Comores-Electricité : Pourquoi ce silence populaire ?
Une population désespérée
Après la crise éhontée du carburant durant la grande période d’accueil des « je viens » et des grands mariages, le pays est plongé dans le noir manquant gravement d’électricité et d’eau. La population continue à croire à des solutions miracles de la part des dirigeants du gouvernement en général et ceux de la MAMWE en particulier.
D’aucuns pensent que ces derniers ne ménagent aucun effort pour nous sortir de ce mal. Une véritable punition nous est infligée dans le quotidien. Ce qui est curieux, voire inquiétant, est que cela n’interpelle personne et on se résigne malheureusement, connaissant tous les inconvénients d’un tel manque.
Pourquoi nous ne réagissons pas? Pourquoi ce silence populaire ? Si l’électricité n’est pour vous ni urgence ni priorité vitale, qu’est-ce qui pourrait l’être dans ce pays ? A quand le remède si nous acceptons une telle situation ?
Par contre, les promesses ne manquent pas de la part des différents directeurs qui se sont succédé dans la société. Comme si le changement de directeurs généraux est naturellement porteur de solutions immuables. On nous a souvent parlé de géothermie, d’éolienne ou d’aérogénérateur, d’hydro-technologie électrique, tous capables de produire de l’énergie électrique si le « gaz oil » coûte cher et mal propre. Mais il faut en faire une priorité en cas de recherche de solutions à long terme. Nous sommes tous convaincus que le dilettantisme présente rarement de priorité et encore moins de grands projets.
On est souvent si consterné lorsqu’on prend la population pour responsable du manque d’électricité et d’eau. On dit toujours que la fraude et l’éclairage public sont à l’origine de ce désastre. Je dirais facilement que l’amateurisme des responsables qui est toujours en dehors de l’ordinaire mine la recherche pérenne d’un dénouement suite à ces difficultés énergétiques tuant l’économie du pays.
Tout le monde dans la haute sphère de l’Etat est pris pour responsable, un sentiment partagé de tous, personne n’est épargné sachant que la gestion d’un Etat est une synergie entre plusieurs responsables pour le bien-être de sa population. Le nôtre est un véritable désespoir, un dégoût et une déception vis-à-vis des promesses qu’on nous a toujours faites. Êtes-vous capables de vous réjouir et de vous en félicitez si notre quotidien en demeure tel ? Pouvez-vous venir un jour sur nos places publiques et dans nos maisons demander notre soutien et nos votes ? Êtes-vous vraiment fiers de vos actions jugées largement négatives ? L’électricité n’est qu’un point parmi tant d’autres qui nous affligent et mortifient tous les jours (routes, éducation, santé, sécurité, justice, finances, diplomatie, entre autres secteurs).
On ne sait pas si on est toujours en état d’espérer un meilleur lendemain et de vous croire après tant d’années d’inertie et bientôt quarante années de pauvreté et d’autoflagellation. Nous refusons le mensonge, la politique du dédain, l’amateurisme dans la gestion des affaires publiques. Trop c’est trop, croyez-moi !
SOUEF KAZOUINE, Mitsoudjé | Par dafinemkomori
Après la crise éhontée du carburant durant la grande période d’accueil des « je viens » et des grands mariages, le pays est plongé dans le noir manquant gravement d’électricité et d’eau. La population continue à croire à des solutions miracles de la part des dirigeants du gouvernement en général et ceux de la MAMWE en particulier.
D’aucuns pensent que ces derniers ne ménagent aucun effort pour nous sortir de ce mal. Une véritable punition nous est infligée dans le quotidien. Ce qui est curieux, voire inquiétant, est que cela n’interpelle personne et on se résigne malheureusement, connaissant tous les inconvénients d’un tel manque.
Pourquoi nous ne réagissons pas? Pourquoi ce silence populaire ? Si l’électricité n’est pour vous ni urgence ni priorité vitale, qu’est-ce qui pourrait l’être dans ce pays ? A quand le remède si nous acceptons une telle situation ?
Par contre, les promesses ne manquent pas de la part des différents directeurs qui se sont succédé dans la société. Comme si le changement de directeurs généraux est naturellement porteur de solutions immuables. On nous a souvent parlé de géothermie, d’éolienne ou d’aérogénérateur, d’hydro-technologie électrique, tous capables de produire de l’énergie électrique si le « gaz oil » coûte cher et mal propre. Mais il faut en faire une priorité en cas de recherche de solutions à long terme. Nous sommes tous convaincus que le dilettantisme présente rarement de priorité et encore moins de grands projets.
On est souvent si consterné lorsqu’on prend la population pour responsable du manque d’électricité et d’eau. On dit toujours que la fraude et l’éclairage public sont à l’origine de ce désastre. Je dirais facilement que l’amateurisme des responsables qui est toujours en dehors de l’ordinaire mine la recherche pérenne d’un dénouement suite à ces difficultés énergétiques tuant l’économie du pays.
Tout le monde dans la haute sphère de l’Etat est pris pour responsable, un sentiment partagé de tous, personne n’est épargné sachant que la gestion d’un Etat est une synergie entre plusieurs responsables pour le bien-être de sa population. Le nôtre est un véritable désespoir, un dégoût et une déception vis-à-vis des promesses qu’on nous a toujours faites. Êtes-vous capables de vous réjouir et de vous en félicitez si notre quotidien en demeure tel ? Pouvez-vous venir un jour sur nos places publiques et dans nos maisons demander notre soutien et nos votes ? Êtes-vous vraiment fiers de vos actions jugées largement négatives ? L’électricité n’est qu’un point parmi tant d’autres qui nous affligent et mortifient tous les jours (routes, éducation, santé, sécurité, justice, finances, diplomatie, entre autres secteurs).
On ne sait pas si on est toujours en état d’espérer un meilleur lendemain et de vous croire après tant d’années d’inertie et bientôt quarante années de pauvreté et d’autoflagellation. Nous refusons le mensonge, la politique du dédain, l’amateurisme dans la gestion des affaires publiques. Trop c’est trop, croyez-moi !
SOUEF KAZOUINE, Mitsoudjé | Par dafinemkomori