L’île autonome de Ngazidja a été représentée à la cérémonie d’ouverture de la Semaine de la Solidarité Internationale à Sevran samedi 15...
L’île autonome de Ngazidja a été représentée à la cérémonie
d’ouverture de la Semaine de la Solidarité Internationale à Sevran
samedi 15 novembre 2003. A cette occasion, le secrétaire général du
gouvernorat, Mohamed Ahamada Djimbanaou, a lu un message du gouverneur
Mouigni Baraka doit voici la teneur.
Je voudrais tout d’abord, saluer la plate-forme des associations comoriennes de Seine Saint-Denis qui a pris l’initiative d’organiser cet évènement qui est perçu par chacun de nous comme un moment fort de réflexions, d’échanges et d’actions pour un monde solidaire. Mon salut s’adresse également aux différents partenaires de la plate-forme, parmi lesquels le Conseil Général du Département de la Seine Saint-Denis, la Mairie de Sevran, la Mairie d’Aubervilliers, le Groupe d’Amitié France-Comores de l’Assemblée Nationale pour leur contribution à l’apport des associations comoriennes au pays d’origine, notamment dans l’exploitation des voies tracées par la coopération décentralisée.
Honorable assistance, chers amis,
L’édition 2014 de la Semaine de la Solidarité Internationale nous interpelle fortement au regard des crises de toutes natures qui sévissent dans nos pays. Ces difficultés qui rendent plus aiguës les tensions et le repli sur soi appellent fortement, de notre part, une prise de conscience pour agir tous ensemble et construire des relations plus justes entre les pays et les peuples. En effet, la solidarité internationale n’est pas seulement l’affaire des Etats ou de quelques personnes en particulier. Chacun de nous a un rôle à jouer pour faire avancer la société vers moins de pauvreté, vers moins d’injustice.
En envoyant une délégation à votre rencontre, j’ai à l’esprit l’attachement des Comoriens de France à leur pays d’origine. Nous savons que cette communauté, de plus en plus visible à l’intérieur de l’Hexagone, est pour beaucoup dans les actions de solidarité entre Ici et là-bas. De ce point de vue, nous faisons volontiers référence à la volonté des autorités du Département de la Seine Saint-Denis de promouvoir une politique de coopération décentralisée avec l’Ile autonome de Ngazidja.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
En mettant en place cette plateforme, vous avez, répondu à un besoin d’échanges et de dialogue entre nous au profit d’une cohésion des projets de développement que nous comptons mettre en œuvre en partenariat avec le Conseil Général de la Seine Saint Denis, notamment.
Mais le sens de mon engagement pour soutenir votre action repose sur le besoin de renforcer la compréhension entre mon exécutif et tous les acteurs soucieux du développement local de notre île, dont vous-même. A cet égard, je salue fortement votre organisation et formule le vœu qu’il permettra à la délégation venue s’exprimer en mon nom de partager avec vous quelques sujets de préoccupation majeure, concernant la coopération décentralisée tel que nous la vivons.
J’admets par exemple que nous avons parfois du mal à comprendre certains acteurs associatifs, manifestement animés de bonnes intentions, qui croient pouvoir mettre en œuvre des projets sans chercher à savoir que ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un programme de développement conduit par l’autorité territoriale ; ni à savoir si ledit projet répond exactement aux besoins prioritaires exprimés par les habitants ; ni à savoir non plus si les habitants ont un rôle à jouer dans la mise en œuvre du projet. Ce ne sont là que les critères qui préoccupent en premier lieu les partenaires financiers.
Ce sont ces mêmes règles qui fixent de façon explicite le rôle du porteur du projet, celui du partenaire institutionnel et du partenaire local et enfin la place des bénéficiaires du projet eux-mêmes. Mais tout ce dispositif ne peux entrer en jeu qu’à partir du moment où l’autorité territoriale donne sont aval pour le lancement du projet. D’ailleurs, les spécialistes de la coopération décentralisée assimilent le rôle de l’autorité territoriale comme celui d’un chef d’orchestre.
Ce qu’il faut tirer de ces réflexions est que tout projet qui ne tient pas compte tous ces critères ne mérite pas d’obtenir le cofinancement de la part du partenaire institutionnel. Ceci, du fait que tout bailleur considère qu’un projet non inscrit dans un programme de développement ne peut être qu’un projet isolé, et par conséquent, voué à l’échec. Et un tel projet ne mérite aucun financement.
Encore une fois nous saluons l’effort des associations impliquées dans les actions de développement et les communautés villageoises. Mais sachez que l’intérêt de nos communautés, ici et là-bas, est de toujours rechercher la cohérence des actions engagées de façon à ce qu’elles s’articulent les unes avec les autres.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que j’ai souhaité vous livrer comme message. Un message de cohérence, un message d’exigence et d’exemplarité. J’ai la conviction que cette rencontre contribuera à des échanges qui seront certainement enrichissants. Je souhaite vivement que ces échanges puissent se traduire dans les actions, dans les procédures et surtout dans les bonnes méthodes.
Honorable assistance,
Cette cérémonie d’ouverture de la Semaine de la Solidarité
Internationale m’offre cette agréable occasion d’adresser ce message de
soutien à tous ceux qui, en France ou ailleurs, se mobilisent durant
cette troisième semaine du mois de novembre, pour être présent à ce
grand rendez-vous de sensibilisation à la solidarité internationale et
au développement durable.Je voudrais tout d’abord, saluer la plate-forme des associations comoriennes de Seine Saint-Denis qui a pris l’initiative d’organiser cet évènement qui est perçu par chacun de nous comme un moment fort de réflexions, d’échanges et d’actions pour un monde solidaire. Mon salut s’adresse également aux différents partenaires de la plate-forme, parmi lesquels le Conseil Général du Département de la Seine Saint-Denis, la Mairie de Sevran, la Mairie d’Aubervilliers, le Groupe d’Amitié France-Comores de l’Assemblée Nationale pour leur contribution à l’apport des associations comoriennes au pays d’origine, notamment dans l’exploitation des voies tracées par la coopération décentralisée.
Honorable assistance, chers amis,
L’édition 2014 de la Semaine de la Solidarité Internationale nous interpelle fortement au regard des crises de toutes natures qui sévissent dans nos pays. Ces difficultés qui rendent plus aiguës les tensions et le repli sur soi appellent fortement, de notre part, une prise de conscience pour agir tous ensemble et construire des relations plus justes entre les pays et les peuples. En effet, la solidarité internationale n’est pas seulement l’affaire des Etats ou de quelques personnes en particulier. Chacun de nous a un rôle à jouer pour faire avancer la société vers moins de pauvreté, vers moins d’injustice.
En envoyant une délégation à votre rencontre, j’ai à l’esprit l’attachement des Comoriens de France à leur pays d’origine. Nous savons que cette communauté, de plus en plus visible à l’intérieur de l’Hexagone, est pour beaucoup dans les actions de solidarité entre Ici et là-bas. De ce point de vue, nous faisons volontiers référence à la volonté des autorités du Département de la Seine Saint-Denis de promouvoir une politique de coopération décentralisée avec l’Ile autonome de Ngazidja.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
En mettant en place cette plateforme, vous avez, répondu à un besoin d’échanges et de dialogue entre nous au profit d’une cohésion des projets de développement que nous comptons mettre en œuvre en partenariat avec le Conseil Général de la Seine Saint Denis, notamment.
Mais le sens de mon engagement pour soutenir votre action repose sur le besoin de renforcer la compréhension entre mon exécutif et tous les acteurs soucieux du développement local de notre île, dont vous-même. A cet égard, je salue fortement votre organisation et formule le vœu qu’il permettra à la délégation venue s’exprimer en mon nom de partager avec vous quelques sujets de préoccupation majeure, concernant la coopération décentralisée tel que nous la vivons.
J’admets par exemple que nous avons parfois du mal à comprendre certains acteurs associatifs, manifestement animés de bonnes intentions, qui croient pouvoir mettre en œuvre des projets sans chercher à savoir que ces projets s’inscrivent dans le cadre d’un programme de développement conduit par l’autorité territoriale ; ni à savoir si ledit projet répond exactement aux besoins prioritaires exprimés par les habitants ; ni à savoir non plus si les habitants ont un rôle à jouer dans la mise en œuvre du projet. Ce ne sont là que les critères qui préoccupent en premier lieu les partenaires financiers.
Ce sont ces mêmes règles qui fixent de façon explicite le rôle du porteur du projet, celui du partenaire institutionnel et du partenaire local et enfin la place des bénéficiaires du projet eux-mêmes. Mais tout ce dispositif ne peux entrer en jeu qu’à partir du moment où l’autorité territoriale donne sont aval pour le lancement du projet. D’ailleurs, les spécialistes de la coopération décentralisée assimilent le rôle de l’autorité territoriale comme celui d’un chef d’orchestre.
Ce qu’il faut tirer de ces réflexions est que tout projet qui ne tient pas compte tous ces critères ne mérite pas d’obtenir le cofinancement de la part du partenaire institutionnel. Ceci, du fait que tout bailleur considère qu’un projet non inscrit dans un programme de développement ne peut être qu’un projet isolé, et par conséquent, voué à l’échec. Et un tel projet ne mérite aucun financement.
Encore une fois nous saluons l’effort des associations impliquées dans les actions de développement et les communautés villageoises. Mais sachez que l’intérêt de nos communautés, ici et là-bas, est de toujours rechercher la cohérence des actions engagées de façon à ce qu’elles s’articulent les unes avec les autres.
Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que j’ai souhaité vous livrer comme message. Un message de cohérence, un message d’exigence et d’exemplarité. J’ai la conviction que cette rencontre contribuera à des échanges qui seront certainement enrichissants. Je souhaite vivement que ces échanges puissent se traduire dans les actions, dans les procédures et surtout dans les bonnes méthodes.
Je vous remercie.
Par Ngazi Ngomé