Discours de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, lors de la cérémonie pour la déclaration de la pleine opérationnalisation de la Compagnie C...
Discours de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, lors de la cérémonie pour la déclaration de la pleine opérationnalisation de la Compagnie Comorienne, affectée aux missions de la Force de l’Afrique de l’Est en Attente EASF)
La République Populaire de Chine qui ne cesse d’apporter son soutien à nos Forces Armées.
La République Française, dont les militaires continuent d’assurer la formation de leurs frères d’armes comoriens.
Le Royaume du Maroc où plusieurs jeunes comoriens aujourd’hui comme hier, poursuivent des études dans le cadre de notre coopération militaire légendaire.
La République de Madagascar, ce Grand voisin qui a toujours été le lieu de formation par excellence des comoriens et avec qui nous venons de signer un protocole d’entente en matière de défense.
La République du Soudan qui a assuré par exemple la mise en place effective de certains départements au sein de la défense nationale.
Le Sultanat d’Oman qui assure toujours la montée en puissance des unités de la Garde-côtes Comorienne.
Les Emirats Arabes-Unis, au Qatar, au Royaume d’Arabie Saoudite, à la République du Sénégal, à la République-Unie de Tanzanie et aux Etats-Unis d’Amérique, avec lesquels nous comptons renforcer notre coopération en matière de défense et de sécurité.
Centre d’Instruction d’Itsoundzou, le mercredi 12 novembre 2014
Honorable Assistance,
C’est en ma qualité de Chef Suprême des Armées de
l’Union des Comores, que j’ai tenu à présider cet après-midi, ici au
Centre d’Instruction d’Itsoundzou, cette cérémonie qui revêt un
caractère particulier, aussi bien pour notre pays, pour la région Est de
l’Afrique que pour le continent africain en général.
Organisée par le Département de la Défense et
l’Etat-major de l’Armée Comorienne, en relation avec le Mécanisme de la
Force de l’Afrique de l’Est en Attente (EASF), cette cérémonie a en
effet pour objectif de déclarer, d’une manière solennelle, après
vérification par des Hauts Gradés dépêchés aux Comores par l’EASF, la
pleine opérationnalisation de la Compagnie Comorienne, affectée aux
missions de maintien de la paix, dans le cadre des pays de l’Afrique de
l’Est.
Je me réjouis, que cette cérémonie ait lieu le 12
novembre, qui marque le 39ème anniversaire de l’admission de notre pays à
l’Organisation des Nations Unies, en vertu de la résolution 3385 du 12
novembre 1975, qui réaffirme « la nécessité de respecter l’unité et
l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores, composé des îles
d’Anjouan, de la Grande-Comore, de Mayotte et de Mohéli ».
Il est donc doublement symbolique que cette cérémonie se tienne aujourd’hui.
D’une part, parce que c’est justement cette pleine
souveraineté acquise par notre pays ce jour-la, qui lui a permis de
faire partie de l’OUA, puis de l’Union Africaine, et d’être aujourd’hui
l’un des acteurs de la Force l’Afrique de l’Est en Attente (EASF).
Cette Force qui sera composée d’une armée, d’une police
et d’un élément civil, constitue le bras opérationnel régional des
éléments de maintien de la paix et de la sécurité de l’Architecture
africaine, mis en place par le protocole de 2002 relatif à la création
du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine.
D’autre part, cette Force de l’Afrique de l’Est en
Attente (EASF), anciennement appelée Brigade en Attente de l’Afrique de
l’Est (EASBRIG), qui est l’une des cinq forces régionales pour des
opérations de maintien de paix de la Force africaine en attente, est une
source de fierté pour les Comores, car, ce dispositif mis en place par
l’Union Africaine pour maintenir, rétablir ou consolider la paix et la
sécurité et prévenir les conflits, est confirmée par l’Union Africaine
et agréé par les Nations Unies.
Aussi, l’Union des Comores se félicite-t-elle
aujourd’hui, de compter parmi les dix Etats qui composent notre
organisation et dont les Forces Armées et de Police vont constituer la
Force en Attente dans notre région : Il s’agit du Burundi, des Comores,
de Djibouti, de l’Ethiopie, du Kenya, du Rwanda, du Soudan, des
Seychelles, de la Somalie et de l’Ouganda.
La République du Soudan du Sud qui a le statut
d’observateur depuis Avril 2013 et qui en a la vocation, deviendra sous
peu, membre à part entière.
Tous ces Etats membres dont les Comores, sont
signataires du protocole d’accord qui constitue le cadre juridique de
cette Force en Attente et qui décrit le mode de mise en place et la
gestion de la Force ainsi que les principes qui guident le travail et
les autres organes.
Parallèlement, l’article 13 du Protocole relatif à la
création du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine, signé en
2002, fixe les missions, le mandat de la Force Africaine en Attente.
Il s’agit entre autres, d’intervention dans un Etat
membre dans certaines circonstances graves, ou à la demande d’un État
membre afin de rétablir la paix et la sécurité qui seraient menacées.
Il s’agit également d’un déploiement préventif afin
d’éviter un litige ou l’escalade d’un conflit ; et d’éviter la
propagation d’un conflit violent en cours, dans des zones voisines ou
dans des États.
Il s’agit ensuite, d’éviter la recrudescence de la violence après que les parties au conflit soient parvenues à un accord.
Il s’agit enfin de consolider la paix, y compris le
désarmement, la démobilisation post-conflit, le cheminement de l’aide
humanitaire pour alléger les souffrances de la population civile dans
les zones de conflit et les efforts visant à faire face aux catastrophes
naturelles, ainsi que toutes les autres missions qui peuvent être
assignées par le Conseil de paix et de sécurité ou l’Assemblée des Chefs
d’Etat.
Mesdames et Messieurs,
Convenez avec moi que conformément à son mandat, la
Force en Attente de l’Afrique de l’Est a une responsabilité particulière
dès lors qu’il s’agisse de la sécurité et de la paix dans notre zone
qui, malheureusement n’est pas exempte de sources de déstabilisation, de
conflits de tout genre et même d’actes prohibés à la fois par nos lois
nationales et par le droit international.
C’est pourquoi, en plus de notre bonne volonté et
l’engagement de l’ensemble des Etats qui forment l’EASF, cette Force en
Attente, comme les autres organisations internationales compétentes et
les organisations régionales, doit coopérer avec l’Organisation des
Nations Unies et ses agences et, le cas échéant, avec les autorités
nationales et les ONG.
Aussi est-il utile de rappeler ici que pour des raisons
de souveraineté des Etats concernés, chaque mission autorisée doit être
examinée et approuvée par le Conseil Paix et Sécurité sur
recommandation.
Pour sa part, l’Assemblée des Chefs d’Etat et de
Gouvernement de l’Afrique de l’Est, qui a le pouvoir suprême sur ladite
Force, se réunit au moins une fois par an pour formuler des politiques,
diriger et contrôler le fonctionnement de l’Organisation et, en temps de
crise, autoriser le déploiement de la Force.
Ainsi donc, à côté des Forces Régionales de la Force
Africaine en Attente mises en place par des Communautés Economiques
Régionales, en l’occurrence la CEDEAO, la SADC et la CEEAC, il y a
désormais la Force en Attente de l’Afrique de l’Est.
Honorable Assistance,
La Compagnie Comorienne destinée aux missions de
maintien de la paix dans le cadre des pays de l’Afrique de l’Est, pour
laquelle nous sommes réunis ici aujourd’hui et qui est composée de cent
cinquante militaires, a été encadrée par des jeunes officiers comoriens
très dynamiques.
Durant ces deux dernières années, elle a eu droit à
plusieurs formations et instructions dispensées par des militaires
français grâce à l’accord de partenariat ratifié par nos deux pays.
Provenant des divers corps de notre armée, ces jeunes militaires vont devoir désormais représenter notre pays à l’étranger.
Ils sont donc notre fierté et sommes persuadés qu’ils
sauront faire valoir leurs acquis dans le seul objectif de servir la
bonne cause, celle de la paix et de la sécurité internationale.
Le Gouvernement de la République, les départements de la
Défense et de l’Intérieur ainsi que celui des Relations Extérieures
continueront de leur apporter l’appui nécessaire afin de bénéficier des
stages de formation et des supports matériels auprès des pays amis des
Comores.
A ce propos, je voudrais saisir l’opportunité de cette cérémonie, pour remercier, une fois encore :
La République Populaire de Chine qui ne cesse d’apporter son soutien à nos Forces Armées.
La République Française, dont les militaires continuent d’assurer la formation de leurs frères d’armes comoriens.
Le Royaume du Maroc où plusieurs jeunes comoriens aujourd’hui comme hier, poursuivent des études dans le cadre de notre coopération militaire légendaire.
La République de Madagascar, ce Grand voisin qui a toujours été le lieu de formation par excellence des comoriens et avec qui nous venons de signer un protocole d’entente en matière de défense.
La République du Soudan qui a assuré par exemple la mise en place effective de certains départements au sein de la défense nationale.
Le Sultanat d’Oman qui assure toujours la montée en puissance des unités de la Garde-côtes Comorienne.
Les Emirats Arabes-Unis, au Qatar, au Royaume d’Arabie Saoudite, à la République du Sénégal, à la République-Unie de Tanzanie et aux Etats-Unis d’Amérique, avec lesquels nous comptons renforcer notre coopération en matière de défense et de sécurité.
Honorable Assistance,
Avant de clore mon propos, je voudrais renouveler mon
entière confiance au Chargé de la Défense qui, avec l’état-major et le
cabinet militaire, ne ménagent aucun effort afin de permettre à notre
pays de mieux s’intégrer dans son cadre régional naturel sous les
auspices de notre organisation panafricaine.
Et pour terminer, je déclare, en présence des officiers
généraux dépêchés en Union des Comores pour la circonstance par l’EASF,
la pleine opérationnalisation de la Compagnie Comorienne affectée aux
missions de maintien de la paix qui, pour cela, est prête à servir
l’Afrique.
Vive la Coopération Internationale,
Vive la Coopération Régionale en Afrique de l’Est,
Vive les Comores dans la paix,
Je vous remercie.
Beit Salam
Beit Salam