Au Burkina Faso, à la surprise générale, le président de la transition Michel Kafando a autorisé l’expertise de la supposée tombe du capita...
Au Burkina Faso, à la surprise générale, le président de la transition Michel Kafando a autorisé l’expertise de la supposée tombe du capitaine Thomas Sankara, le père de la révolution burkinabè assassiné le 15 octobre 1987 lors du coup d’Etat qui a porté au pouvoir Blaise Compaoré.
Une mesure saluée par les avocats de la famille de Thomas Sankara.
Trente secondes d’ovation du public dès l’annonce du président Michel Kafando d’autoriser l’expertise de la supposée tombe du président Thomas Sankara. « J’ai
aussi décidé que les investigations pour identifier le corps de Thomas
Sankara ne seront plus assujetties à une décision de justice, mais
seront du ressort du gouvernement et d’ores et déjà, aujourd’hui même, à
cet instant même, l’autorisation est accordée », a déclaré le président de la transition vendredi.
Soulagement et satisfaction de Benewende Sankara, l’avocat de la famille Sankara auprès de qui la justice burkinabè s’est toujours déclarée incompétente pour autoriser cette expertise : « Nous avons parcouru toutes les juridictions du monde, rappelle-t-il. Au Burkina Faso, on a fait du surplace. Nous allons certainement d’un point de vue technique aviser et entreprendre toutes les démarches qui conviennent pour que, avec les autorités, nous puissions en accord avec la famille de Thomas Sankara, voir comment l’expertise que nous attendons depuis tant de temps pourra se faire. »
Le vent du changement
Pour Ablassé Ouedraogo du parti Le Faso autrement, avec cette décision, le vent du changement souffle vraiment sur le Burkina Faso : « Le changement a démarré au Burkina Faso. Il [Michel Kafando] a dit que rien ne sera plus jamais comme avant. »
Selon l’avocat de la famille Sankara, au-delà de cette affaire, d’autres dossiers de crimes impunis sortiront des tiroirs.
Le soulagement de la famille Sankara
La déclaration du président burkinabè apaise également la famille elle-même, notamment l’un des petits frères de Thomas Sankara, Valentin, qui habite la concession familiale.
« On est contents parce que c’est un soulagement. Depuis 27 ans l’histoire est restée là comme ça. Il n’y a pas eu de justice sur ce point. Donc le fait de prendre à bras-le-corps ce problème, vraiment cela nous soulage. La famille attend la vérité dans cette affaire de l’assassinat de Thomas. »
Valentin Sankara raconte aussi à RFI 27 années difficiles à vivre : « On nous a obligés à nous taire ! A l’époque, après le 15 octobre [1987], on a été mis à l’écart, isolés comme si on avait la peste. Les gens nous fuyaient. C’est une plaie, c’est quelque chose qui a rongé les parents. Ça a été difficile. »
« On espère que le peuple est en train de retrouver sa liberté, conclut Valentin Sankara. Que justice soit faite ! Comment a-t-il été tué ? etc. C’est tout. Qu’est-ce qu’on peut bien faire encore ? Puisque Thomas n’est plus... » Par RFI
Image d'archive de Thomas Sankara. William F. Campbell/Time & Life Pictures/Getty Images
Soulagement et satisfaction de Benewende Sankara, l’avocat de la famille Sankara auprès de qui la justice burkinabè s’est toujours déclarée incompétente pour autoriser cette expertise : « Nous avons parcouru toutes les juridictions du monde, rappelle-t-il. Au Burkina Faso, on a fait du surplace. Nous allons certainement d’un point de vue technique aviser et entreprendre toutes les démarches qui conviennent pour que, avec les autorités, nous puissions en accord avec la famille de Thomas Sankara, voir comment l’expertise que nous attendons depuis tant de temps pourra se faire. »
Le vent du changement
Pour Ablassé Ouedraogo du parti Le Faso autrement, avec cette décision, le vent du changement souffle vraiment sur le Burkina Faso : « Le changement a démarré au Burkina Faso. Il [Michel Kafando] a dit que rien ne sera plus jamais comme avant. »
Selon l’avocat de la famille Sankara, au-delà de cette affaire, d’autres dossiers de crimes impunis sortiront des tiroirs.
Le soulagement de la famille Sankara
La déclaration du président burkinabè apaise également la famille elle-même, notamment l’un des petits frères de Thomas Sankara, Valentin, qui habite la concession familiale.
« On est contents parce que c’est un soulagement. Depuis 27 ans l’histoire est restée là comme ça. Il n’y a pas eu de justice sur ce point. Donc le fait de prendre à bras-le-corps ce problème, vraiment cela nous soulage. La famille attend la vérité dans cette affaire de l’assassinat de Thomas. »
Valentin Sankara raconte aussi à RFI 27 années difficiles à vivre : « On nous a obligés à nous taire ! A l’époque, après le 15 octobre [1987], on a été mis à l’écart, isolés comme si on avait la peste. Les gens nous fuyaient. C’est une plaie, c’est quelque chose qui a rongé les parents. Ça a été difficile. »
« On espère que le peuple est en train de retrouver sa liberté, conclut Valentin Sankara. Que justice soit faite ! Comment a-t-il été tué ? etc. C’est tout. Qu’est-ce qu’on peut bien faire encore ? Puisque Thomas n’est plus... » Par RFI
Image d'archive de Thomas Sankara. William F. Campbell/Time & Life Pictures/Getty Images