entretiennent avec la politique. Je veux être celui qui va déclencher cette Révolution, une Révolution qui sera différente de celle d’Ali Soilihi, dont certains parlent beaucoup ces derniers temps, parfois dans une certaine confusion. Il faudra faire et réussir cette nouvelle Révolution comorienne. Il faudra commencer par faire réfléchir tous ceux qui disent vouloir et pouvoir diriger les Comores en 2016-2021, à un moment où le pays a vraiment besoin d’entrer dans une phase de refondation citoyenne.
Cette Révolution citoyenne doit se baser sur une véritable refondation citoyenne, celle de l’affirmation de chaque individualité et de chaque personnalité, alors que certains déploient une énergie fabuleuse pour empêcher l’émergence de toute forte individualité. Exit donc la revendication des origines familiales, sociales et insulaires, de l’âge et de la fortune pour exister en politique et empêcher les autres d’avoir leur place au soleil des Comores, et donc place à l’audace de la pensée et de l’action républicaines, du talent et de l’expertise. Nous devons être les bâtisseurs d’une démocratie qui doit s’inspirer de la belle phrase du Père Jean-Bertrand Aristide quand il disait: “Il vaut mieux échouer avec le peuple que de réussir sans lui”».
Ces paroles fortes ont pour auteur Ahmed Wadaane Mahamoud, l’infatigable et talentueux Président du Parti RIFAID Comores. Depuis la réussite totale de ses meetings à Marseille et en Région parisienne respectivement les 1er et 4 janvier 2015, il trépigne, veut en découdre et se démarquer par la capacité de proposition au sein d’une classe politique sclérosée et en panne d’idées fondatrices et de vision politique. Ahmed Wadaane Mahamoude n’est pas homme à parler pour ne rien dire, lui qui est passé du conservatisme fade de Mohamed Taki Abdoulkarim au militantisme révolutionnaire et chantant de l’Association des Stagiaires et Étudiants comoriens (ASÉC), l’ancienne usine du militantisme progressiste comorien. Car, l’homme de la nouvelle Révolution comorienne a beaucoup chanté quand il était militant au sein de l’ASÉC. Il chantait pour la Révolution progressiste, en pleine guerre froide. Mais, aujourd’hui, l’heure n’est plus à la chanson révolutionnaire, mais à la mobilisation d’un peuple qui attend des dirigeants du renouveau et de l’innovation. Il propose ce qu’il appelle de «vecteurs porteurs».
En premier lieu, il préconise un gouvernement composé seulement de 6 ministres, puisque l’essentiel devra être assumé par les Vice-présidents, nouveaux Gouverneurs des îles, élus sur le même bulletin de vote que le Président de la République, dans un souci d’harmonie et de synergie. Ces ministères devront prendre en charge les secteurs névralgiques suivants: la Défense, l’Économie et les Finances, les Affaires étrangères, la Santé publique, l’Enseignement et la Sécurité intérieure. Dans la configuration institutionnelle, le Gouverneur est entouré d’une flopée de Commissaires, souvent inutiles et budgétivores, eux-mêmes entourés d’une flopée de collaborateurs à l’utilité plus que douteuse. Ces Commissaires devront être remplacés par des Directeurs généraux et techniques travaillant pour le bien commun, sous la supervision du Vice-président.
La deuxième grande idée repose sur la suppression des fonds spéciaux du Président de la République et leur réorientation vers la revalorisation de toutes les retraites, pour un minimum de 50.000 francs par retraité, dans un pays où certaines retraites ne dépassent pas les 15.000 francs comoriens, soit 30 euros par mois. La troisième proposition porte sur l’instauration d’un revenu minimum d’insertion professionnelle des jeunes diplômés, par sensible diminution et contrôle des dotations en carburant. Ces jeunes Comoriens ne doivent plus se livrer à eux-mêmes, mais être pris en charge par l’État, qui doit tout faire pour leur insertion professionnelle. La jeunesse comorienne sera donc très motivée et ne considérera plus les études comme une voie de garage professionnel menant au chômage de longue durée.
Ahmed Wadaane Mahmoud suggère une autre idée: lors de la célébration de la fête nationale du 6-Juillet, le défilé militaire ne sera plus suivi d’une réception pour 400 invités à qui devront être servis 400 couverts à Beït-Salam. Cette réception est un immense gâchis sur le plan économique et financier. De même, le départ du chef de l’État vers l’étranger et son retour aux Comores ne devront plus faire l’objet d’accueil populaire, d’envoi par milliers de SMS sur les téléphones portables afin d’obliger les fonctionnaires à quitter leurs lieux de travail pour d’inutiles cérémonies protocolaires à l’Aéroport international de Hahaya. Les six ministres pourront assurer cet accueil du Président.
Autre Révolution que propose Ahmed Wadaane Mahmoud, la semaine du travail devra commencer dimanche et finir jeudi parce que vendredi, chacun veut aller faire la grande prière de midi dans son village natal et uniquement dans son village natal, et les fonctionnaires et autres agents de l’État qui arrivent à peine à Moroni n’ont qu’une préoccupation: retourner immédiatement dans leur hameaux et villages, le seul lieu au monde où ils croient que Dieu acceptera leur prière. Par souci de cohérence également, Ahmed Wadaane Mahamoud suggère que la journée de travail devra commencer à 8 heures 30 et finir à 16 heures, avec une pause entre midi et 14 heures, comme le font les organismes étrangers installés à Moroni. Le promoteur de la nouvelle Révolution comorienne dit être motivé par l’idée de ramener au Trésor public, avec une sécurité renforcée, tout l’argent public sur toutes les îles chaque jour au plus tard à 17 heures.
Autre Révolution que propose Ahmed Wadaane Mahmoud, la semaine du travail devra commencer dimanche et finir jeudi parce que vendredi, chacun veut aller faire la grande prière de midi dans son village natal et uniquement dans son village natal, et les fonctionnaires et autres agents de l’État qui arrivent à peine à Moroni n’ont qu’une préoccupation: retourner immédiatement dans leur hameaux et villages, le seul lieu au monde où ils croient que Dieu acceptera leur prière. Par souci de cohérence également, Ahmed Wadaane Mahamoud suggère que la journée de travail devra commencer à 8 heures 30 et finir à 16 heures, avec une pause entre midi et 14 heures, comme le font les organismes étrangers installés à Moroni. Le promoteur de la nouvelle Révolution comorienne dit être motivé par l’idée de ramener au Trésor public, avec une sécurité renforcée, tout l’argent public sur toutes les îles chaque jour au plus tard à 17 heures.
Pour lui, il est temps pour les Comores de s’affirmer par autre chose que par une culture d’État entièrement négative et par des pratiques malsaines. Amoureux de bons mots et «épicurien de la langue française», Ahmed Wadaane Mahamoud est également un amoureux de projets qui réussissent et un «épicurien de choses pratiques». Il dit être un réaliste qui rejette l’utopie et les rêves. Comme tout candidat sérieux à une élection, il a compris la nécessité de faire la Révolution sans mobiliser des moyens financiers très importants, mais l’intelligence, le patriotisme et la bonne volonté de tous les Comoriens. Il dit vouloir parler aux cœurs des Comoriens sans se transformer en marchand de rêves populistes, démagogiques et irréalisables. Il jure ne pas vouloir perdre son temps à chipoter et disserter sur le bilan des anciens Présidents, car les Comoriens savent ce qu’il en est, et sont fatigués par des polémiques entièrement stériles et inutiles.