De ses entrailles, horrible et très triste découverte d’une institution croupion et inutile Ah! La Commission électorale nationale « indépe...
De ses entrailles, horrible et très triste découverte d’une institution croupion et inutile
Ah! La Commission électorale nationale «indépendante», CÉNI pour les intimes! Avec une certaine candeur et une bonne dose de sensiblerie non dénuée d’hypocrisie et de duplicité, les autorités comoriennes l’ont créée pour assurer aux Comores «des élections libres, sincères, transparentes et démocratiques», loin des tripatouillages d’un ministère de l’Intérieur chargé d’organiser la fraude de toutes les élections, en faisant voter les morts, les personnes qui n’existent pas et les absents. Or, aujourd’hui, force est de constater que la CÉNI est devenue l’objet de la colère, de la haine et des quolibets des Comoriens, qui voient en elle une espèce de chose destinée à donner une illusion démocratique qui ne résiste pas à l’épreuve des faits et de la réalité. Dès le départ, la CÉNI démontra et étala sur la place publique toutes ses carences et toutes ses défaillances. En effet, la convocation d’une première réunion «par le Président de la CÉNI» des partis politiques et la de CÉNI a eu lieu le mardi 9 septembre 2014. Là, le Docteur Ahmed Djaza Mohamed, Président de la CÉNI, a tenu à organiser «sa» réunion sans en référer ni au Bureau, ni à l’Assemblée générale de la Commission. Quel bon début, donc. L’Assemblée générale en avait été informée le lundi 8 septembre et avait refusé de prendre part à la rencontre, en invoquant le motif selon lequel la CÉNI de disposait pas encore d’informations intéressantes à communiquer à la classe politique. Et, au lieu de réparer ses dégâts et bévues, Monsieur le Président de la CÉNI a immédiatement et devant tout le monde informé le ministère de l’Intérieur du refus des autres membres de la CÉNI d’y prendre part, lui demandant de signaler aux partis politiques que la réunion était annulée. Mais, la réunion eut lieu et ceci prouve, si besoin est, que c’est une rencontre imposée par le ministère de l’Intérieur sur recommandation personnelle du Docteur Ahmed Djaza Mohamed.
Encore une fois, certains membres du bureau de la Commission et d’autres membres de la CÉNI ont été informés le 15 septembre 2014 de la tenue de la même réunion avec les partis politiques pour le lendemain, le 16 septembre donc, sur la base de convocations faites à l’attention des partis politiques depuis le samedi 13 septembre 2014. Cette fois, l’Assemblée générale était catégorique et explicite sur l’usurpation de pouvoir par le Président de la CÉNI. Le Président s’est alors répandu en excuses, en évoquant piteusement surtout le ridicule qui aller couvrir la CÉNI en cas de nouvel ajournement de cette même rencontre.
Au cours de ladite réunion avec les partis politiques, le Président Ahmed Djaza Mohamed, acculé et affaibli par des interventions politiques assassines et comme il ne disposait pas d’informations techniques préalables, a unilatéralement et sans l’avis de la CÉNI, décidé que les élections allaient avoir lieu en décembre 2014, étant entendu que la réunion suivante de l’Assemblée générale de la CÉNI allait valider à posteriori cette décision et trouver la parade pour s’y conformer. On est en plein sous-développement, dans une «Républiquette» bananière de droit et de fait. Alors, même et surtout le pire est envisageable…
Le vendredi 19 septembre 2014, la CÉNI était reçue par le Président Ikililou Dhoinine. Or, ce n’est qu’à 16 heures que le Président de la CÉNI a daigné informer les membres dans l’Assemblée générale que le rendez-vous avec le Président de la République était à 17 heures. Pourtant, il disposait de l’information depuis un bon moment et l’avait communiquée à certains partenaires techniques. Ce qui est encore plus grave, c’est que le Docteur Ahmed Djaza Mohamed avait agi comme si les autres membres de la CÉNI étaient ses enfants jouant dans une cour de récréation, allant jusqu’à se permettre de communiquer aux membres de la CÉNI une heure tout à fait fictive pour des desseins tout à fait personnels. Au cours de cette réunion avec le Chef de l’État, les membres de la CÉNI découvriront par la voix du Président de leur organisme que des «options étaient à l’étude» (mais, où? Il ne le dit pas) pour du matériel électoral. Or, cette affaire n’était pas pour autant être soumise au débat et n’avait fait l’objet d’aucune adoption de la part de l’Assemblée générale de la CÉNI. Il s’agit d’une affaire de 20.000 cartes d’électeurs PVC pour Mohéli et de l’option d’emprunt d’urnes à Madagascar. Or, malgré l’importance du sujet, Monsieur le Président de la CÉNI a tout de même eu à préciser que cela n’engageait que lui.
Dans l’affaire, il y a aussi l’opacité dans le traitement des dossiers et dans la divulgation des travaux internes. C’est ainsi que le 8 septembre 2014, en pleine Assemblée générale consacrée au budget, une hypothèse de baisse budgétaire a été émise. Aussitôt, le Président de la CÉNI la communiqua par téléphone à une tierce personne, étrangère à la Commission. Quand il s’avérera après vérification qu’il y avait une erreur de calcul, c’est en ce moment-là que le Président Ahmed Djaza Mohamed dira aux personnes présentes à l’Assemblée générale: «Vous m’avez fait mentir. Activez-vous pour me donner les chiffres exacts pour me justifier». Jusqu’aujourd’hui, la CÉNI n’a jamais su qui était le destinataire des ces informations internes, qui n’étaient pas encore définitives. Ce qui est contraire à l’article 36 du Règlement interne de l’organisme.
Le mercredi 10 septembre 2014, alors qu’il était prévu de continuer le travail sur le budget, on a vu le Président de la CÉNI sortir une fiche technique, qui était en fait le chronogramme des élections, qui n’avait été préparé par aucun Comité de la CÉNI. Cette fiche technique présentait la date du 14 décembre 2014 pour la tenue du premier tour des élections. Le Président Ahmed Djaza Mohamed a défendu ce chronogramme avec une énergie farouche, arguant du fait qu’il avait la sûreté d’avoir le financement total des élections par le ministre des Finances, et la signature du décret de convocation du corps électoral le 13 septembre par le Président de l’Union. Il était sûr de ces indications jusqu’à mettre sa personnalité et ses fonctions en jeu. Or, il ne pouvait jurer ni sur le budget, ni sur la signature du décret en ce moment-là.
Pour ajouter la surprise à la surprise, certains membres du Bureau et d’autres membres de la CÉNI découvrent avec stupéfaction dans le Journal Al Watwan du 22 septembre 2014 la nomination de la Commission électorale insulaire «indépendante» d’Anjouan, avec les 2 membres désignés par la CÉNI! Il paraît qu’un procès-verbal de désignation avait été dressé et envoyé au ministre de l’Intérieur pour les 3 autres Commission électorales insulaires prétendument «indépendantes». Or, les membres représentant la CÉNI au sein des Commissions insulaires «indépendantes» devraient être des personnes compétentes en matière électorale; ce qui n’est pas le cas, tant s’en faut. Ces membres qui représentent la CÉNI devraient être connus des membres de la CÉNI, et ce n’est pas en lisant la feuille de chou du gouvernement que les membres de la CÉNI devraient connaître ces représentants. Honteux!
Plus rocambolesque encore, le décret convoquant le corps électoral est signé à 7 heures, dans la matinée du 22 septembre 2014. Le Président de la CÉNI avait l’information et a laissé partir les membres de la CÉNI du siège de l’organisme vers 13 heures 30 de ce 22 septembre sans cette information. Or, c’était une information importante, qui devait mobiliser la CÉNI, même jusqu’à travailler le dimanche. Les membres de la CENI ont dû l’apprendre le lendemain, dans le journal de l’ORTC, sur Facebook ou par des personnes extérieures à leur organisme. Le Président de la CÉNI se répandait en péroraisons, après avoir dit au Secrétaire général d’en faire un exposé aux autres membres le même jour. Le Président de la CÉNI nie tout de manière catégorique.
Que dire des aspects fonctionnels malveillants constatés à la CÉNI? Beaucoup de choses, et pas bonnes. En effet, depuis le 5 septembre il n’y a jamais eu de réunion du Bureau, contrairement à l’article 22 du Règlement interne de la CÉNI. Certains membres de Bureau se plaignent et parlent de non-association dans des décisions les engageant. En réalité, il n’y a pas de cohésion dans le travail des membres du Bureau de la CÉNI. Cette cohésion manque également entre les membres de l’institution. Le climat de travail n’est pas serein au sein de la Commission. La méfiance et la tension sont palpables. Le Président de la CÉNI n’est jamais à son bureau. Il est tout le temps au ministère de l’Intérieur ou chez des partenaires techniques. Il ne rend jamais compte de la teneur des rencontres extérieures. Il signe des documents et des lettres ailleurs, sans tampon, ni entête de la CÉNI; la Commission ne dispose même pas de ces documents pour ses archives. Le naufrage de la CÉNI continue de plus belle.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 26 octobre 2014.
Ah! La Commission électorale nationale «indépendante», CÉNI pour les intimes! Avec une certaine candeur et une bonne dose de sensiblerie non dénuée d’hypocrisie et de duplicité, les autorités comoriennes l’ont créée pour assurer aux Comores «des élections libres, sincères, transparentes et démocratiques», loin des tripatouillages d’un ministère de l’Intérieur chargé d’organiser la fraude de toutes les élections, en faisant voter les morts, les personnes qui n’existent pas et les absents. Or, aujourd’hui, force est de constater que la CÉNI est devenue l’objet de la colère, de la haine et des quolibets des Comoriens, qui voient en elle une espèce de chose destinée à donner une illusion démocratique qui ne résiste pas à l’épreuve des faits et de la réalité. Dès le départ, la CÉNI démontra et étala sur la place publique toutes ses carences et toutes ses défaillances. En effet, la convocation d’une première réunion «par le Président de la CÉNI» des partis politiques et la de CÉNI a eu lieu le mardi 9 septembre 2014. Là, le Docteur Ahmed Djaza Mohamed, Président de la CÉNI, a tenu à organiser «sa» réunion sans en référer ni au Bureau, ni à l’Assemblée générale de la Commission. Quel bon début, donc. L’Assemblée générale en avait été informée le lundi 8 septembre et avait refusé de prendre part à la rencontre, en invoquant le motif selon lequel la CÉNI de disposait pas encore d’informations intéressantes à communiquer à la classe politique. Et, au lieu de réparer ses dégâts et bévues, Monsieur le Président de la CÉNI a immédiatement et devant tout le monde informé le ministère de l’Intérieur du refus des autres membres de la CÉNI d’y prendre part, lui demandant de signaler aux partis politiques que la réunion était annulée. Mais, la réunion eut lieu et ceci prouve, si besoin est, que c’est une rencontre imposée par le ministère de l’Intérieur sur recommandation personnelle du Docteur Ahmed Djaza Mohamed.
Encore une fois, certains membres du bureau de la Commission et d’autres membres de la CÉNI ont été informés le 15 septembre 2014 de la tenue de la même réunion avec les partis politiques pour le lendemain, le 16 septembre donc, sur la base de convocations faites à l’attention des partis politiques depuis le samedi 13 septembre 2014. Cette fois, l’Assemblée générale était catégorique et explicite sur l’usurpation de pouvoir par le Président de la CÉNI. Le Président s’est alors répandu en excuses, en évoquant piteusement surtout le ridicule qui aller couvrir la CÉNI en cas de nouvel ajournement de cette même rencontre.
Au cours de ladite réunion avec les partis politiques, le Président Ahmed Djaza Mohamed, acculé et affaibli par des interventions politiques assassines et comme il ne disposait pas d’informations techniques préalables, a unilatéralement et sans l’avis de la CÉNI, décidé que les élections allaient avoir lieu en décembre 2014, étant entendu que la réunion suivante de l’Assemblée générale de la CÉNI allait valider à posteriori cette décision et trouver la parade pour s’y conformer. On est en plein sous-développement, dans une «Républiquette» bananière de droit et de fait. Alors, même et surtout le pire est envisageable…
Le vendredi 19 septembre 2014, la CÉNI était reçue par le Président Ikililou Dhoinine. Or, ce n’est qu’à 16 heures que le Président de la CÉNI a daigné informer les membres dans l’Assemblée générale que le rendez-vous avec le Président de la République était à 17 heures. Pourtant, il disposait de l’information depuis un bon moment et l’avait communiquée à certains partenaires techniques. Ce qui est encore plus grave, c’est que le Docteur Ahmed Djaza Mohamed avait agi comme si les autres membres de la CÉNI étaient ses enfants jouant dans une cour de récréation, allant jusqu’à se permettre de communiquer aux membres de la CÉNI une heure tout à fait fictive pour des desseins tout à fait personnels. Au cours de cette réunion avec le Chef de l’État, les membres de la CÉNI découvriront par la voix du Président de leur organisme que des «options étaient à l’étude» (mais, où? Il ne le dit pas) pour du matériel électoral. Or, cette affaire n’était pas pour autant être soumise au débat et n’avait fait l’objet d’aucune adoption de la part de l’Assemblée générale de la CÉNI. Il s’agit d’une affaire de 20.000 cartes d’électeurs PVC pour Mohéli et de l’option d’emprunt d’urnes à Madagascar. Or, malgré l’importance du sujet, Monsieur le Président de la CÉNI a tout de même eu à préciser que cela n’engageait que lui.
Dans l’affaire, il y a aussi l’opacité dans le traitement des dossiers et dans la divulgation des travaux internes. C’est ainsi que le 8 septembre 2014, en pleine Assemblée générale consacrée au budget, une hypothèse de baisse budgétaire a été émise. Aussitôt, le Président de la CÉNI la communiqua par téléphone à une tierce personne, étrangère à la Commission. Quand il s’avérera après vérification qu’il y avait une erreur de calcul, c’est en ce moment-là que le Président Ahmed Djaza Mohamed dira aux personnes présentes à l’Assemblée générale: «Vous m’avez fait mentir. Activez-vous pour me donner les chiffres exacts pour me justifier». Jusqu’aujourd’hui, la CÉNI n’a jamais su qui était le destinataire des ces informations internes, qui n’étaient pas encore définitives. Ce qui est contraire à l’article 36 du Règlement interne de l’organisme.
Le mercredi 10 septembre 2014, alors qu’il était prévu de continuer le travail sur le budget, on a vu le Président de la CÉNI sortir une fiche technique, qui était en fait le chronogramme des élections, qui n’avait été préparé par aucun Comité de la CÉNI. Cette fiche technique présentait la date du 14 décembre 2014 pour la tenue du premier tour des élections. Le Président Ahmed Djaza Mohamed a défendu ce chronogramme avec une énergie farouche, arguant du fait qu’il avait la sûreté d’avoir le financement total des élections par le ministre des Finances, et la signature du décret de convocation du corps électoral le 13 septembre par le Président de l’Union. Il était sûr de ces indications jusqu’à mettre sa personnalité et ses fonctions en jeu. Or, il ne pouvait jurer ni sur le budget, ni sur la signature du décret en ce moment-là.
Pour ajouter la surprise à la surprise, certains membres du Bureau et d’autres membres de la CÉNI découvrent avec stupéfaction dans le Journal Al Watwan du 22 septembre 2014 la nomination de la Commission électorale insulaire «indépendante» d’Anjouan, avec les 2 membres désignés par la CÉNI! Il paraît qu’un procès-verbal de désignation avait été dressé et envoyé au ministre de l’Intérieur pour les 3 autres Commission électorales insulaires prétendument «indépendantes». Or, les membres représentant la CÉNI au sein des Commissions insulaires «indépendantes» devraient être des personnes compétentes en matière électorale; ce qui n’est pas le cas, tant s’en faut. Ces membres qui représentent la CÉNI devraient être connus des membres de la CÉNI, et ce n’est pas en lisant la feuille de chou du gouvernement que les membres de la CÉNI devraient connaître ces représentants. Honteux!
Plus rocambolesque encore, le décret convoquant le corps électoral est signé à 7 heures, dans la matinée du 22 septembre 2014. Le Président de la CÉNI avait l’information et a laissé partir les membres de la CÉNI du siège de l’organisme vers 13 heures 30 de ce 22 septembre sans cette information. Or, c’était une information importante, qui devait mobiliser la CÉNI, même jusqu’à travailler le dimanche. Les membres de la CENI ont dû l’apprendre le lendemain, dans le journal de l’ORTC, sur Facebook ou par des personnes extérieures à leur organisme. Le Président de la CÉNI se répandait en péroraisons, après avoir dit au Secrétaire général d’en faire un exposé aux autres membres le même jour. Le Président de la CÉNI nie tout de manière catégorique.
Que dire des aspects fonctionnels malveillants constatés à la CÉNI? Beaucoup de choses, et pas bonnes. En effet, depuis le 5 septembre il n’y a jamais eu de réunion du Bureau, contrairement à l’article 22 du Règlement interne de la CÉNI. Certains membres de Bureau se plaignent et parlent de non-association dans des décisions les engageant. En réalité, il n’y a pas de cohésion dans le travail des membres du Bureau de la CÉNI. Cette cohésion manque également entre les membres de l’institution. Le climat de travail n’est pas serein au sein de la Commission. La méfiance et la tension sont palpables. Le Président de la CÉNI n’est jamais à son bureau. Il est tout le temps au ministère de l’Intérieur ou chez des partenaires techniques. Il ne rend jamais compte de la teneur des rencontres extérieures. Il signe des documents et des lettres ailleurs, sans tampon, ni entête de la CÉNI; la Commission ne dispose même pas de ces documents pour ses archives. Le naufrage de la CÉNI continue de plus belle.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 26 octobre 2014.