Suite à la parution le 5 Aout 2014 sur notre site d'un article d'ARM intitulé " Implication de hauts fonctionnaires dans le sc...
Suite à la parution le 5 Aout 2014 sur notre site d'un article d'ARM
intitulé "Implication de hauts fonctionnaires dans le scandale du fuel lourd indien à Moroni ", nous avons reçu un droit de réponse dont le texte intégral est le suivant :
Je n’avais pas l’intention de répondre à l'article sur le scandale du fuel lourd, mais par souci de communiquer sur ce dossier, j’ai jugé utile d’apporter quelques informations qui semblent échapper à celui qui a rédigé l’article. On peut naturellement ne pas être d’accord avec mes propos. Je le conçois parfaitement et l’accepte.
D’abord, la ligne de crédit de 41 millions de $ (environ 15 milliards de FC) pour la construction d’une centrale thermique au fuel lourd accordé par le Gouvernement indien ne fera pas l’objet d’un transfert de cet argent de l’Inde vers les Comores. Ce qui veut dire que les autorités n’auront pas à gérer cette manne financière, comme semble le croire beaucoup de gens. Par contre, le soumissionnaire gagnant de ce marché livrera une centrale clé en main au Gouvernement comorien. Ne fantasmez donc pas sur ce montant car nous ne verrons même pas la couleur !
Dans ce processus, compte tenu de l’absence de compétences locales pointues en matière de fuel lourd, le Gouvernement a recruté un bureau indien spécialisé par appel d’offre international, car l’accord de prêt stipule que seules des entreprises indiennes seront éligibles.
Après le recrutement du bureau spécialiste, l’appel d’offre préparé par ce bureau, document d’une centaine de pages, a été lancé et seulement 4 entreprises ont répondu correctement aux critères de sélection. Les offres ont été ouvertes en présence des soumissionnaires ainsi qu’un représentant de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Ensuite, la commission chargée de ce dossier, ainsi que le bureau spécialisé, avec le concours de spécialistes de la MAMWE, et sous l’observation de l’ ARMP, ont procédé à l’évaluation des offres techniques à l’issue de laquelle une entreprise sur les 4 a été éliminée pour n’avoir pas atteint les 80 points requis. Cette entreprise, qui d’ailleurs, s’est constituée en joint venture pour pouvoir postuler, s’agite beaucoup en ce moment auprès des autorités indiennes et de certains milieux du Gouvernement pour son élimination car la notification qui lui a été adressée ne comportait pas les détails de notation. Et c’est comme ça que ça se passe. Le document envoyé par le Secrétaire de la Commission et que vous semblez détenir est authentique et engage tous les membres la Commission. Vous pouvez donc le publier. Cette entreprise perdante proclame haut et fort qu’elle devrait remporter cet appel d’offre. Elle n’a déjà pas satisfait aux critères sur les capacités financières requises pour un tel marché. Elle revendique un partenariat avec Kirloskan pour tromper les gens, alors que Kirloskan ne participe pas dans la joint venture, et n’a pas soumissionné l’appel d’offre. Kirloskan, tout comme MAN ou Rolls Royce, constructeurs reconnus, ont conclus des partenariats avec les soumissionnaires au cas où elles remporteraient le marché. Cela ait partie de la procédure. Cependant, il est vrai que les produits servant à la fabrication de la centrale doivent être à 75% d’origine indienne. Mais quand on veut semer la zizanie auprès de personnes étrangères à ce dossier, la fin justifie les moyens.
Sinon, pourquoi les 3 autres soumissionnaires ont pu franchir la barre des 80 points alors qu’elle n’a même pas franchi la barre des 67 points. En quoi alors les membres de la Commission auraient intérêt à éliminer cette entreprise ? Allons donc !
Un simple fait suffira pour démontrer ses mensonges. Dans les critères éliminatoires, il est clairement indiqué entre autres critères, que l’entreprise soumissionnaire doit avoir une expérience générale et une expérience régionale, en Afrique notamment, dans la construction d’une centrale thermique au fuel lourd. Dans son offre technique, il n’a fourni aucun document attestant qu’elle a déjà une expérience de construction de ce type de centrale en Afrique. C’est un critère hautement important afin d’éviter d’avoir en face une entreprise qui ignore l’expérience à l’étranger. Les autorités veulent une centrale qui fonctionnera au moins 30 ans, et non des groupes qui tomberont en panne après 2 ou 3ans car l’entreprise sélectionnée n’aurait pas l’expérience exigible.
D’ailleurs, pour être sûr que la décision que pourrait prendre ne sera pas contestée, le Ministre de l’Energie a sollicité un expert indépendant du PNUD pour plus de renseignements sur les capacités de ces 4 entreprises à construire une centrale thermique au fuel lourd. Il est apparu que notre mauvais perdant est dans l’import export et dans les énergies renouvelables ! Le problème est que d’autres soumissionnaires sont autrement plus compétentes.
En tout cas, j’estime en mon âme et conscience, que, jusqu’alors, le processus a été suivi conformément aux règles de marchés publics en vigueur dans notre pays. Maintenant, vous pouvez faire votre enquête, et je suis sûr que vous avez les moyens, pour infirmer ou non mes propos car tout honnête homme accepte la critique faite dans des formes convenables si les faits sont prouvés.
Abou Oubeidi
D’abord, la ligne de crédit de 41 millions de $ (environ 15 milliards de FC) pour la construction d’une centrale thermique au fuel lourd accordé par le Gouvernement indien ne fera pas l’objet d’un transfert de cet argent de l’Inde vers les Comores. Ce qui veut dire que les autorités n’auront pas à gérer cette manne financière, comme semble le croire beaucoup de gens. Par contre, le soumissionnaire gagnant de ce marché livrera une centrale clé en main au Gouvernement comorien. Ne fantasmez donc pas sur ce montant car nous ne verrons même pas la couleur !
Dans ce processus, compte tenu de l’absence de compétences locales pointues en matière de fuel lourd, le Gouvernement a recruté un bureau indien spécialisé par appel d’offre international, car l’accord de prêt stipule que seules des entreprises indiennes seront éligibles.
Après le recrutement du bureau spécialiste, l’appel d’offre préparé par ce bureau, document d’une centaine de pages, a été lancé et seulement 4 entreprises ont répondu correctement aux critères de sélection. Les offres ont été ouvertes en présence des soumissionnaires ainsi qu’un représentant de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP).
Ensuite, la commission chargée de ce dossier, ainsi que le bureau spécialisé, avec le concours de spécialistes de la MAMWE, et sous l’observation de l’ ARMP, ont procédé à l’évaluation des offres techniques à l’issue de laquelle une entreprise sur les 4 a été éliminée pour n’avoir pas atteint les 80 points requis. Cette entreprise, qui d’ailleurs, s’est constituée en joint venture pour pouvoir postuler, s’agite beaucoup en ce moment auprès des autorités indiennes et de certains milieux du Gouvernement pour son élimination car la notification qui lui a été adressée ne comportait pas les détails de notation. Et c’est comme ça que ça se passe. Le document envoyé par le Secrétaire de la Commission et que vous semblez détenir est authentique et engage tous les membres la Commission. Vous pouvez donc le publier. Cette entreprise perdante proclame haut et fort qu’elle devrait remporter cet appel d’offre. Elle n’a déjà pas satisfait aux critères sur les capacités financières requises pour un tel marché. Elle revendique un partenariat avec Kirloskan pour tromper les gens, alors que Kirloskan ne participe pas dans la joint venture, et n’a pas soumissionné l’appel d’offre. Kirloskan, tout comme MAN ou Rolls Royce, constructeurs reconnus, ont conclus des partenariats avec les soumissionnaires au cas où elles remporteraient le marché. Cela ait partie de la procédure. Cependant, il est vrai que les produits servant à la fabrication de la centrale doivent être à 75% d’origine indienne. Mais quand on veut semer la zizanie auprès de personnes étrangères à ce dossier, la fin justifie les moyens.
Sinon, pourquoi les 3 autres soumissionnaires ont pu franchir la barre des 80 points alors qu’elle n’a même pas franchi la barre des 67 points. En quoi alors les membres de la Commission auraient intérêt à éliminer cette entreprise ? Allons donc !
Un simple fait suffira pour démontrer ses mensonges. Dans les critères éliminatoires, il est clairement indiqué entre autres critères, que l’entreprise soumissionnaire doit avoir une expérience générale et une expérience régionale, en Afrique notamment, dans la construction d’une centrale thermique au fuel lourd. Dans son offre technique, il n’a fourni aucun document attestant qu’elle a déjà une expérience de construction de ce type de centrale en Afrique. C’est un critère hautement important afin d’éviter d’avoir en face une entreprise qui ignore l’expérience à l’étranger. Les autorités veulent une centrale qui fonctionnera au moins 30 ans, et non des groupes qui tomberont en panne après 2 ou 3ans car l’entreprise sélectionnée n’aurait pas l’expérience exigible.
D’ailleurs, pour être sûr que la décision que pourrait prendre ne sera pas contestée, le Ministre de l’Energie a sollicité un expert indépendant du PNUD pour plus de renseignements sur les capacités de ces 4 entreprises à construire une centrale thermique au fuel lourd. Il est apparu que notre mauvais perdant est dans l’import export et dans les énergies renouvelables ! Le problème est que d’autres soumissionnaires sont autrement plus compétentes.
En tout cas, j’estime en mon âme et conscience, que, jusqu’alors, le processus a été suivi conformément aux règles de marchés publics en vigueur dans notre pays. Maintenant, vous pouvez faire votre enquête, et je suis sûr que vous avez les moyens, pour infirmer ou non mes propos car tout honnête homme accepte la critique faite dans des formes convenables si les faits sont prouvés.
Abou Oubeidi