Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’état islamique détient un véritable arsenal de guerre : 3.000 4x4 Hummer, 60.000 arme...
Selon le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’état islamique détient un véritable arsenal de guerre : 3.000 4x4 Hummer, 60.000 armes individuelles, 50 chars lourds, 150 blindés légers et du matériel antichar. Et beaucoup, beaucoup d'argent.
En Syrie, Daesh a rapatrié d'Irak "des équipements très supérieurs à ceux détenus par l'opposition traditionnelle au président Assad. Il consolide ses positions à l'Est - à Deir ez-Zor -, renforce sa mainmise sur la zone de Raqqa au centre et menace désormais Alep, avec de violents combats qui l'opposent au nord et à l'est aux groupes insurgés, dont le Front islamique", a souligné le ministre. Au-delà, il recueille "l'allégeance de nombreux groupes jusque-là rattachés pour partie au Jabhat al-Nosra. Il suscite des émules jusqu'à Boko Haram, qui a proclamé le 24 août son califat, et menace explicitement le Liban, la Jordanie et la Palestine. Ni l'opposition syrienne, ni même le régime ne semblent capables de récupérer le terrain aujourd'hui conquis par lui".
Des experts estiment que l'EI contrôle sept champs pétroliers et deux raffineries dans le nord de l'Irak et six des dix champs en Syrie. Quelle quantité de pétrole produisait l'EI avant les frappes aériennes de la coalition qui ont ciblé les raffineries détenues par l'EI ? Il produit plus de pétrole que le gouvernement syrien. Le ministère syrien du Pétrole estime que les jihadistes extraient 80.000 b/j tandis que la production gouvernementale s'est effondrée à 17.000 b/j. Cependant, selon Valérie Marcel, chercheuse associée à l'institut Chatham House de Londres, l'EI produit seulement 50.000 b/j en Irak et en Syrie.
Sur le terrain, la France a mené cette semaine quasi-quotidiennement des missions de reconnaissance armée dans les régions de Bagdad et Mossoul, pour acquérir du renseignement et soutenir les forces armées irakiennes. Le 25 septembre, une deuxième frappe a été effectuée dans la région ouest de Bagdad, à proximité de Fallouja. Deux Rafale ont détruit quatre hangars militaires utilisés par Daech. Le 28 septembre, un avion de transport A400 M Atlas a acheminé 18 tonnes de matériel au profit des forces françaises engagées dans l'opération Chammal.
Conformément à la déclaration du président de la République, le dispositif de l'opération sera renforcé dans les jours à venir avec trois Rafales, une frégate anti-aérienne, et des officiers qui seront insérés dans les états-majors de nos alliés.
Michel Cabirol | latribune.fr
Impressionnant... Ce que le ministre de la
Défense Jean-Yves Le Drian a révélé lors de son audition à l'assemblée
nationale sur l'arsenal militaire et financier de l'Etat islamique
(Daesh) est tout simplement impressionnant. "Daesh disposerait
aujourd'hui, notamment, de 3.000 4x4 Hummer américains récupérés à
Mossoul, de 60.000 armes individuelles, de 50 chars lourds, de 150
blindés légers et de matériel antichar notamment. Peu d'armement
sol-air, constitué de canons antiaériens", a-t-il expliqué mi-septembre devant les parlementaires de la commission de la défense de l'assemblée et du Sénat.
Pour le ministre, qui s'exprimait alors juste avant la première frappe aérienne française contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak, "Daesh
reste un acteur puissant et déterminé. Il utilise à la fois les moyens
classiques du terrorisme et des moyens conventionnels. Ses capacités de
recrutement et de communication sont redoutables et il a su s'assimiler
des alliés d'opportunité. Ses forces s'élèveraient de 25.000 à 30.000
hommes, sachant qu'une partie de ceux-ci est présente par opportunité ou
sous la contrainte".Terrorisme et pilonnage
Dans la banlieue ouest de Bagdad, Daesh a mené "des attaques par des engins explosifs improvisés, des tirs indirects de mortiers ou des coups de main, ce qui contribue à renforcer le climat d'insécurité", dans la ville a expliqué Jean-Yves Le Drian. Le ministre de la Défense a souligné que des forces iraniennes, "d'environ 2.000 à 3.000 hommes, dans la région de Bassora" combattaient Daesh. Pour autant, Téhéran n'a pas souhaité participer à la conférence de Paris.En Syrie, Daesh a rapatrié d'Irak "des équipements très supérieurs à ceux détenus par l'opposition traditionnelle au président Assad. Il consolide ses positions à l'Est - à Deir ez-Zor -, renforce sa mainmise sur la zone de Raqqa au centre et menace désormais Alep, avec de violents combats qui l'opposent au nord et à l'est aux groupes insurgés, dont le Front islamique", a souligné le ministre. Au-delà, il recueille "l'allégeance de nombreux groupes jusque-là rattachés pour partie au Jabhat al-Nosra. Il suscite des émules jusqu'à Boko Haram, qui a proclamé le 24 août son califat, et menace explicitement le Liban, la Jordanie et la Palestine. Ni l'opposition syrienne, ni même le régime ne semblent capables de récupérer le terrain aujourd'hui conquis par lui".
450 millions de dollars volés dans une banque à Mossoul
Sur le plan financier, Daesh a récupéré à Mossoul "450 millions de dollars dans les banques". En outre, les ressources de Daesh, lequel vend du pétrole à des prix défiant toute concurrence, ne reposent pas que sur la vente d'or noir. "Il perçoit dans certaines grandes villes 7 % des recettes des commerces et de l'ensemble des acteurs économiques, auxquels s'ajoutent le produit de la drogue et les rançons", a précisé Jean-Yves Le Drian. Du coup, ce dernier affirme qu'il s'agit "donc d'un groupe très dangereux, structuré et disposant de moyens d'une ampleur inédite".Des experts estiment que l'EI contrôle sept champs pétroliers et deux raffineries dans le nord de l'Irak et six des dix champs en Syrie. Quelle quantité de pétrole produisait l'EI avant les frappes aériennes de la coalition qui ont ciblé les raffineries détenues par l'EI ? Il produit plus de pétrole que le gouvernement syrien. Le ministère syrien du Pétrole estime que les jihadistes extraient 80.000 b/j tandis que la production gouvernementale s'est effondrée à 17.000 b/j. Cependant, selon Valérie Marcel, chercheuse associée à l'institut Chatham House de Londres, l'EI produit seulement 50.000 b/j en Irak et en Syrie.
Et l'opération Chammal en Irak
Jean-Yves Le Drian qui était aux États-Unis les 2 et 3 octobre, a rencontré son homologue, Chuck Hagel, puis la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Susan Rice. Au cours de ces entretiens, la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel et les questions stratégiques liées aux opérations en cours en Irak contre Daech ont été abordées.Sur le terrain, la France a mené cette semaine quasi-quotidiennement des missions de reconnaissance armée dans les régions de Bagdad et Mossoul, pour acquérir du renseignement et soutenir les forces armées irakiennes. Le 25 septembre, une deuxième frappe a été effectuée dans la région ouest de Bagdad, à proximité de Fallouja. Deux Rafale ont détruit quatre hangars militaires utilisés par Daech. Le 28 septembre, un avion de transport A400 M Atlas a acheminé 18 tonnes de matériel au profit des forces françaises engagées dans l'opération Chammal.
Conformément à la déclaration du président de la République, le dispositif de l'opération sera renforcé dans les jours à venir avec trois Rafales, une frégate anti-aérienne, et des officiers qui seront insérés dans les états-majors de nos alliés.
Michel Cabirol | latribune.fr