Vous êtes en charge de la communication du parti JUWA. Certains partis vous accusent d'avoir débuté votre campagne électorale avant l...
Vous êtes en charge de la communication du parti JUWA. Certains partis vous accusent d'avoir débuté votre campagne électorale avant l'heure, notamment en affichant des affiches un peu partout, en ayant peint plusieurs murs, en publiant des documents, etc. Que pensez-vous de ces accusations ?
Avant de répondre à cette question, permettez moi de vous rappeler que le Parti JUWA est un jeune parti qui vient à peine de célébrer, contre vents et marrées, sa première année d'existence (nldr : JUWA a été lancé le 30 octobre 2013). Étant nouveau sur la scène politique nationale, il nous a fallu beaucoup d'efforts pour faire connaître le parti et ses ambitions sur le territoire national. Pour cela, nous avons eu besoin de produire régulièrement des documents pour expliquer à nos compatriotes nos intentions et notre vision. D'ailleurs, même les statuts et le règlement intérieur du parti JUWA ont été massivement distribués, pour prouver si besoin est, la transparence qui règne au sein de notre jeune parti. Ensuite, nous avions besoin de faire connaître rapidement le logo du parti JUWA à l'ensemble de nos compatriotes. Certains sous-estiment cette étape, mais elle est cruciale tant nous devions nous démarquer de l'étiquette « Baobab » qui symbolise aujourd'hui l'autre camp, celui de nos « amis » d'hier, celui des traitres et des hypocrites. Néanmoins, je vous assure qu'aucun support publié par le parti JUWA n'a pour le moment préconisé ou insinué le vote d'un quelconque candidat. Je ne vois donc pas pourquoi certaines personnes parlent de « campagne électorale avant l'heure ». Pour le moment, notre parti n'a fait qu'inciter nos compatriotes à adhérer au parti. La future campagne électorale du parti JUWA n'aura rien à avoir avec ce qui a été fait jusqu'à présent, qu'ils en soient tous rassurés.
Cette dernière semaine les autorités du pays vous ont interdit à plusieurs reprises de célébrer le premier anniversaire de votre Parti, prétextant d'éventuels troubles à l'ordre public. Quel est votre sentiment par rapport à ces décisions du pouvoir Exécutif ?
Je vais essayer de ne pas m'attarder sur cette question étant donné qu'un communiqué répondant à votre interrogation a déjà été officiellement publié par notre Bureau Exécutif National ainsi que le parti frère PEC et le parti SHUMA. Cependant, je suis surpris et choqué comme tous les femmes et hommes épris de paix et de stabilité et soucieux du respect de la démocratie dans notre pays. Les libertés d'expression et de mouvements ont été bafouées par le garant même de notre Constitution, ce qui est extrêmement grave. Cela dit, je reste intimement convaincu que les autorités de ce pays craignent le Parti JUWA et ses alliés. Cela ne fait aucun doute pour moi. Beaucoup de décisions continuent à être prises sur mesure pour barrer la route au parti JUWA et plus particulièrement à son Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. D'autant plus que ces trois dernières années, le Chef de l'Etat et les autres élus des Exécutifs n'ont rien fait pour améliorer le quotidien de la population. Entre les nominations de complaisance aux postes clés de l'Etat, les voyages inutiles à l'étranger et l'attribution de marchés publics dans des conditions toujours douteuses, nos élus des Exécutifs n'ont fait que penser à eux, à leurs amis et à leurs proches depuis leurs investitures respectives. Le parti JUWA qui est le porte-voix le plus crédible de la population, fait donc forcément peur et l'approche théorique des futures élections harmonisées pousse finalement ces autorités en perte de vitesse à sombrer dans certaines dérives qui pourraient rapidement devenir dangereuses pour tout le monde. Car comme l'a annoncé le Président Sambi, nous ne nous laisserons plus faire. Nous croyons en la démocratie et nous sommes bien évidemment prêts à nous battre pour elle, quel qu'en soit le prix.
Justement à propos des prochaines échéances électorales, nous avions entendu parler de « primaires » au sein de votre parti, et puis plus rien. Puis nous apprenions que le Gouverneur Anissi Chamsidine, membre fondateur du Parti JUWA, compte envoyer ses propres candidats. Où en êtes vous au jour d'aujourd'hui ?
Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, le parti JUWA accorde énormément d'importance à la transparence. Nous avons des statuts et un règlement intérieur qui sont accessibles à tout le monde contrairement aux autres partis de ce pays. Et c'est donc conformément à ces textes que nous avons organisé des primaires pour désigner les futurs candidats de notre parti. C'est une grande première dans l'histoire politique de notre pays. D'ailleurs depuis que notre parti a initié cette démarche démocratique, beaucoup d'autres partis disent faire de même. C'est donc une fierté de voir qu'après à peine un an d'existence nous soyons devenus un exemple à suivre pour les autres. Surtout il faut comprendre que le Bureau Exécutif National, le Conseil Politique National mais aussi les Coordinations Régionales du parti ont tous une réelle volonté de faire participer nos militants aux différents choix qui engagent notre parti. Par conséquent, après l'étape des primaires internes du parti, qui ont été marquées par une participation massive de nos militants à jour de leurs cotisations, le Bureau Exécutif National va publier d'ici peu de temps la liste officielle des candidats retenus par notre formation politique.
Mais pour ce qui est de l'envoi de candidats par le Gouverneur Anissi Chamsidine ?
Comme vous l'avez rappelé tout à l'heure, le Gouverneur Anissi Chamsidine est un membre fondateur du Parti JUWA, il est donc conscient des textes qui régissent le parti. Il est donc du ressort du Bureau Exécutif National et/ou du Conseil Politique National de s'exprimer officiellement sur le sujet. Cela dit, si le Gouverneur Chamsidine va au bout de cette logique qui semble être la sienne et envoie réellement des candidats, ce sera à mon humble avis une décision contre-productive pour le parti JUWA. Mais cette décision ne nous empêchera pas pour autant de continuer à poursuivre la route que nous avons tracé, c'est à dire en respectant les choix de nos militants.
Enfin, beaucoup de jeunes adhèrent au parti JUWA alors qu'on dit régulièrement que la jeunesse ne s'intéresse pas à la politique. Comment expliquez-vous ce phénomène au sein de votre parti?
Je ne sais pas qui vous a dit que les jeunes ne s'intéressent pas à la politique. Mais comme vous l'avez vous-même dit, nombreux sont ceux parmi eux qui nous rejoignent. Je pense que c'est tout d'abord le fruit du quinquennat extrêmement riche du Président Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI. Ensuite, le projet de société que nous proposons est essentiellement axé sur l'emploi et la lutte contre le chômage, ce qui est sans nulle doute le souci majeur de notre jeunesse d'aujourd'hui et de demain. En outre, le parti JUWA a donné énormément d'importance et de liberté d'action aux jeunes. Concrètement, la « Jeunesse du parti JUWA » est très active et compte en son sein, beaucoup de jeunes dynamiques tous intimement convaincus par la vision du parti. La forte mobilisation de cette jeunesse militante et le dynamisme dont elle fait preuve, expliquent en grande partie l'adhésion massive de nos compatriotes au sein de notre parti. Actuellement nous enregistrons environ 90 nouveaux adhérents par jour. Ce qui prouve, si besoin est, que le parti JUWA reste extrêmement attractif malgré les intimidations et les menaces dont elle est régulièrement la cible de la part de dirigeants en perte de vitesse et en manque de légitimité populaire.
Source : Wongo blog
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