Le 1er octobre dernier, un simple incident de la circulation a failli tourner au drame. Un militaire chargé de protéger le Vice-Président e...
Le 1er octobre dernier, un simple incident de la circulation a failli tourner au drame. Un militaire chargé de protéger le Vice-Président en charge du Ministère des Finances, Mohamed Ali Soilihi, a tiré à bout portant sur un civil non armé. La balle a transpercé le bras gauche juste tout près du cœur. Il fallait une intervention chirurgicale sous anesthésie générale pour nettoyer la plaie de la victime. Le lendemain un communiqué de presse du cabinet du Vice-Président en charge du Ministère des Finances établi dans les locaux du journal Al Watwan a parlé de deux hommes qui ont « tenté d’agresser violement le vice-président Mohamed Ali Soilihi ». Ces deux hommes auraient surgi « soudainement d’une voiture, vociférant, proférant des propos injurieux et blessants envers le vice-président ». L’un d’eux selon toujours ce communiqué « assena un coup de poing sur le capot du véhicule du Vice-Président. Puis une lourde pierre est lancée contre le cote latérale, une deuxième pierre est jetée sur la pare-chocs arrière ».
Et ce n’est pas tout, les deux hommes « sautèrent au cou du garde-corps » qui usa alors de « son arme de défense et de sécurité pour desserrer l’étau et faire lâcher prise aux agresseurs ». Sur la base de ce film de fiction créé par des gens de mauvaise foi et animés par la haine de l’autre que « l’un des agresseurs », le petit frère du civil non armé qui a reçu une balle dans le bras gauche et qui a failli perdre la vie, Feycoil Said Abderemane, a été placé en garde à vue depuis 48 heures à la gendarmerie nationale. Le parquet de Moroni a choisi la procédure de flagrant délit pour juger Feyçoil Said. Finalement, ce denier a été condamné à de la prison ferme par le Tribunal correctionnel de Moroni, pour violences et voies de fait contre un agent de la force publique le 9 octobre 2014. En plus des 7 jours fermes qui couvrent sa détention provisoire, il a été condamné à 7 mois avec sursis.
Cette affaire a choqué plus d’un d’autant plus que l’incident a été filmé par des passants. Car, la présumée victime, le Garde du corps du Vice-président en charge du Ministère des Finances, Mohamed Ali Soilihi était embarquée dans une voiture qui roulait à contresens. Il s’est permis de descendre de la voiture pour s’en prendre à Feycoil qui venait d’être bousculé par sa voiture. Ce garde du corps qui a été entendu à titre de « témoin » lors de ce procès a tiré à balle réelle sur le grand frère de Feycoil et est remonté tranquillement dans sa voiture dans laquelle se trouvait le vice- président Mohamed Ali Soilihi, pour se rendre à Beit-Salam. Ce garde du corps a commis deux infractions réprimées par le code pénal comorien : l’utilisation de violence envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et la non-assistance à personne en danger.
Pour étouffer cette affaire qui constitue une tache indélébile sur le parcours politique du Vice-président en charge du Ministère des Finances qui aurait des prétentions présidentielles en 2016, certains rédacteurs du communiqué de la honte du 2 octobre 2014, ont participé activement à la mobilisation des habitants de toute la région de Hamahamet Mboikou, une région dont est originaire le Vice-Président Mohamed Ali Soilihi, pour venir à Beit-salam le 16 octobre dernier afin de « réaffirmer au Chef de l’Etat le soutien et l’engagement de leur région pour qu’il puisse concrétiser ses engagements ». Les griots du jour ont « félicité le Chef de l’Etat pour avoir tenu promesse : celle d’entretenir la paix, la stabilité, éradiquer le paludisme, continuer la construction des hôpitaux, des routes et achever les ouvrages entamés notamment le projet pêche ».
Les membres Gouvernement au grand complet et à sa tête le Chef l’Etat entouré de ses vice-présidents, de ses conseillers, des membres de son cabinet et même un magistrat de la Cour Suprême ont écouté, religieusement, le sourire aux lèvres, ces déclarations rocambolesques de de ces griots qui vivent peut être dans un autre pays qui disposerait de l’eau, de l’électricité et de services sociaux de base performants. Le Chef de l’Etat, qui est complétement coupé de la réalité du terrain est peut être impressionné par cette foule de la région de Hamahamet Mboikou, mais la population elle, tenaillée par la crise sociale, gardera en souvenir l’image d’un Vice-président qui a assisté impassible à l’utilisation de violence de son garde du corps envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, à la transformation par son cabinet des victimes en agresseurs et à l’absence de la moindre compassion envers la blessé qui a failli perdre la vie. Cette image-là lui collera à la peau jusqu’à la fin de son mandat.
Cette affaire a choqué plus d’un d’autant plus que l’incident a été filmé par des passants. Car, la présumée victime, le Garde du corps du Vice-président en charge du Ministère des Finances, Mohamed Ali Soilihi était embarquée dans une voiture qui roulait à contresens. Il s’est permis de descendre de la voiture pour s’en prendre à Feycoil qui venait d’être bousculé par sa voiture. Ce garde du corps qui a été entendu à titre de « témoin » lors de ce procès a tiré à balle réelle sur le grand frère de Feycoil et est remonté tranquillement dans sa voiture dans laquelle se trouvait le vice- président Mohamed Ali Soilihi, pour se rendre à Beit-Salam. Ce garde du corps a commis deux infractions réprimées par le code pénal comorien : l’utilisation de violence envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et la non-assistance à personne en danger.
Pour étouffer cette affaire qui constitue une tache indélébile sur le parcours politique du Vice-président en charge du Ministère des Finances qui aurait des prétentions présidentielles en 2016, certains rédacteurs du communiqué de la honte du 2 octobre 2014, ont participé activement à la mobilisation des habitants de toute la région de Hamahamet Mboikou, une région dont est originaire le Vice-Président Mohamed Ali Soilihi, pour venir à Beit-salam le 16 octobre dernier afin de « réaffirmer au Chef de l’Etat le soutien et l’engagement de leur région pour qu’il puisse concrétiser ses engagements ». Les griots du jour ont « félicité le Chef de l’Etat pour avoir tenu promesse : celle d’entretenir la paix, la stabilité, éradiquer le paludisme, continuer la construction des hôpitaux, des routes et achever les ouvrages entamés notamment le projet pêche ».
Les membres Gouvernement au grand complet et à sa tête le Chef l’Etat entouré de ses vice-présidents, de ses conseillers, des membres de son cabinet et même un magistrat de la Cour Suprême ont écouté, religieusement, le sourire aux lèvres, ces déclarations rocambolesques de de ces griots qui vivent peut être dans un autre pays qui disposerait de l’eau, de l’électricité et de services sociaux de base performants. Le Chef de l’Etat, qui est complétement coupé de la réalité du terrain est peut être impressionné par cette foule de la région de Hamahamet Mboikou, mais la population elle, tenaillée par la crise sociale, gardera en souvenir l’image d’un Vice-président qui a assisté impassible à l’utilisation de violence de son garde du corps envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, à la transformation par son cabinet des victimes en agresseurs et à l’absence de la moindre compassion envers la blessé qui a failli perdre la vie. Cette image-là lui collera à la peau jusqu’à la fin de son mandat.
Par ComoresDroit
Image.©habarizacomores