Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, le président Obama a choisi une femme noire, Loretta Lynch, pour siéger à la tête ...
Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, le président Obama a choisi une femme noire, Loretta Lynch, pour siéger à la tête du département de la Justice. Une procureure "forte" qui a aussi l'avantage de plaire aux républicains.
Elle devient la première femme noire américaine à être désignée par la Maison blanche pour occuper le poste de ministre de la Justice. Loretta Lynch, procureure à New York, a été choisie samedi 8 novembre par le président Barack Obama pour succéder à Eric Holder à la tête du département aux États-Unis, a annoncé Washington. Une nomination qui doit encore être confirmée par le Sénat.
Âgée de 55 ans, Loretta Lynch, originaire de Caroline du Nord, diplômée en droit de la prestigieuse université de Harvard, est une spécialiste des droits civiques et de la corruption des entreprises. Depuis 2010, elle est procureure fédérale du district Est de New York, un poste qu'elle avait déjà occupé entre 1999 et 2001 sous la présidence de Bill Clinton. Elle y supervise les affaires pénales de Brooklyn, Staten Island, du Queens et de Long Island. Entre 2002 et 2007, elle a travaillé comme conseillère spéciale du procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
© AFP | Loretta Lynch succède à Éric Holder au poste de ministre de la Justice
Dans un communiqué, le porte-parole de la Maison blanche, Josh Earnest, a qualifié Loretta Lynch de "procureure fort et indépendant". Réputée intègre, elle s’est fait connaître avec l'affaire d'Abner Louima, du nom de cet Haïtien torturé et violé par des policiers new-yorkais en 1997. Plus récemment, elle a mené l'équipe qui a poursuivi le représentant républicain de Staten Island, Michael Grimm, soupçonné d'évasion fiscale.
"Elle est vraiment intelligente, a une mentalité de gagnante et elle est très séduisante. Mais elle peut être très dure quand c'est nécessaire, notamment dans la salle d'audience", disait d'elle, cet été, Alan Vinegrad, ancien procureur fédéral du district Est, dans le "Wall Street Journal".
Contrairement à Eric Holder, actuel titulaire de la charge, Loretta Lynch est appréciée des républicains, un atout pour le camp démocrate après la gifle électorale des élections de mi-mandat. Elle ne fait pas non plus partie du cercle proche du président Obama. Elle devrait donc passer sans encombre l'obstacle de la confirmation au Sénat. "J'ai l'espoir que sa nomination, si elle est confirmée, restaurera la confiance placée dans le poste de ministre de la Justice comme la voix politiquement indépendante du peuple américain", a déclaré le sénateur républicain Chuck Grassley, membre de la Commission judiciaire du Sénat.
Eric Holder avait annoncé fin septembre son intention de quitter ses fonctions après un record de longévité à ce poste, qu'il occupe depuis 2009. Ce proche du président avait fréquemment eu des mots avec les républicains au Congrès, que ce soit à propos du contrôle des armes, du mariage homosexuel ou de sa proposition de faire juger les personnes soupçonnées de terrorisme devant les juridictions civiles plutôt que devant les tribunaux militaires.
Avec AFP et Reuters
Elle devient la première femme noire américaine à être désignée par la Maison blanche pour occuper le poste de ministre de la Justice. Loretta Lynch, procureure à New York, a été choisie samedi 8 novembre par le président Barack Obama pour succéder à Eric Holder à la tête du département aux États-Unis, a annoncé Washington. Une nomination qui doit encore être confirmée par le Sénat.
Âgée de 55 ans, Loretta Lynch, originaire de Caroline du Nord, diplômée en droit de la prestigieuse université de Harvard, est une spécialiste des droits civiques et de la corruption des entreprises. Depuis 2010, elle est procureure fédérale du district Est de New York, un poste qu'elle avait déjà occupé entre 1999 et 2001 sous la présidence de Bill Clinton. Elle y supervise les affaires pénales de Brooklyn, Staten Island, du Queens et de Long Island. Entre 2002 et 2007, elle a travaillé comme conseillère spéciale du procureur du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Connue via l'affaire Abner Louima
© AFP | Loretta Lynch succède à Éric Holder au poste de ministre de la Justice
Dans un communiqué, le porte-parole de la Maison blanche, Josh Earnest, a qualifié Loretta Lynch de "procureure fort et indépendant". Réputée intègre, elle s’est fait connaître avec l'affaire d'Abner Louima, du nom de cet Haïtien torturé et violé par des policiers new-yorkais en 1997. Plus récemment, elle a mené l'équipe qui a poursuivi le représentant républicain de Staten Island, Michael Grimm, soupçonné d'évasion fiscale.
"Elle est vraiment intelligente, a une mentalité de gagnante et elle est très séduisante. Mais elle peut être très dure quand c'est nécessaire, notamment dans la salle d'audience", disait d'elle, cet été, Alan Vinegrad, ancien procureur fédéral du district Est, dans le "Wall Street Journal".
Appréciée des républicains
Contrairement à Eric Holder, actuel titulaire de la charge, Loretta Lynch est appréciée des républicains, un atout pour le camp démocrate après la gifle électorale des élections de mi-mandat. Elle ne fait pas non plus partie du cercle proche du président Obama. Elle devrait donc passer sans encombre l'obstacle de la confirmation au Sénat. "J'ai l'espoir que sa nomination, si elle est confirmée, restaurera la confiance placée dans le poste de ministre de la Justice comme la voix politiquement indépendante du peuple américain", a déclaré le sénateur républicain Chuck Grassley, membre de la Commission judiciaire du Sénat.
Eric Holder avait annoncé fin septembre son intention de quitter ses fonctions après un record de longévité à ce poste, qu'il occupe depuis 2009. Ce proche du président avait fréquemment eu des mots avec les républicains au Congrès, que ce soit à propos du contrôle des armes, du mariage homosexuel ou de sa proposition de faire juger les personnes soupçonnées de terrorisme devant les juridictions civiles plutôt que devant les tribunaux militaires.
Avec AFP et Reuters