L'Union des Comores reçoit une délégation militaire marocaine de haut niveau. Les Comores et le Maroc entretiennent une relation pres...
L'Union des Comores reçoit une délégation militaire marocaine de haut niveau.
Les Comores et le Maroc entretiennent une relation presque sentimentale et idyllique. Ils se comprennent sans de longs discours. Ils coopèrent même dans des secteurs névralgiques sur lesquels n'existaient pas d'accords spécifiques et sectoriels. C'est une histoire d'amour qui remonte à l'époque (1953-1955) où la Famille Royale du Maroc était exilée à Antsirabe, Madagascar, et était en contact avec la communauté comorienne de l'île, à qui le Roi Mohammed V traduisait le Coran, expliquait les règles de l'Islam, et dont il dirigeait la prière. Cela a créé des liens de sang entre les Comores et le Maroc. Par la suite, le Roi Hassan II et le Président Ahmed Abdallah ont jeté les bases de relations d'État à État, que consolident le Président Ikililou Dhoinine et le Roi Mohammed VI, étant entendu qu'en son temps, Ahmed Sambi, sous l'influence de ses maîtres de la République islamique d'Iran, avait eu à prendre des positions malheureuses et regrettables qui tranchent singulièrement avec celles habituelles des différents régimes politiques comoriens à l'égard du Maroc. Pourtant, le Maroc n'a jamais cessé d'aider les Comores dans différents domaines, notamment dans celui de la formation des cadres civils et militaires.
Des milliers de Comoriens sont formés au Maroc, et chaque année, le Royaume fournit 150 bourses aux Comores. Aucun autre pays au monde ne fournit ne serait-ce que le quart de ce nombre de bourses aux Comores. Au surplus, sur le plan diplomatique, il est à noter que le Royaume du Maroc et la République des Comores ont en commun d'avoir exprimé officiellement leurs réserves sur l'un des principes fondateurs du panafricanisme, à savoir celui de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisations, considérant qu'au moment de leur accession à l'indépendance, ils étaient amputés d'une partie de leurs territoires nationaux respectifs. Cela explique pourquoi les Comores et le Maroc ont une identité de vues sur un certain nombre de sujets, dont celui de la marocanité du Sahara, sur lequel il n'y a pas de discussions de marchands de tapis et de chameaux. Les deux pays sont sur la même longueur d'ondes et parlent un langage commun sur la scène diplomatique. Cela étant, le jour où le Maroc a quitté l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) pour protester contre l'adhésion de la «République arabe sahraouie démocratique» (RASD), émanation du POLISARIO, fondé par des Marocains qui militaient pour le retour des provinces méridionales, encore sous occupation espagnole, à leur patrie de toujours, le Maroc, avant une récupération du mouvement par la Libye de Mouammar Kadhafi et par l'Algérie, le Président Ahmed Abdallah, avait suivi la délégation marocaine pour quitter la salle de conférence de l'OUA, en signe de solidarité avec le Maroc. C'est donc au nom de cette belle fraternité qu'une délégation militaire des Forces Armées Royales (FAR) du Maroc effectue une visite officielle aux Comores, dans le cadre d'une mission auprès de l'Armée nationale de Développement (AND) du 8 au 13 décembre 2014. Cette mission vient rappeler que le Royaume du Maroc est le premier partenaire des Comores en matière de formation de cadres militaires multisectoriels. De nombreux officiers et sous-officiers de l'AND ont été formés au Maroc tandis que chaque année, des jeunes Comoriens sont orientés dans les grandes écoles et académies, notamment militaires, du Maroc. Cette délégation marocaine est arrivée aux Comores avec l'objectif de réaliser une expertise des Centres d'Instruction de Voidjou (École nationale des Forces Armées et de Gendarmerie ou ÉNFAG) et d'Itsoundzou.
Il est important de signaler qu'après la signature prochaine de l'accord de Défense entre l'Union des Comores et le Royaume du Maroc, les autorités militaires marocaines seront en mesure de mettre en place immédiatement tout le processus de coopération entre l'AND et les FAR. Ce qui permettra de procéder, par exemple, à l'affection aux Comores de conseillers techniques militaires marocains et à la mise aux normes des Centres d'Instruction comoriens, qui deviendront alors des Écoles de Sous-officiers. Il faut signaler également que dans le cadre de la participation des Comores à la Force de l'Afrique de l'Est en Attente (EASFCOM), la mise aux normes des centres d'Instruction de Voidjoi et d'Itsoundzou serait bénéfique à la fois pour les Comores et pour cette organisation. Ce qui signifie que la coopération en matière de Défense avec le Maroc revêt une importance tout à fait particulière pour les Comores. En tout cas, aux Comores, la délégation militaire marocaine n'a pas du tout été dépaysée puisqu'elle y retrouve nombre d'officiers comoriens formés au Maroc.
Par ailleurs, ce vendredi 12 décembre 2014, au nom du Président Ikililou Dhoinine, Hamada Madi Boléro, a décerné la Médaille d'Honneur militaire à quatre officiers faisant partie de la délégation marocaine, et cela, dans les termes suivants: «Au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Major Zaïd Eldjazouli, Commandant du Centre d'Instruction des Blindés au Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine.
Au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Rachid Hagrouri, Chef de la Division des Écoles au Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine. Au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Major Mohamed Debride, Chef du B3, État-major général des Forces Armées Royales du Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine. Et enfin, au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Major Aziz Idrisse Yazami, Chef des Relations extérieures du B2 de l'État-major des Forces Armées Royales du Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine». Il est à espérer que des esprits malveillants comme Ahmed Sambi, qui ne comprennent rien aux subtilités des relations internationales et de la diplomatie, ne viendront pas perturber les relations fraternelles entre les Comores et le Maroc. Pour rappel, à Dakar, Sénégal, en juin 1992, sous la présidence de Saïd Mohamed Djohar, à la suite de propos malheureux et déplorables tenus par le chef de la diplomatie comorienne, ces relations avaient beaucoup souffert. Or, pour reprendre la belle formule du Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd-Ali, il faut éviter le «chantage à l'amitié». Parlant des relations très bonnes entre le Sénégal et le Maroc, Abdou Diouf, alors Président du Sénégal, avait dit que quand deux États arrivent à un tel degré de compréhension et de fraternité, il faut présenter des louanges à Dieu. En même temps, il faut tout faire pour éviter les dérapages, comme ceux intervenus sous Saïd Mohamed Djohar en juin 1992 à Dakar ou comme ceux qui ont eu lieu quand Ahmed Sambi dirigeait les Comores vers les sentiers de l'aventure périlleuse.
ARM © www.lemohelien.com – Samedi 13 décembre 2014.
Les Comores et le Maroc entretiennent une relation presque sentimentale et idyllique. Ils se comprennent sans de longs discours. Ils coopèrent même dans des secteurs névralgiques sur lesquels n'existaient pas d'accords spécifiques et sectoriels. C'est une histoire d'amour qui remonte à l'époque (1953-1955) où la Famille Royale du Maroc était exilée à Antsirabe, Madagascar, et était en contact avec la communauté comorienne de l'île, à qui le Roi Mohammed V traduisait le Coran, expliquait les règles de l'Islam, et dont il dirigeait la prière. Cela a créé des liens de sang entre les Comores et le Maroc. Par la suite, le Roi Hassan II et le Président Ahmed Abdallah ont jeté les bases de relations d'État à État, que consolident le Président Ikililou Dhoinine et le Roi Mohammed VI, étant entendu qu'en son temps, Ahmed Sambi, sous l'influence de ses maîtres de la République islamique d'Iran, avait eu à prendre des positions malheureuses et regrettables qui tranchent singulièrement avec celles habituelles des différents régimes politiques comoriens à l'égard du Maroc. Pourtant, le Maroc n'a jamais cessé d'aider les Comores dans différents domaines, notamment dans celui de la formation des cadres civils et militaires.
Des milliers de Comoriens sont formés au Maroc, et chaque année, le Royaume fournit 150 bourses aux Comores. Aucun autre pays au monde ne fournit ne serait-ce que le quart de ce nombre de bourses aux Comores. Au surplus, sur le plan diplomatique, il est à noter que le Royaume du Maroc et la République des Comores ont en commun d'avoir exprimé officiellement leurs réserves sur l'un des principes fondateurs du panafricanisme, à savoir celui de l'intangibilité des frontières héritées de la colonisations, considérant qu'au moment de leur accession à l'indépendance, ils étaient amputés d'une partie de leurs territoires nationaux respectifs. Cela explique pourquoi les Comores et le Maroc ont une identité de vues sur un certain nombre de sujets, dont celui de la marocanité du Sahara, sur lequel il n'y a pas de discussions de marchands de tapis et de chameaux. Les deux pays sont sur la même longueur d'ondes et parlent un langage commun sur la scène diplomatique. Cela étant, le jour où le Maroc a quitté l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) pour protester contre l'adhésion de la «République arabe sahraouie démocratique» (RASD), émanation du POLISARIO, fondé par des Marocains qui militaient pour le retour des provinces méridionales, encore sous occupation espagnole, à leur patrie de toujours, le Maroc, avant une récupération du mouvement par la Libye de Mouammar Kadhafi et par l'Algérie, le Président Ahmed Abdallah, avait suivi la délégation marocaine pour quitter la salle de conférence de l'OUA, en signe de solidarité avec le Maroc. C'est donc au nom de cette belle fraternité qu'une délégation militaire des Forces Armées Royales (FAR) du Maroc effectue une visite officielle aux Comores, dans le cadre d'une mission auprès de l'Armée nationale de Développement (AND) du 8 au 13 décembre 2014. Cette mission vient rappeler que le Royaume du Maroc est le premier partenaire des Comores en matière de formation de cadres militaires multisectoriels. De nombreux officiers et sous-officiers de l'AND ont été formés au Maroc tandis que chaque année, des jeunes Comoriens sont orientés dans les grandes écoles et académies, notamment militaires, du Maroc. Cette délégation marocaine est arrivée aux Comores avec l'objectif de réaliser une expertise des Centres d'Instruction de Voidjou (École nationale des Forces Armées et de Gendarmerie ou ÉNFAG) et d'Itsoundzou.
Au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Rachid Hagrouri, Chef de la Division des Écoles au Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine. Au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Major Mohamed Debride, Chef du B3, État-major général des Forces Armées Royales du Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine. Et enfin, au nom du Chef suprême des Armées comoriennes et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je remets au Colonel Major Aziz Idrisse Yazami, Chef des Relations extérieures du B2 de l'État-major des Forces Armées Royales du Maroc, la Médaille d'Honneur militaire, décernée ce jour par le Président de la République de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine». Il est à espérer que des esprits malveillants comme Ahmed Sambi, qui ne comprennent rien aux subtilités des relations internationales et de la diplomatie, ne viendront pas perturber les relations fraternelles entre les Comores et le Maroc. Pour rappel, à Dakar, Sénégal, en juin 1992, sous la présidence de Saïd Mohamed Djohar, à la suite de propos malheureux et déplorables tenus par le chef de la diplomatie comorienne, ces relations avaient beaucoup souffert. Or, pour reprendre la belle formule du Prince Saïd Ibrahim Ben Saïd-Ali, il faut éviter le «chantage à l'amitié». Parlant des relations très bonnes entre le Sénégal et le Maroc, Abdou Diouf, alors Président du Sénégal, avait dit que quand deux États arrivent à un tel degré de compréhension et de fraternité, il faut présenter des louanges à Dieu. En même temps, il faut tout faire pour éviter les dérapages, comme ceux intervenus sous Saïd Mohamed Djohar en juin 1992 à Dakar ou comme ceux qui ont eu lieu quand Ahmed Sambi dirigeait les Comores vers les sentiers de l'aventure périlleuse.
ARM © www.lemohelien.com – Samedi 13 décembre 2014.