Excellence Monsieur le Président de la République • Le docteur IKILILLOU THOININE • Excellences Messieurs les Vice-présidents • ...
Excellence Monsieur le Président de la République
• Le docteur IKILILLOU THOININE
• Excellences Messieurs les Vice-présidents
• Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
• Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle
• Monsieur le Président de la Cour Suprême
• Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de l’Union des Comores
• Messieurs les Gouverneurs des Iles Autonomes
• Mesdames, Messieurs les Représentants des Organismes partenaires au développement
• Monsieur le Gouverneur de la Banque Centrale,
• Mesdames et Messieurs les Représentants des institutions bancaires et des micro- finances
• Mesdames et Messieurs les Représentants de la Société civile
• Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations professionnelles agricoles
• Mesdames et Messieurs les Opérateurs de la filière vanille
Honorable assistance
ASALAM - AALAYKOUM
Aujourd’hui, ensemble ici au Palais de Beit Salam nous mesurons le poids de notre histoire Sa grandeur et sa rigueur.
Cela fait plus de dix ans :
Plus de dix ans que le cœur de l’agriculture comorienne, la filière vanille, moteur de notre économie est cloué au sol.
La crise de la vanille naturelle causée par a chute brutale du prix mondiale de la campagne vanille 2003 a failli l’achever
Onze années se sont écoulées depuis que la filière
vanille des Comores connaît une déperdition sans précédent au risque de
voir disparaître le produit qui contribue à elle seul à plus de 80 % de
nos recettes d’exportation. Cette filière a toujours été, non
seulement le fondement et la fierté de l’économie nationale, mais
également, un produit de solidarité, de cohésion sociale et donc de paix
et de stabilité.
Oui ! La vanille a été un fondement
de notre économie parce qu’elle a constitué, pour longtemps, le premier
produit d’exportation des Comores ; autrement dit, le premier produit
de création de richesses nationales. L’année 2002 fut l’année de
référence avec un chiffre d’affaire qui avoisinait les dix milliards de
francs comoriens.
Oui ! La vanille a toujours été une
fierté pour ceux qui vivent des activités de la filière et plus
particulièrement les producteurs et les préparateurs. Fierté parce
qu’elle procurait à ces derniers des revenus décents qui leur
permettaient d’assurer aisément leurs obligations professionnelles et
d’assumer pleinement leurs devoirs sociaux et les responsabilités
communautaires qui leur incombent d’office, du fait de la confiance et
de la crédibilité qu’ils ont toujours bénéficiés.
Durant cette dernière décennie, l’opinion nationale, ou
tout au moins l’opinion rurale, a dû être emmenée à penser que l’Etat ne
s’intéressait plus à la vanille, produit phare et stratégique de
l’économie de notre pays, Mais ce n’’était pas le cas
Il est important de vous fait connaître Excellence
Monsieur le Président, que les données statistiques que nous possédons
actuellement sur nos produits de rentes en général et la vanille en
particulier, entrainent un constant dramatique et catastrophique.
Il y a 40 ans le Comores exportaient 32 produits Agricoles
(Des basiliques, des jasmins, des noix de muscades, des cannelles,
Des cardamomes et d’autres produits.)
Aujourd’hui il nous reste à peine trois produits
Il y a 30 ans, juste en 1984, notre pays à exporté plus
de 150 tonnes de vanille préparée .Aujourd’hui ont parle de 48 tonnes
seulement.
En 2002 / 2003 notre vanille coûtait à en Europe ou aux Etats-Unis de 400 $ soit 380 Euros le Kg préparé.
AUJOURD’ HUIT ONT PARLE DE 50 à 60 Euros seulement.
Cependant, par la présente cérémonie, tout comme par les
assises nationales de juin 2013, nous constatons avec satisfaction,
que l’Etat continue à apporter son soutien à la filière vanille.
Partant de ce la, nous restons convaincus que les plus hautes autorités
du pays considèrent, à sa juste valeur, le rôle et la place de la
filière dans l’économie et dans la vie de la population.
La décision de régler le problème de la dette, comme
deuxième point à l’ordre du jour de la présente cérémonie sous le haut
patronage de votre Excellence, M. le Président de la République, vient
à point nommé, pour conforter davantage les opérateurs de la filière,
dans la volonté de l’Etat à les accompagner et à s’investir dans le
développement et la promotion de la vanille comorienne
Excellence, Mesdames et Messieurs
Après ce bref aperçu introductif, vous comprenez toute
l’émotion et l’immense plaisir que j’ai, d’exprimer devant vous, au nom
de toutes les catégories professionnelles de la filière vanille, toute
la gratitude des Producteurs, des Préparateurs et des Exportateurs de
vanille à l’endroit du Gouvernement comorien, pour l’initiative engagée
visant à relancer la filière vanille. L’engagement de l’Etat se traduit
d’abord en tant que garant des intérêts de tous les opérateurs et
ensuite, par son rôle de premier responsable des investissements publics
du secteur productif.
Bien évidemment, nous comprenons parfaitement que le
problème de la filière vanille, est un problème national et pour cela,
il implique et engage tous les acteurs de la filière, voire même toute
la population. Tous doivent mettre en œuvre les voies et moyens
appropriés pour relever le défi de la restauration de la normalité
fonctionnelle et opérationnelle de la filière.
Il s’agit plus concrètement, de mettre en œuvre les
principales recommandations issues des assises nationales de la vanille
de juin 2013. Ces recommandations, telles que nous les avons comprises
et approuvées, se traduisent et se résument pour nous, opérateurs de la
filière, comme suit :
Premièrement : Régler la dette des opérateurs encore
débiteurs auprès des banques et des Institutions de micros finances, un
des points de l’ordre du jour, objet de la présente cérémonie.
DEUXIÈMEMENT : Appuyer la filière, par
les services publics du secteur, afin de rétablir et revitaliser le
dispositif organisationnel des campagnes vanilles à travers le dialogue
interprofessionnel en vue de :
• Stimuler la croissance rapide de la production
• Sécuriser les producteurs contre les spéculations et les vols.
• Suivre quantitativement et qualitativement la production jusqu’à l’exportation
• Mesurer les progrès réalisés par l’impact de la filière dans l’économie nationale
• Faire renaître l’espoir des opérateurs de la filière,
particulièrement des producteurs, vis à vis du produit qui a toujours
été le pilier de leur vie active et qui a façonné leur paraître et leur
existence.
• Troisièmement : Elaborer et mettre en œuvre, avec le
concours
des Partenaires de notre pays, un plan de relance des
activités de la filière.
Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer, au nom de tous les
opérateurs de la filière et particulièrement ceux qui sont débiteurs,
toute ma gratitude à l’endroit de la Banque Centrale des Comores qui,
par son leadership et à travers son gouverneur a mené à bien la
mission qui lui a été confiée par la plus haute autorité de l’Etat.
Et je voudrais remercier ici au nom de la classe
paysanne en particulier le formidable travail du gouverneur de la Banque
centrale et son équipe qui a emmené la BIC, l’Union des MECKs et
l’Union des SANDUKs à renoncer à une part importante des dettes en
faveur de leurs clients frappés par la crise et qui sont toujours en
difficulté de pouvoir honorer leurs créances
En acceptant de répondre favorablement à la requête du
Gouvernement comorien et en premier lieu à celle de son Excellence le
Chef de l’Etat, Dr IKILILOU Dhoinine et Monsieur le VICE-PRÉSIDENT,
chargé des Finances et de l’Economie Monsieur Mohamed Ali Soilihi
auquel nous rendrons un hommage particulier en le remerciant de
toute notre force.
La BCC, la BIC, l’Union des MECKs et l’Union des SANDUK
ont montré leur volonté et leur disponibilité à contribuer activement
et de manière significative à la relance de la filière vanille de notre
pays.
Par ce geste louable et fort de sens de responsabilité
de leur part, ces institutions bancaires manifestent vivement leur
volonté à accompagner la filière vanille pour faire renaître la
confiance de la population rurale.
De même ces institutions financières ont fait preuve de
confiance envers les autorités dans leur détermination à répondre
favorablement aux préoccupations socioéconomiques de leurs citoyens, sur
des questions aussi importantes et vitales à l’économie du pays,
notamment le financement et l’organisation des campagnes vanilles.
Excellence, Mesdames, Messieurs
L’engagement de ces institutions bancaires ainsi que de
l’Etat a été d’autant plus bénéfique à la filière vanille et donc à
l’économie du pays , que le montant global de la dette s’élève à un
peu plus de un milliard de FC ; ce montant énorme sera heureusement
pris en charge en partie par l’Etat, en partie par les institutions
bancaires concernées et le reste par les débiteurs, suivant des taux et
des modalités convenues entre les parties prenantes.
Pour ma part et au nom de toutes les professions de la
filière, j’exprime à l’endroit de ces institutions financières et de
l’Etat ma vive reconnaissance et leur assure de la disponibilité des
opérateurs à travailler de concert dans la confiance et la solidarité..
Pour finir et au nom de toute la filière vanille, je voudrai :
• Exprimer toute ma reconnaissance et mes remerciements
aux personnalités suivantes :
Le Vice-président Monsieur Fouade Mhadji qui a Présidé au nom du
gouvernement les assises nationales sur la vanille en juin 2013.
• L’actuel ministre de l’Agriculture Monsieur Abdou
Nassur pour son soutien sans faille au processus de relances de la
filière.
• Mes remerciements vont également à tous ceux qui, de
près ou de loin (Autorités politiques, responsables des instituions
bancaires, hauts cadres et techniciens de l’administration) ont
contribué à trouver une solution depuis 2003 jusqu’à nos jours.
C’est pourquoi ma pensée aujourd’hui va vers nos amis, nos frères avec
qui nous avons mené le même combat et que Dieu a rappelés
Les accords qui seront signés tout à l’heure représentent une grande victoire pour nous tous.
Cette victoire là est celle de la force du travail, la force du renouveau, la force de la jeunesse.
Mais surtout cette victoire redonne de la force à l’espoir !
C’est avec fierté que chaque famille, chaque village,
chaque région, chaque île, doit accueillir et accepter ces accords
historiques.
Vive l’Union des Comores dans la paix et la stabilité.
Et je vous remercie.
Beit Salam