Houmed Msaïdié et Azali Assoumani auraient perdu leurs illusions sur leur camarade. Quand, le 12 octobre 2012, le Président Ikililou D...
Quand, le 12 octobre 2012, le Président Ikililou Dhoinine a nommé Hamada Madi Boléro à la fonction de Directeur de Cabinet chargé de la Défense, les premiers regards se braquèrent sur la CRC, son parti. D'un commun accord, les membres de la Direction de la CRC, parti qui se déclare de cette «opposition» moribonde, ont dit que le camarade Hamada Madi Boléro n'avait pas démissionné du Parti mais s'était juste mis «en congé» de celui-ci, le temps de remplir sa mission auprès du chef de l'État. Ceux qui n'ont aucune notion de la République, de l'État, de l'État de Droit et de la démocratie continuent à s'enferrer, en disant qu'ils ne comprennent pas pourquoi quelqu'un qui a été candidat à la même élection que le Président Ikililou Dhoinine soit nommé à un poste stratégique auprès de celui-ci, comme si les crypto-sambistes, très «pointe» sur le sujet, ne suivent pas l'actualité internationale pour savoir qu'une élection qui finit et une élection qui finit et qu'il n'y a jamais de politique sans tempérance et tolérance. Mais, à qui le dire? Toujours est-il que depuis l'entrée de Hamada Madi Boléro à Beït-Salam, tout et son contraire ont été dits. Pour autant, la rumeur la plus insistante est celle qui fait de Hamada Madi Boléro celui qui a tout fait pour introduire le Colonel Azali Assoumani dans l'entourage du chef de l'État. D'ailleurs, le point fort de cette proximité a été l'activisme du putschiste multirécidiviste lors du mariage d'État en février 2014, à Fomboni, Mohéli, mariage au cours duquel Azali Assoumani s'est tellement consacré à la tâche qu'il était partout en train de recevoir les invités, de placer les nappes sur les tables, de placer les bâches, pour finir par être pris à partie par une vache pas du tout folle qui lui a déchiré son beau costume, pendant que dans le camp de Houmed Msaïdié, la «vacherie» n'avait fâché personne.
Dans le microcosme politique comorien, la rumeur la plus persistante est celle qui fait de Hamada Madi Boléro «la mère maquerelle» qui ferait tout pour qu'Azali Assoumani soit le dauphin d'Ikililou Dhoinine en 2016, à condition que sa colistière à Mohéli soit l'actuelle Première Dame. Mais, le dévoilement très prématuré du slogan de campagne et donc des vraies ambitions politiques de la même Première Dame nous apprend brutalement que l'intéressée se verrait bien Gouverneure de Mohéli en 2016. L'affaire se complique donc, surtout à un moment où on chuchote et murmure que le Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore est également candidat au titre de dauphin du Président de la République, au détriment du Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Allez comprendre…
Et Houmed Msaïdié dans tout ça? Là, on est obligé de rire à gorge déployée parce que cet ancien chef de la CRC, qui a créé une nouvelle formation politique, le RADHI («Bénédiction» en comorien), ne voit pas souvent Hamada Madi Boléro et l'entend pas tout le temps depuis qu'il a été nommé à Beït-Salam. Il vole de ses propres ailes. Mais, voilà que ce lundi 8 septembre 2014, ce proche d'Azali Assoumani m'appelle au téléphone pour dire sa petite «vérité», qui ne manque pas de sel: «Houmed Msaïdié marche désormais la main dans la main avec le Vice-président Mohamed Ali Soilihi dit"Mamadou". Au train où vont les choses, il deviendra son colistier à la Grande-Comore en 2016 au détriment de Maître Ibrahim Ali Mzimba. C'est un scénario définitif. Dans cette affaire, il y aura donc deux victimes: Maître Ibrahim Ali Mzimba et le Parti RADHI, qui se trouvera ravalé au stade de simple supplétif». Mais, cet homme d'Azali Assoumani refuse systématiquement d'entendre raison quand on lui dit que le ticket constitué par le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et Maître Ibrahim Ali Mzimba est tout simplement définitif. Il refuse d'entendre raison quand on lui dit que de longue date, Houmed Msaïdié se veut un destin national en tant que Président de la République car, s'il voulait être le numéro 2 de quelqu'un, il n'aurait pas opposé de la résistance à son ancien camarade Azali Assoumani de la CRC au point de casser le parti, devenu une coquille vide aujourd'hui. Alors, pourquoi aurait-il refusé à Azali Assoumani ce qu'il aurait accordé à Mohamed Ali Soilihi? Telle est la question. Par ailleurs, ce cacique du RIDJA a sa petite idée sur la question: «Il faut ouvrir les yeux et constater que Hamada Madi Boléro joue les équilibristes entre le Colonel Azali Assoumani et Houmed Msaïdié. Il ne veut se prononcer ouvertement ni en faveur de l'un, ni en faveur de l'autre. Mais, aucun de ses deux"protégés" n'est dupe. Aucun ne prend le risque de compter à la vie et à la mort sur lui. C'est devenu un marché de dupes qui n'est pas sans rappeler le petit jeu mesquin de l'ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui a au feu deux ou plusieurs fers, mais tout mensonge a forcément une fin».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 9 septembre 2014.
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