SAMBI ET LE PARTI JUWA A NANTES, LE SAMEDI 13 DÉCEMBRE 2014 Dans un climat hivernal de la Loire Atlantique, le parti Juwa de l’ancien p...
SAMBI ET LE PARTI JUWA A NANTES, LE SAMEDI 13 DÉCEMBRE 2014
Dans un climat hivernal de la Loire Atlantique, le parti Juwa de l’ancien président des Comores Mr Ahmed Abdallah Sambi, a tenu son meeting. Ce dernier entrait dans le cadre des tournées du premier anniversaire de cette formation politique. Moment baptisé, « journée de communication et d’information ».
C’était à 14 h 30 lorsque les membres du parti juwa, commençaient à remplir la salle Centre de conférence, Yves Gellusseau–NCN-Nantes, située au 4 Rue Eric Tabarly 44277 Nantes. Mais pas habituel, la communauté comorienne de Nantes, connue avec sa solidarité et son patriotisme, n’a pas pu honorer ce meeting en quantité importante, étant prise au dépourvu. Sinon, des nombreux comoriens venant de la Loire Atlantique, de la Bretagne… tous du parti Juwa, n’ont pas manqué le rendez-vous.
« Fini le doute, bientôt, une fusion »
A 16 h 40, le premier intervenant était Mr Fahami Said Ibrahim, président du parti PEC (Parti pour l’Entente des Comores). Un discours qui était large et lucide, mais qui exige beaucoup d’analyses. Donc un bilan des années Sambi. Le président du parti PEC montrait la bravoure et l’héroïsme du président Sambi, d’avoir libéré l’île comorienne d’Anjouan qui souillait sous la chaleur de l’injustice et de la tyrannie du colonel Mohamed Bacar. Un moment historique dont chacun de nous doit se souvenir, selon Me Fahami.
Pour ce qui est des projets, Fahmi assurait que l’un des grands projets du régime Sambi a été réalisé. Il s’agissait de payer les dettes du pays depuis l’époque d’Ali Soilihi... Souci de fonctionnement réglé, bien sûr. Et au moment où Sambi voulait investir…, le mandat a pris fin. Et depuis l’arrivé d’Ikililou Dhoinie au pouvoir, le compteur est remis à zéro.
Plusieurs projets sont ajournés. Toujours dans son intervention, Me Fahami rassurait les comoriens sur une question qui préoccupe nombreux parmi eux. Il témoignait donc que le pouvoir de Sambi a laissé 11 milliards de fc dans les caisses de l’Etat. Et le chiffre de 3 milliards annoncé par Mamadou est un mensonge. Donc les comoriens doivent connaitre où sont destinés le 7milliards ôtés de la somme initiale. Enfin, au terme de son intervention, le président du parti PEC annonçait que son parti va fusionner avec le parti Juwa de Sambi. Mais ils attendent le moment propice pour cette action.
« De Sambi à Iki, des différentes diplomaties »
Ensuite, l’ancien ministre des affaires étrangères et ancien directeur du cabinet du gouverneur Anissi Chamsidine d’Anjouan, Ahmed Said Djaffar, a pris la parole. Mais quant à lui, il n’a pas fait un long discours, car selon lui, il est pris au dépourvu. En quelques mots, il a fustigé la diplomatie du régime Iki… qui diffère de celle de l’époque Sambi. Celle-ci, c’est-à-dire, la diplomatie de l’époque Sambi a été une diplomatie d’ouverture et de clairvoyance. Or celle du régime en place, est une diplomatie au point-mort. Dans ce secteur rien ne va. Il a souligné par exemple les relations multilatérales que les Comores ont tissées avec tant de pays, au moment où Sambi était au pouvoir. Et de cela, on a vu les investissements.
« Un rhéteur qui s’est bien régalé »
Enfin, le Raïs était dans ses habitudes. Avec un discours fleuve, plus long que celui de Fidel Castro, Sambi a assommé l’assistance par ses dires mielleux. Ce rhéteur connu dans l’art de savoir bien parlé, s’est bien régalé sur scène. Rappelons-nous très bien de cette phrase : « Je suis mal servi voire même trahis… ». Prononcée par le Raïs au moment où il était au pouvoir. Alors dans son discours, Sambi dit qu’il regrette d’avoir nommé des gens non patriotes, à des hauts postes de l’Etat. C’est pour cela que le parti Juwa doit fonctionner avec des fédérations pour que cette erreur ne se reproduise pas une fois retourner au pouvoir. Ainsi dans son discours Sambi s’étonnait du contrat de routes signées par le régime Iki. A son époque, c’était un contrat de 70 million par km, alors qu’actuellement, c’est 150 millions par km. Donc 80 millions de différence. Cette grand écart suscitait le grand étonnement du président du part Juwa, Ahmed Abdallah Sambi. Pour les dettes du pays, Sambi dit avoir payé 300 millions par mois, jusqu’à son épuisement et c’est pour cela que les voies s’ouvrent pour qu’on puisse faire de crédit ailleurs.
Le parti Juwa, fait la cueillette des cadres issus de la diaspora car selon son président, ces derniers ont une vision, une compétence… et ils pourront aider le parti pour qu’il devienne un grand parti comme le Likoud d’Israël et l’ANC de l’Afrique du Sud.
Sambi, en sa qualité d’imam, à 18 h, la fin de cette réunion a été marquée par le Fathat et le duan assurés par lui même. Mais moins satisfaits, la foule se quittait la salle car, personne n’a eu droit de question ni de parole. Un cercle bien fermé, et bien réduit à la cube du parti Juwa. Sinon, ceux qui disposaient de quelques monnaies dans leurs poches ont pu s’acheter des sandwich, des canettes ou des Sambusa qui se vendaient à l’entrée de la salle par les militants du parti.
Abdou RADJAB
COMORESplus