Le nouveau coup de sang et de cœur du Grand «Président» Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed Où va nicher la fierté personnelle du politicien comor...
Le nouveau coup de sang et de cœur du Grand «Président» Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed
Où va nicher la fierté personnelle du politicien comorien? Cette sociologue comorienne ayant le vent en poupe ces derniers temps jubile en disant: «Notre “Président” Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed sera content d’apprendre qu’un grand universitaire ivoirien vient d’abonder dans son sens, en estimant que le franc CFA ne favorise pas l’économie des États membres de la Zone franc». Comme le monde est petit, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, qu’on a vu sortir de l’Ambassade de Malaisie à Paris, après en avoir rencontré l’Ambassadeur (Photo), a fini par apprendre la chose, et depuis, il pavoise, plastronne et a tout simplement été incapable de laisser refroidir le rôti. Il a saisi la balle au bond et s’est lancé dans un cours magistral sur la gouvernance aux Comores, toujours avec la douceur d’un camion de sapeurs-pompiers: «La société civile comorienne est dévoyée, pervertie, trahie, piétinée, vidée de sa substance et détournée de ses idéaux.
Le Comorien sincère qui voit les fossoyeurs de la République manipuler le peuple pour récupérer politiquement sa colère somme toute fondée et légitime est mort d’exaspération. On nous parle de société civile. Quelle société civile? Si ces garçons veulent faire de la politique, qu’ils créent des partis au lieu de se servir du parapluie de la société civile. Celle-ci a d’ailleurs bon dos et c’est très malsain. D’ailleurs, l’ancien Président français François Mitterrand avait raison de s’insurger contre cette expression, estimant que toute société est par définition et par essence civile. Saïd Abdallah Mchangama veut se refaire une virginité politique? Très bien. Que Dieu l’aide dans cette nouvelle mission. Seulement, il doit cesser ses petites manipulations et ses mesquineries, doit créer un parti politique en bonne et due forme, et cesser ses petites manipulations sournoises conduisant à l’instrumentalisation des nobles causes populaires.
Il croit qu’il plaît, mais au contraire, il énerve beaucoup de gens, et il faut que quelqu’un le lui dise». Et là, le TGV (Train à grande vitesse) comorien porte l’estocade: «Finalement, ces gens-là qui prétendent incarner et représenter la société civile aux Comores ne manquent pas d’air. La honte en politique est à réinventer aux Comores».
Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comores Alternatives (PCA) et candidat à l’élection présidentielle de 2016, considère également que «le Président Ikililou Dhoinine doit finir son mandat de la plus belle des manières, sans être bousculé car, contrairement à un Capitaine Blaise Compaoré au Burkina Faso, il n’a pas passé 27 ans au pouvoir. Nous ne voulons pas de précédent burkinabé aux Comores. Par contre, le Président doit fournir l’effort de se rendre compte qu’il est à la tête d’un gouvernement d’incompétents corrompus. Il le sait car tous les Comoriens le disent à longueur de journée. Cela étant, il doit éviter de se ridiculiser à la face de le terre en faisant comme d’autres qui attendent la fin de leur mandat pour dire qu’ils sont bons mais mal entourés. Le Président Ikililou Dhoinine doit oublier l’alibi des“mauvais collaborateurs”.
L’argument n’a pas donné de bons résultats par le passé, et il n’en donnera pas à l’avenir. Nous ne voulons pas de ce discours usé jusqu’à la trame. Un bon chef d’État a toujours un bon entourage. D’ailleurs, nous attendons du Président Ikililou Dhoinine qu’il se mette à travailler tout de suite sur l’élection qui doit porter à la Présidence de la République un Grand-Comorien en 2016. Je ne dis pas “un Mahorais”, “un Anjouanais” ou “un Mohélien”, mais “un Grand-Comorien”. Le Président Ikililou Dhoinine doit cesser de se ridiculiser et de ridiculiser la République dans son ensemble en fixant des dates irréalistes pour la tenue d’élections devenues irréalisables. Les changements de dates auxquels il a procédé en cascades en la matière l’ont complètement discrédité aux yeux des Comoriens et de la communauté internationale. Ce n’est bon ni pour son image de chef d’État, ni pour celle des Comores.
En plus, à un moment où, il est vraiment établi que les Grands-Comoriens dominent le régime politique d’Ikililou Dhoinine, on ne les a jamais vus se donner la peine de défendre leur Président et leur régime politique. Ils ne font absolument rien en matière de communication politique. C’est le signe le plus patent d’un grave fiasco et d’une incompétence qui a atteint des sommets. Cet entourage présidentiel est cauchemardesque, et Ikililou Dhoinine est le seul qui ne s’en rend pas compte. Soit ce gouvernement se responsabilise, soit il démissionne. Ces ministres incompétents et corrompus ne sont pas obligés d’être ministres. Les Comores se passeraient bien d’eux».
Et quand il aborde ce dernier sujet, qui lui tient tant à cœur, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed devient un volcan au bord de l’éruption ou plutôt une centrale nucléaire au bord de l’implosion dans le style Tchernobyl et Fukushima: «Je suis indigné de constater que le Président Ikililou Dhoinine ne fait rien pour comprendre que nous voulons tous en découdre avec l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Seulement, la méthode choisie par le régime politique en place est la pire parce qu’elle se traduit par une victimisation de l’ancien chef d’État, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, passé maître dans la manipulation des esprits.
Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est dans une posture de victime et partout, il se pose en victime de l’acharnement des pouvoirs publics actuels. Si le gouvernement continue dans ses errements actuels contre lui, l’ancien Président va se poser en victime, et les résultats seront sa remontée dans l’estime des Comoriens, qui verront en lui une victime du gouvernement. Personnellement, chaque fois qu’il sera persécuté, je serais avec lui et soutiendrais son droit à la démocratie. Il est temps pour nous d’accéder à un degré politique plus élevé et plus responsable».
Par ARM
© lemohelien – Dimanche 2 novembre 2014.