Quelle que soit l’angle dont vous regardez, il n'y a aucune justification pour donner un homme une fausse impression sur les enfants qu...
Quelle que soit l’angle dont vous regardez, il n'y a aucune justification pour donner un homme une fausse impression sur les enfants qui sont à lui et ceux qui appartiennent à autrui. Un adage dit que la seule personne qui connait qui est le père d'un enfant est la mère, et jusqu'à ce qu'elle décède, il est téméraire de penser que vous savez qui est votre père biologique.
Vous pouvez à titre provisoire l’appeler son mari, papa… mais à un moment, soit elle te dira la pire vérité, ou si vous êtes malchanceux, elle peut mourir sans vous dire qui est votre vrai père. J’ai connu des situations en Afrique où certains hommes meurent et, lorsque la veuve est appelée à se présenter, huit autres se lèvent, faisant le terme «épouse» ou «veuve» sembler comme un terme dramatique pour le chœur dans une tragi-comédie grecque, avec chacune traînant son ‘’équipe de foot’’ d’enfants jusque-là inconnues, maintenant orphelins. J’ai aussi assisté à l’inverse de ce mélodrame d’enfants improvisés, une situation où l'homme meurt et, lorsqu’on demandait aux orphelins à se faire connaître, un seul le fait, sur les cinq déjà connus jusque là. Dans une déclaration sous le silence, la veuve annonçait, de la façon la plus déprimante qui puisse être, que les quatre autres enfants ont toujours été dans la maison du mauvais homme.
Tant pis pour la fidélité! Heureusement, ce genre de révélation venait toujours un peu plus tard lorsque l'homme est fortifié pour une attaque cardiaque. Ce qui malheureusement, n'est pas toujours le cas. Quelque part en Grande Comores, je connais un cas où, après avoir vu que son mari de 70 ans avait été cloué au lit pendant un an par l’âge et la maladie, et qu’il n'y avait aucun signe de reprise, cette femme est allée à son chevet et, tout doucement, l'a murmuré à l’oreille: «Bo mrumma ha !», dit-elle,« j'ai quelque chose à te communiquer ». Il pouvait à peine lever la tête pour entendre ce qu'elle avait à dire, mais quand elle lui a dit que son fils préféré, celui qui lui a toujours fait pensé à sa femme, parce qu'il lui ressemblait dans les moindres détails n'était pas le sien, il s’est brusquement correctement assis, comme si quelque thérapies lui avaient été administré.
Le pire de l’histoire c’était lorsque sa femme devait lui dire qui était le père véritable: Son meilleur ami qu'il avait conseillé, il y a des décennies, d'acheter une terres juste à côté de lui, car ils avaient grandi ensemble et étaient des meilleurs amis. Pour un homme que même les médecins avaient abandonné, vous pouvez imaginer l'impact de cette nouvelle pour lui, car il a vécu sur trois autres années d'agonie, avant de mourir l'homme le plus malheureux de sa localité.
Pensez aux enfants dans ces situations. Un homme ou une femme grandie connaissant que Mzee Mfahambi (son prénom) est son père, pour se faire dire à l'âge de 45 ans, que non, c'est le gardien des vaches de la famille qui est son père. Ce malade mental que les enfants du quartier ont grandi en se moquant de lui, maltraitant et jetant des pierres ! Avec de tels souvenirs, pensez-vous que l'enfant adulte sera heureux de rencontrer son véritable père, ou craquera, ne sachant pas comment faire référence à ses autres frères et sœurs?
Les femmes qui s'assoient sur ces informations sensibles citent la crainte de perdre leur mariage comme raison principale du silence, mais hey, avez-vous pensé aux personnes que vous jouez avec leurs identités? Que diriez-vous des enfants dont vous pouvez détruire l'estime, quand ils apprennent que leurs frères et sœurs ne sont en réalité que des demi-frères et sœurs?
Que diriez-vous de l'homme comme celui de 70 ans qui n'a pas pu mourir quand il a appris qu'il avait vécu dans le mensonge tout au long de sa vie comme étant le faux père de son fils, et qui se demande maintenant ce qui se tramait durant toute cette période (se souvenant des moments qu’il riait avec son soit disant meilleur ami); doutant s’il aurait encore un fils biologique parmi les autres qui restaient? Que dites vous d’eux ?
Ouais, je sais, vous allez dire qu’il y a aussi des hommes qui trompent leurs femmes, ou se marient sans déclarer qu'ils ont eu des enfants avant. Oui, en effet ces cas existent, mais devrions-nous, parce que d'autres nous ont fait du tort, aller de l'avant et leur faire du mal ? Devrions-nous ?
Adinani Toahert Ahamada