Coups de sang, coups de gueule et coups de cœur brisé à Djoiezi, en période électorale Est-ce qu’il faut être une bête sauvage portant ...
Coups de sang, coups de gueule et coups de cœur brisé à Djoiezi, en période électorale
Est-ce qu’il faut être une bête sauvage portant des cornes pour faire de la politique à Mohéli? Cette question! Mais, non! Les Mohéliens, même quand ils font de la politique ou même quand ils se piquent d’être des politiciens sont des gens «normaux»… comme les autres. Pourtant, il faudra se résoudre à reconnaître que les Mohéliens ont une façon quelque peu sauvage de faire de la politique. Voilà des gens qui, en période électorale, peuvent se déchaîner, s’insulter, s’injurier, mettre entre parenthèses et en berne leurs relations de famille, s’invectiver, se battre dans la rue comme de vulgaires, composer des chansons de dénigrement des uns contre les autres et les clamer en public, rompre toute forme de relations sociales pendant des années et faire comme si le monde commençait et finissait dans la politique. En plus, il est de notoriété publique que les Mohéliens de la même famille choisissent toujours de ne jamais être dans le même courant politique, se livrant à des batailles rangées entre frères et sœurs, oubliant toute fraternité. Sur les autres îles, les divergences politiques sont également présentes, mais elles ne conduisent jamais à l’irréparable. Seulement, à Mohéli, les choses vont toujours très loin, comme on peut le constater à la lumière des relations détestables entre le Président Ikililou Dhoinine et le Vice-président Fouad Mohadji. Il y a aussi le cas emblématique des neveux du Président Ikililou Dhoinine qui ont tancé sans douceur leur oncle de chef d’État et qui avaient fini en prison pendant de longues semaines, plongeant la ville de Djoiezi dans un climat insurrectionnel. Que dire du même Ikililou Dhoinine qui, à la suite de la diffusion à une échelle internationale dudit tract avait interdit à son cousin Mohamed Larif Oucacha, son Conseiller à l’époque, l’accès à la Présidence de la République, avant de l’y chasser comme un petit mendiant doublé d’un malpropre? Ce sont des choses qui provoquent des bleus sur l’âme et sur le cœur et font que les plaies politiques à Mohéli ne cicatrisent jamais entièrement. Et comme les Comores sont «presque» en période électorale, les vieilles bagarres et rancunes ont refait surface, dévoilant les faiblesses des uns et des autres face aux enjeux de pouvoir.
À ce sujet, l’analyse que fait notre correspondant à Djoiezi, Mohéli, est très instructive et vaut le détour puisqu’elle dévoile le côté sauvage de la politique à Mohéli: «Mohamed Larif Oucacha, “la grande gueule”, a annoncé que le temps de sauver l’honneur de Djoiezi en cette période électorale est arrivé. Celui-ci a pu mobiliser les différentes couches sociales de Djoiezi pour discuter des intérêts de notre ville. Il a particulièrement insisté et daubé sur les ennemis de la ville au cours d’une mémorable réunion politique qui a eu lieu chez l’homme d’État Youssouf Madi, dont la cour avait été transformée en arène politique en période de crise majeure. La crème intellectuelle de Djoiezi a chanté d’une seule voix pour que puisse être fait le choix d’un enfant natif de la ville, afin de fragiliser “le couple magistral” formé du Président Ikililou Dhoinine et du Gouverneur Mohamed Ali Saïd de Mohéli, dit“Djouda”, l’ange annonçant la fin du monde. Les personnes présentes ont répété ensemble que le moment était venu pour que chacun enterre ses ambitions personnelles et oublie les vieilles querelles et rancœurs, pour se retrouver et former une belle cohésion, comme un seul et vaillant homme, au non de l’intérêt de la ville. Finalement, pour la députation, le choix des personnes présentes s’est bien porté sur Mohamed Nafour Abdoulhalim, qui a même pris le risque de démissionner de son poste bien précieux de Directeur régional du Fonds d’Aide au Développement communautaire ou FADC. L’intéressé a une seule mission: sauver notre belle ville, ridiculisée par sa digue saugrenue emportée par les eaux furieuses de l’océan Indien. En même temps, le pouvoir du Président Ikililou Dhoinine et de Mohamed Ali Saïd dit“Djoudja” a trouvé un terrain d’entente en son sein pour faire élire ses candidats. Est-ce qu’il faut être une bête sauvage portant des cornes pour faire de la politique à Mohéli? Cette question! Mais, non! Les Mohéliens, même quand ils font de la politique ou même quand ils se piquent d’être des politiciens sont des gens «normaux»… comme les autres. Pourtant, il faudra se résoudre à reconnaître que les Mohéliens ont une façon quelque peu sauvage de faire de la politique. Voilà des gens qui, en période électorale, peuvent se déchaîner, s’insulter, s’injurier, mettre entre parenthèses et en berne leurs relations de famille, s’invectiver, se battre dans la rue comme de vulgaires, composer des chansons de dénigrement des uns contre les autres et les clamer en public, rompre toute forme de relations sociales pendant des années et faire comme si le monde commençait et finissait dans la politique. En plus, il est de notoriété publique que les Mohéliens de la même famille choisissent toujours de ne jamais être dans le même courant politique, se livrant à des batailles rangées entre frères et sœurs, oubliant toute fraternité. Sur les autres îles, les divergences politiques sont également présentes, mais elles ne conduisent jamais à l’irréparable. Seulement, à Mohéli, les choses vont toujours très loin, comme on peut le constater à la lumière des relations détestables entre le Président Ikililou Dhoinine et le Vice-président Fouad Mohadji. Il y a aussi le cas emblématique des neveux du Président Ikililou Dhoinine qui ont tancé sans douceur leur oncle de chef d’État et qui avaient fini en prison pendant de longues semaines, plongeant la ville de Djoiezi dans un climat insurrectionnel. Que dire du même Ikililou Dhoinine qui, à la suite de la diffusion à une échelle internationale dudit tract avait interdit à son cousin Mohamed Larif Oucacha, son Conseiller à l’époque, l’accès à la Présidence de la République, avant de l’y chasser comme un petit mendiant doublé d’un malpropre? Ce sont des choses qui provoquent des bleus sur l’âme et sur le cœur et font que les plaies politiques à Mohéli ne cicatrisent jamais entièrement. Et comme les Comores sont «presque» en période électorale, les vieilles bagarres et rancunes ont refait surface, dévoilant les faiblesses des uns et des autres face aux enjeux de pouvoir.
Le Gouverneur de la fin du monde a même proposé dans les 4 régions de Mohéli ses candidats à la députation. Le groupe de délinquants soutenant le Président Ikililou Dhoinine jure sur le Coran que leur chef a donné son mot d’ordre d’alignement sur les choix catastrophiques de Mohamed Ali Saïd. C’est pourquoi le candidat de la société civile de Djoiezi et d’autres ailleurs vont mener un combat d’envergure pour barrer la route aux candidats d’un pouvoir honni et méprisable. La conscience de l’opinion est fatiguée par ce système de pouvoir faisant la part belle aux voyous. Mohamed Nafour Abdoulhalim a choisi de se présenter à l’élection sans l’appui d’un parti politique. À Mohéli, il est un secret de Polichinelle qui amuse le peuple: Hamada Madi Boléro soutient secrètement Mohamed Nafour Abdouhalim, mais en faisant de l’hypocrisie puisqu’il est bien installé au cœur du pouvoir et ne peut désavouer son chef en public et choisir un candidat opposé au pouvoir actuel. Dès que la nouvelle a été connue, l’entourage du Président de la République a commencé à réclamer bruyamment le limogeage de ce dernier, accusé d’être un traître. Dans la foulée, Faize Tamadoune Bacar, un petit millionnaire arriviste, a annoncé sa candidature à la députation, car Ikililou Dhoinine l’a mis à la porte. En fait, ce petit mafieux est tombé, lui qui s’est enrichi à l’ombre du Président de la République, de manière vertigineuse. Il est tombé en faillite et est trop endetté auprès de différentes banques et de personnes physiques, à qui il doit beaucoup l’argent. La grosse voiture Hummer surnommée “l’Ambulance” qu’il conduit dans les rues pleines de poussière à Mohéli ne le sauvera jamais de l’échec et de la déchéance».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 22 octobre 2014.