Madagascar - Le secteur privé n'est pas le seul à être frappé de plein fouet par le délestage. La santé publique en est menacée. Des ...
Madagascar - Le secteur privé n'est pas le seul à être frappé de plein fouet par le délestage. La santé publique en est menacée.
Des informations qui font froid au dos. « Cette année, 80% des hôpitaux dans la ville de Fianarantsoa ont enregistré un taux de coupure de 80% en 24h. Le groupe électrogène de secours n'est pourtant pas fiable. Il y a ainsi un laps de temps où tous les appareils médicaux sont aux arrêts. Tandis que 80% des centres de santé dans notre zone d'étude entre autres Fianarantsoa, Ambohimahasoa et Ambalavao n'ont pas du tout de l'électricité », a dévoilé Toniniaina Rakotozanakajy, coordonnateur de coopération pour le développement entre l'université de Suisse et de Madagascar.
C'était hier à Analakely lors de la présentation de la délégation malgache qui va assister au Cameroun au séminaire de formation à la sécurité, à la fiabilité et l'efficacité des réseaux électriques dans les futurs pays émergeants. Quels ont été les impacts de cette coupure fréquente ? Toniniaina Rakotozanakajy reste dans l'embarras. « Cette information est très sensible. Nous n'avons pas pu y accéder. Nous avons appris par voix de presse que trois personnes ont été mortes à cause de cette coupure de l'électricité cette année», a –t-il avancé. Questionné sur l'impact de cette coupure du courant, un personnel médical au centre hospitalier de district d'Itaosy a avancé qu'il pourrait menacer la vie des patients. « La coupure de l'électricité pourrait être fatale à une personne se trouvant dans le service des urgences même si elle ne dure que quelques secondes. C'est tout ce que je peux vous dire sinon je serais viré », a lancé le personnel médical.
Les centres de santé ne sont pourtant pas les seuls à être menacés. « La tension électrique au bout d'une ligne doit être plus ou moins 10% de 220 volts et de 50 hertz. Dans bon nombre de villes, cette tension n'est que de 180 volts et 50 hertz. Cette baisse tension aura un impact sur les appareils électroniques », a ajouté Toniniaina Rakotozanakajy. Trois épiciers dans la commune d'Itaosy en ont payé le prix fort de cette variabilité de la tension électrique. « Tous leurs appareils ont été endommagés à cause d'une surtension », selon les enquêtes de ces chercheurs en électricité. Liva Razafimamonjy, doctorant de l'Ecole Polytechnique de Fianarantsoa, Jimmy Rakotonimanana, doctorant à l'Ecole Polytechnique d'Antsiranana, tous les deux participants à ce séminaire international, veulent apporter une solution à ce problème. « Nous allons contribuer à la conception d'un logiciel permettant de résoudre ce problème.
C'est à l'Etat de prendre ensuite sa responsabilité », a indiqué Liva Razafimamonjy. Ce groupe d'expert en énergie propose d'ores et déjà une solution pour atténuer le problème. « 80% de nos énergies proviennent du groupe thermique, il faudrait valoriser nos 7000 mégawats de l'énergie hydroélectrique. Il n'y a que 350 mégawats qui sont actuellement exploités. Pour y arriver, il faut la volonté politique de l'Etat et la protection des bassins versants pour endiguer le fléau de l'ensablement », interpelle Toniniaina Rakotozanakajy.
Vonjy Radasimalala | l'express de Madagascar
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
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