Le Président Ikililou Dhoinine n’a pas encore pris toute la mesure de cette illégalité S’il était permis d’appeler un chat par son nom, et ...
Le Président Ikililou Dhoinine n’a pas encore pris toute la mesure de cette illégalité
S’il était permis d’appeler un chat par son nom, et s’il n’aurait pas été mal élevé de recourir à des mots relevant de la trivialité pour mieux exprimer certaines réalités politiques comoriennes d’aujourd’hui, il aurait fallu employer le terme «bordel» pour décrire l’étrange et inacceptable situation de la validation de la candidature des ministres Abdoulkarim Mohamed, Docteur en Pharmacie, et El-Anrif Saïd Hassane, Docteur en Science politique, alors qu’ils n’ont pas démissionné de leurs fonctions au moment du dépôt de la candidature de l’un et de l’autre. En plus, nous apprenons que, par ses décrets n°14-181/PR et n°14-183/PR, le Président Ikililou Dhoinine demande à l’incroyable individu-État Nourdine Bourhane d’assumer temporairement les responsabilités du ministre Abdoulkarim Mohamed et à la ministre Sitti Kassim de remplacer pendant deux mois le ministre El-Anrif Saïd Hassane. Du coup, le bon Nourdine Bourhane devient à la fois l’individu-monde et accessoirement le Vice-président chargé du ministère de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et de l’Habitat et ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche, de la Culture, des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports (doux Jésus!, comme disent les Chrétiens) pendant que sa collègue Sitti Kassim devient ministre de l’Emploi, du Travail, de la Formation professionnelle et de l’Entreprenariat féminin, Porte-parole du Gouvernement et ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargée de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (Seigneur Dieu!).
Où dans le monde a-t-on déjà vu une telle mascarade? C’est surréaliste, et le mot est très faible. C’est de la folie furieuse! Un intérim, c’est une affaire d’une semaine et non de deux mois. Cela veut dire que dans la stratégie foireuse de ces gens du gouvernement, les deux ministres El-Anrif Saïd Mohamed et Abdoulkarim Mohamed vont se présenter à des élections qu’ils n’ont aucune chance de remporter, vont les perdre dans l’humiliation et la honte, pendant que leurs collègues Sitti Kassim et Nourdine Bourhane leur réchauffent la place qu’ils vont reprendre après leur prévisible échec électoral comme s’il s’agissait d’un bien familial. Mais, ce n’est pas ce que dit le Droit dans les pays normaux et même dans la «Républiquette» bananière de fait devenue «Républiquette» bananière de Droit sans Droit des Comores. On se moque ouvertement des Comoriens. On ne peut pas être ministre dans un ministère dont l’intitulé mesure 2 kilomètres. Soyons sérieux, et arrêtons la sinistre farce! Où ces gens-là sont-ils partis chercher ces foutaises-là? Il doit tout de même y avoir des juristes aux côtés du Président de la République. Il serait temps que le chef de l’État fasse une petite «dérogation institutionnelle» en associant le juriste Hamada Madi Boléro, le Directeur de son Cabinet chargé de la Défense, à tout ce qui touche ses décrets. Lui, n’aurait pas accepté ce genre de mascarade lugubre et insalubre.
Pendant que la Présidence de la République se livre à cette folle sarabande, l’Assemblée agonisante de l’Union des Comores est sortie du coma et crie au loup. 22 Députés ont signé une pétition par laquelle ils condamnent le maintien à leurs fonctions des ministres candidats. Ils ont raison parce qu’aux termes de l’article 84 du Code électoral des Comores, «il est interdit d’utiliser les biens de l’État, tels que des véhicules, téléphones et bâtiments publics à des fins de campagne électorale. La CÉNI et ses démembrements saisissent immédiatement les biens publics utilisés à des fins de campagne électorale à travers la Gendarmerie ou la Police nationale». Or, El-Anrif Saïd Hassane, «ministre de la Diplomatie», après avoir pris part inutilement à la conférence de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Dakar, Sénégal, a fait une tournée électorale des grands-ducs en France pour aller vendre sa soupe électorale à la Courneuve, Aubervilliers, Ambassade des Comores à Paris et autres lieux. Il s’est livré à toute cette mascarade en utilisant un billet d’avion payé par l’État comorien, usé et abusé des locaux de l’Ambassade des Comores à Paris (Ambassade surnommée «la vieille fille de la rue Marbeau»), usé et abusé du téléphone de l’État comorien, dépensé des sommes qui devaient lui servir de frais de mission à Dakar, usé et abusé des véhicules et du personnel de l’Ambassade des Comores à Paris. Cette affaire a des conséquences très graves, qui font des Comores une «Républiquette» bananière devenant tout simplement une banane.
Bien évidemment, Maître Ibrahim Ali Mzimba, Député, dont personne de sérieux n’oserait mettre en cause la compétence et l’expertise en matière de Droit, a entièrement raison quand, dans les locaux de l’Assemblée de l’Union des Comores, il se livra à la critique contre «les ministres El-Anrif Saïd Hassane et Abdoulkarim Mohamed, qui auraient dû présenter leurs actes de démission avant de se déclarer candidats aux élections». Le même Député Ibrahim Ali Mzimba, connu pour ne pas avoir la langue dans la poche quand il s’agit de faire prévaloir le primat du Droit, enfonce le clou en rappelant que le ministre El-Anrif Saïd Hassane n’a pas à effectuer des missions à l’étranger en ce moment alors qu’il est candidat à une élection qui doit avoir lieu dans quelques jours. Que Maître Ibrahim Ali Mzimba soit candidat à sa propre succession dans le Mbadjini-Ouest ou pas ne compte puisqu’il tient avant tout un raisonnement de bon juriste et non de politicien, respectant une déontologie juridique que le juriste El-Anrif Saïd Hassane méprise et refuse d’admettre. Il sera demandé des comptes à El-Anrif Saïd Hassane un jour. Les mêmes comptes seront demandés à Abdoulkarim Mohamed. Ils n’y échapperont pas. Maître Ibrahim Ali Mzimba et d’autres Députés, qui ne sont pas spécialement hostiles au pouvoir politique en place, dénoncent avec vigueur toutes les nominations Kleenex de complaisance qui tombent en ce moment pour inciter les gens à voter pour des candidats du pouvoir, pendant que des fonctionnaires sérieux qui refusent de cautionner des candidatures des protégés du pouvoir politique sont licenciés. Où est le Droit dans ce genre de pratiques mafieuses? C’est du racket électoral. Et dire que tout ça est fait pour des candidats qui n’ont aucune chance de remporter cette élection de manière honnête.
En Droit, il n’y a rien de plus détestable que les juristes de circonstance. Et l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), les fameux «Rats des Comores», vertement tancés par le Vice-président Fouad Mohadji, a ses juristes de circonstance, qui ne lisent que la partie du Droit qui les intéressent. C’est ainsi que ce «parti cocotte-minute» ose déclarer crânement que l’article 84 du Code électoral est en faveur des ministres hors-la-loi, puisque rédigé dans les termes suivants: «Les candidats aux élections doivent prendre congé de leur poste public électif ou nominatif dès publication de la liste définitive des candidatures sous peine de disqualification». D’accord. Mais, qu’est-ce que ces gougnafiers et autres rastaquouères font des articles du même Code électoral qui exigent, d’une part, la démission des autorités avant le dépôt de la candidature, et d’autre part, l’interdiction d’utiliser les biens de l’État à des fins électorales? Si l’UPDC veut invoquer le Droit, elle mérite les félicitations des Comoriens, mais à condition de lire et dire tout le Droit et non juste un article, qui peut donner lieu à diverses interprétations et exégèses, dont certaines seraient désastreuses pour les ministres candidats. En tout état de cause, tout ceci nous apprend une chose: le Président Ikililou Dhoinine n’a pas encore pris la mesure de la gravité créée par la validation de la candidature nocive de ses deux protégés ministériels à l’utilité douteuse et nocive. Quand à leur intérim, assuré par deux ministres de l’actuel gouvernement et non par de nouveaux ministres, nous devons prendre nos livres de Droit et aller Place de l’Indépendance à Moroni lire ce qui y est écrit sur le sujet.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 10 décembre 2014.
S’il était permis d’appeler un chat par son nom, et s’il n’aurait pas été mal élevé de recourir à des mots relevant de la trivialité pour mieux exprimer certaines réalités politiques comoriennes d’aujourd’hui, il aurait fallu employer le terme «bordel» pour décrire l’étrange et inacceptable situation de la validation de la candidature des ministres Abdoulkarim Mohamed, Docteur en Pharmacie, et El-Anrif Saïd Hassane, Docteur en Science politique, alors qu’ils n’ont pas démissionné de leurs fonctions au moment du dépôt de la candidature de l’un et de l’autre. En plus, nous apprenons que, par ses décrets n°14-181/PR et n°14-183/PR, le Président Ikililou Dhoinine demande à l’incroyable individu-État Nourdine Bourhane d’assumer temporairement les responsabilités du ministre Abdoulkarim Mohamed et à la ministre Sitti Kassim de remplacer pendant deux mois le ministre El-Anrif Saïd Hassane. Du coup, le bon Nourdine Bourhane devient à la fois l’individu-monde et accessoirement le Vice-président chargé du ministère de l’Aménagement du Territoire, des Infrastructures, de l’Urbanisme et de l’Habitat et ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche, de la Culture, des Arts, chargé de la Jeunesse et des Sports (doux Jésus!, comme disent les Chrétiens) pendant que sa collègue Sitti Kassim devient ministre de l’Emploi, du Travail, de la Formation professionnelle et de l’Entreprenariat féminin, Porte-parole du Gouvernement et ministre des Relations extérieures et de la Coopération chargée de la Diaspora, de la Francophonie et du Monde arabe (Seigneur Dieu!).
Où dans le monde a-t-on déjà vu une telle mascarade? C’est surréaliste, et le mot est très faible. C’est de la folie furieuse! Un intérim, c’est une affaire d’une semaine et non de deux mois. Cela veut dire que dans la stratégie foireuse de ces gens du gouvernement, les deux ministres El-Anrif Saïd Mohamed et Abdoulkarim Mohamed vont se présenter à des élections qu’ils n’ont aucune chance de remporter, vont les perdre dans l’humiliation et la honte, pendant que leurs collègues Sitti Kassim et Nourdine Bourhane leur réchauffent la place qu’ils vont reprendre après leur prévisible échec électoral comme s’il s’agissait d’un bien familial. Mais, ce n’est pas ce que dit le Droit dans les pays normaux et même dans la «Républiquette» bananière de fait devenue «Républiquette» bananière de Droit sans Droit des Comores. On se moque ouvertement des Comoriens. On ne peut pas être ministre dans un ministère dont l’intitulé mesure 2 kilomètres. Soyons sérieux, et arrêtons la sinistre farce! Où ces gens-là sont-ils partis chercher ces foutaises-là? Il doit tout de même y avoir des juristes aux côtés du Président de la République. Il serait temps que le chef de l’État fasse une petite «dérogation institutionnelle» en associant le juriste Hamada Madi Boléro, le Directeur de son Cabinet chargé de la Défense, à tout ce qui touche ses décrets. Lui, n’aurait pas accepté ce genre de mascarade lugubre et insalubre.
Pendant que la Présidence de la République se livre à cette folle sarabande, l’Assemblée agonisante de l’Union des Comores est sortie du coma et crie au loup. 22 Députés ont signé une pétition par laquelle ils condamnent le maintien à leurs fonctions des ministres candidats. Ils ont raison parce qu’aux termes de l’article 84 du Code électoral des Comores, «il est interdit d’utiliser les biens de l’État, tels que des véhicules, téléphones et bâtiments publics à des fins de campagne électorale. La CÉNI et ses démembrements saisissent immédiatement les biens publics utilisés à des fins de campagne électorale à travers la Gendarmerie ou la Police nationale». Or, El-Anrif Saïd Hassane, «ministre de la Diplomatie», après avoir pris part inutilement à la conférence de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Dakar, Sénégal, a fait une tournée électorale des grands-ducs en France pour aller vendre sa soupe électorale à la Courneuve, Aubervilliers, Ambassade des Comores à Paris et autres lieux. Il s’est livré à toute cette mascarade en utilisant un billet d’avion payé par l’État comorien, usé et abusé des locaux de l’Ambassade des Comores à Paris (Ambassade surnommée «la vieille fille de la rue Marbeau»), usé et abusé du téléphone de l’État comorien, dépensé des sommes qui devaient lui servir de frais de mission à Dakar, usé et abusé des véhicules et du personnel de l’Ambassade des Comores à Paris. Cette affaire a des conséquences très graves, qui font des Comores une «Républiquette» bananière devenant tout simplement une banane.
Bien évidemment, Maître Ibrahim Ali Mzimba, Député, dont personne de sérieux n’oserait mettre en cause la compétence et l’expertise en matière de Droit, a entièrement raison quand, dans les locaux de l’Assemblée de l’Union des Comores, il se livra à la critique contre «les ministres El-Anrif Saïd Hassane et Abdoulkarim Mohamed, qui auraient dû présenter leurs actes de démission avant de se déclarer candidats aux élections». Le même Député Ibrahim Ali Mzimba, connu pour ne pas avoir la langue dans la poche quand il s’agit de faire prévaloir le primat du Droit, enfonce le clou en rappelant que le ministre El-Anrif Saïd Hassane n’a pas à effectuer des missions à l’étranger en ce moment alors qu’il est candidat à une élection qui doit avoir lieu dans quelques jours. Que Maître Ibrahim Ali Mzimba soit candidat à sa propre succession dans le Mbadjini-Ouest ou pas ne compte puisqu’il tient avant tout un raisonnement de bon juriste et non de politicien, respectant une déontologie juridique que le juriste El-Anrif Saïd Hassane méprise et refuse d’admettre. Il sera demandé des comptes à El-Anrif Saïd Hassane un jour. Les mêmes comptes seront demandés à Abdoulkarim Mohamed. Ils n’y échapperont pas. Maître Ibrahim Ali Mzimba et d’autres Députés, qui ne sont pas spécialement hostiles au pouvoir politique en place, dénoncent avec vigueur toutes les nominations Kleenex de complaisance qui tombent en ce moment pour inciter les gens à voter pour des candidats du pouvoir, pendant que des fonctionnaires sérieux qui refusent de cautionner des candidatures des protégés du pouvoir politique sont licenciés. Où est le Droit dans ce genre de pratiques mafieuses? C’est du racket électoral. Et dire que tout ça est fait pour des candidats qui n’ont aucune chance de remporter cette élection de manière honnête.
En Droit, il n’y a rien de plus détestable que les juristes de circonstance. Et l’Union pour le Développement des Comores (UPDC), les fameux «Rats des Comores», vertement tancés par le Vice-président Fouad Mohadji, a ses juristes de circonstance, qui ne lisent que la partie du Droit qui les intéressent. C’est ainsi que ce «parti cocotte-minute» ose déclarer crânement que l’article 84 du Code électoral est en faveur des ministres hors-la-loi, puisque rédigé dans les termes suivants: «Les candidats aux élections doivent prendre congé de leur poste public électif ou nominatif dès publication de la liste définitive des candidatures sous peine de disqualification». D’accord. Mais, qu’est-ce que ces gougnafiers et autres rastaquouères font des articles du même Code électoral qui exigent, d’une part, la démission des autorités avant le dépôt de la candidature, et d’autre part, l’interdiction d’utiliser les biens de l’État à des fins électorales? Si l’UPDC veut invoquer le Droit, elle mérite les félicitations des Comoriens, mais à condition de lire et dire tout le Droit et non juste un article, qui peut donner lieu à diverses interprétations et exégèses, dont certaines seraient désastreuses pour les ministres candidats. En tout état de cause, tout ceci nous apprend une chose: le Président Ikililou Dhoinine n’a pas encore pris la mesure de la gravité créée par la validation de la candidature nocive de ses deux protégés ministériels à l’utilité douteuse et nocive. Quand à leur intérim, assuré par deux ministres de l’actuel gouvernement et non par de nouveaux ministres, nous devons prendre nos livres de Droit et aller Place de l’Indépendance à Moroni lire ce qui y est écrit sur le sujet.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 10 décembre 2014.