Il y a le virus Ebola et il y a sa cible principale: l’homme. Mais ce n’est pas tout. Ebola ne surgit pas ex nihilo. Il a, comme de nombre...
Il y a le virus Ebola et il y a sa cible principale: l’homme. Mais ce
n’est pas tout. Ebola ne surgit pas ex nihilo. Il a, comme de nombreux
agents pathogènes, ses «réservoirs». Des espaces vivants au sein
desquels il peut attendre son heure. Des «porteurs» qu’il ne tue pas.
Que sait-on, que ne sait-on pas de ce sujet?
L’actualité étant ce qu’elle est, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a retravaillé et actualisé le sujet. On dispose ainsi aujourd’hui d'une fiche d’information technique éditée par elle sur le virus. Ce document a été préparé et revu par des experts scientifiques internationaux. Parmi eux, des experts des Centres de référence internationaux et du groupe de travail sur les maladies de la faune sauvage de l’OIE.
L’homme n’est pas le seul être vivant touché. La fièvre hémorragique Ebola est une maladie contagieuse grave qui touche aussi des primates non humains comme les gorilles, les chimpanzés et certains autres singes. Ces animaux ne constituent pas le «réservoir» d’Ebola puisqu’ils en sont la cible.
Cette fièvre hémorragique peut être transmise à l’homme à partir d’un animal ou d’une personne infectée. C’est donc une zoonose et cette zoonose constitue une menace pour la santé publique via des foyers de fièvre hémorragique où la mortalité est le plus souvent très élevée. Une fois l’espèce humaine touchée, la transmission se fait de personne à personne.
Le virus a de nouveau été observé chez l’homme au début de 2014 en Guinée puis au Libéria. Il s’est ensuite propagé en Sierra Leone pour devenir le plus grand foyer de maladie Ebola de toute l’histoire et le premier foyer de l’Afrique de l’Ouest. En août 2014, l’OMS a déclaré cette épidémie comme urgence sanitaire internationale.
«Bien
que la souche provoquant le foyer actuel ait entraîné une mortalité
sans précédent, la source initiale du virus reste inexpliquée, observe l’OIE.
Il est cependant probable qu’initialement, le virus se soit introduit
dans la population humaine à partir d’un animal sauvage à une personne
unique. La maladie se transmet actuellement de personne à personne et
rien ne prouve que les animaux continuent de jouer un rôle dans la
propagation du virus.»
Les études de terrain et les enquêtes épidémiologiques démontrent que les réservoirs naturels de ce virus pourraient être des roussettes (espèces de chauves-souris) qui hébergent le virus sans présenter de signes cliniques («porteuses saines»). «Ces résultats devront être étudiés plus en détail», précise l’OIE. Le cas du porc mériterait aussi d’être étudié.
«Selon toute probabilité, la transmission initiale du virus Ebola à l’homme se fait à partir d’animaux tels que les chauves-souris ou les primates non-humains, à l’occasion de la chasse et du ramassage d’animaux sauvages malades ou morts et de la manipulation ou de la consommation de viande de brousse crue», souligne encore l’OIE.
Dans certaines zones rurales africaines, les roussettes sont une source populaire de viande pour la consommation humaine et sont préparées à la main avant d’être séchées, fumées et/ou cuites. L’infection peut aussi être transmise à l’homme par la manipulation ou la consommation de fruits sauvages contaminés par la salive ou les matières fécales de ces chauves-souris dans les zones contaminées.
En juillet dernier, l'organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) disait «s’inquiéter du danger que représente la consommation de chauves-souris frugivores, le réservoir le plus probable du virus Ebola». «Il faut intensifier les efforts pour faire prendre conscience aux communautés rurales d’Afrique de l’Ouest des risques qu’elles courent de contracter le virus Ebola en consommant certaines espèces de faune sauvage» expliquait alors, depuis son siège de Rome, la FAO. Elle précisait que ces animaux –généralement consommés séchés ou dans une soupe épicée– sont un mets très apprécié dans la région concernée par l’actuelle épidémie.
La FAO souligne que les chauves-souris frugivores ne sont pas la seule menace. Il en va de même de «certains primates» et des «céphalophes» (antilopes ou duikers). Pour sa part, l’OIE n’en fait pas mention. Elle est en revanche pleinement en accord avec les recommandations de l'OMS: éviter tout contact avec des animaux sauvages dans les zones touchées, notamment avec les chauves-souris, les singes et les rongeurs.
L’actualité étant ce qu’elle est, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a retravaillé et actualisé le sujet. On dispose ainsi aujourd’hui d'une fiche d’information technique éditée par elle sur le virus. Ce document a été préparé et revu par des experts scientifiques internationaux. Parmi eux, des experts des Centres de référence internationaux et du groupe de travail sur les maladies de la faune sauvage de l’OIE.
L’homme n’est pas le seul être vivant touché. La fièvre hémorragique Ebola est une maladie contagieuse grave qui touche aussi des primates non humains comme les gorilles, les chimpanzés et certains autres singes. Ces animaux ne constituent pas le «réservoir» d’Ebola puisqu’ils en sont la cible.
Cette fièvre hémorragique peut être transmise à l’homme à partir d’un animal ou d’une personne infectée. C’est donc une zoonose et cette zoonose constitue une menace pour la santé publique via des foyers de fièvre hémorragique où la mortalité est le plus souvent très élevée. Une fois l’espèce humaine touchée, la transmission se fait de personne à personne.
Le virus a de nouveau été observé chez l’homme au début de 2014 en Guinée puis au Libéria. Il s’est ensuite propagé en Sierra Leone pour devenir le plus grand foyer de maladie Ebola de toute l’histoire et le premier foyer de l’Afrique de l’Ouest. En août 2014, l’OMS a déclaré cette épidémie comme urgence sanitaire internationale.
«La source reste inexpliquée»
Les études de terrain et les enquêtes épidémiologiques démontrent que les réservoirs naturels de ce virus pourraient être des roussettes (espèces de chauves-souris) qui hébergent le virus sans présenter de signes cliniques («porteuses saines»). «Ces résultats devront être étudiés plus en détail», précise l’OIE. Le cas du porc mériterait aussi d’être étudié.
«Selon toute probabilité, la transmission initiale du virus Ebola à l’homme se fait à partir d’animaux tels que les chauves-souris ou les primates non-humains, à l’occasion de la chasse et du ramassage d’animaux sauvages malades ou morts et de la manipulation ou de la consommation de viande de brousse crue», souligne encore l’OIE.
Source populaire de viande
Dans certaines zones rurales africaines, les roussettes sont une source populaire de viande pour la consommation humaine et sont préparées à la main avant d’être séchées, fumées et/ou cuites. L’infection peut aussi être transmise à l’homme par la manipulation ou la consommation de fruits sauvages contaminés par la salive ou les matières fécales de ces chauves-souris dans les zones contaminées.
En juillet dernier, l'organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) disait «s’inquiéter du danger que représente la consommation de chauves-souris frugivores, le réservoir le plus probable du virus Ebola». «Il faut intensifier les efforts pour faire prendre conscience aux communautés rurales d’Afrique de l’Ouest des risques qu’elles courent de contracter le virus Ebola en consommant certaines espèces de faune sauvage» expliquait alors, depuis son siège de Rome, la FAO. Elle précisait que ces animaux –généralement consommés séchés ou dans une soupe épicée– sont un mets très apprécié dans la région concernée par l’actuelle épidémie.
La FAO souligne que les chauves-souris frugivores ne sont pas la seule menace. Il en va de même de «certains primates» et des «céphalophes» (antilopes ou duikers). Pour sa part, l’OIE n’en fait pas mention. Elle est en revanche pleinement en accord avec les recommandations de l'OMS: éviter tout contact avec des animaux sauvages dans les zones touchées, notamment avec les chauves-souris, les singes et les rongeurs.