Mais, que se passe-t-il encore à Anjouan? Le 24 octobre 2014, la Mairie de Mutsamudu a accordé au Parti politique d’Ahmed Sambi le droit de ...
Mais, que se passe-t-il encore à Anjouan? Le 24 octobre 2014, la Mairie de Mutsamudu a accordé au Parti politique d’Ahmed Sambi le droit de célébrer son premier anniversaire dans une salle couverte de Missiri, à Mutsamudu. Ce qui est tout à fait normal dans un pays prétendant à un statut démocratique, car la célébration de l’anniversaire d’une organisation politique est dans l’ordre des choses. Or, la même Mairie de Mutsamudu a signé une autre note interdisant cette manifestation qui devrait avoir lieu du 25 octobre au 2 novembre 2014.
Dès lors, les crypto-sambistes, par le biais du bon Mahamoud Mohamed Elarif (il se fait trop silencieux ces derniers temps, et c’est regrettable), Coordinateur régional du Parti à Anjouan, sont parfaitement fondés à crier à l’acharnement, en dénonçant «une entorse grave aux dispositions de notre Constitution notamment à celle relative aux droits et à la liberté d’expression», «une atteinte à la démocratie et une violation des droits d’un parti politique légalement constitué», «des manœuvres d’acharnement délibérément orchestrées par les autorités pour empêcher son épanouissement».
De ce fait, le Parti d’Ahmed Sambi est juridiquement dans son droit quand il «condamne vigoureusement cet acte arbitraire de nature à museler la liberté d’expression et à compromettre la démocratie», quand il «interpelle les autorités comoriennes à faire preuve de vigilance afin de préserver la Paix et la Stabilité aux Comores, gage d’un développement effectif», quand il «appelle ses militants à ne pas céder à la provocation et à se mobiliser pour le triomphe de ses idéaux», quand il «rappelle qu’il défendra jusqu’au bout les valeurs et principes de la démocratie au prix même de certains sacrifices». Le motif invoqué par la Maire Bacar Abdou Saïd de Mutsamudu pour interdire la célébration de ce premier anniversaire est tout simplement spécieux et ridicule: «Pour éviter des problèmes avant la campagne électorale, je regrette de vous informer que l’autorisation de Spectacle qui a été établie pour les manifestations au gymnase couvert de Missiri du 25 octobre au 2 novembre est annulée». Il est impossible de ne pas voir la main du gouvernement de l’Union des Comores dans cette mesure arbitraire et stupide.
S’il faut devenir crypto-sambiste le temps de dénoncer une mesure arbitraire et scélérate, je le deviens pour quelques minutes car nos désaccords et nos divergences politiques ne doivent pas nous conduire à devenir des brutes et à approuver des actes qui sont anticonstitutionnels et antidémocratiques. Au-delà du Parti Juwa, cette interdiction frappe la nation comorienne dans son ensemble. De toute manière, comme on dit si bien au Maroc, «l’inimitié existe mais la convenance doit persister». Et, ce n’est pas parce que quand il était Président des Comores, Ahmed Sambi n’était pas un bon démocrate qu’on doit lui dire: «Pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie». La démocratie doit être pour tout le monde.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 27 octobre 2014.
Dès lors, les crypto-sambistes, par le biais du bon Mahamoud Mohamed Elarif (il se fait trop silencieux ces derniers temps, et c’est regrettable), Coordinateur régional du Parti à Anjouan, sont parfaitement fondés à crier à l’acharnement, en dénonçant «une entorse grave aux dispositions de notre Constitution notamment à celle relative aux droits et à la liberté d’expression», «une atteinte à la démocratie et une violation des droits d’un parti politique légalement constitué», «des manœuvres d’acharnement délibérément orchestrées par les autorités pour empêcher son épanouissement».
De ce fait, le Parti d’Ahmed Sambi est juridiquement dans son droit quand il «condamne vigoureusement cet acte arbitraire de nature à museler la liberté d’expression et à compromettre la démocratie», quand il «interpelle les autorités comoriennes à faire preuve de vigilance afin de préserver la Paix et la Stabilité aux Comores, gage d’un développement effectif», quand il «appelle ses militants à ne pas céder à la provocation et à se mobiliser pour le triomphe de ses idéaux», quand il «rappelle qu’il défendra jusqu’au bout les valeurs et principes de la démocratie au prix même de certains sacrifices». Le motif invoqué par la Maire Bacar Abdou Saïd de Mutsamudu pour interdire la célébration de ce premier anniversaire est tout simplement spécieux et ridicule: «Pour éviter des problèmes avant la campagne électorale, je regrette de vous informer que l’autorisation de Spectacle qui a été établie pour les manifestations au gymnase couvert de Missiri du 25 octobre au 2 novembre est annulée». Il est impossible de ne pas voir la main du gouvernement de l’Union des Comores dans cette mesure arbitraire et stupide.
S’il faut devenir crypto-sambiste le temps de dénoncer une mesure arbitraire et scélérate, je le deviens pour quelques minutes car nos désaccords et nos divergences politiques ne doivent pas nous conduire à devenir des brutes et à approuver des actes qui sont anticonstitutionnels et antidémocratiques. Au-delà du Parti Juwa, cette interdiction frappe la nation comorienne dans son ensemble. De toute manière, comme on dit si bien au Maroc, «l’inimitié existe mais la convenance doit persister». Et, ce n’est pas parce que quand il était Président des Comores, Ahmed Sambi n’était pas un bon démocrate qu’on doit lui dire: «Pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie». La démocratie doit être pour tout le monde.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 27 octobre 2014.