Au lendemain du IVe sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'océan indien (Coi), le gouvernement IKI le dit sans détour: C...
Au lendemain du IVe sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'océan indien (Coi), le gouvernement IKI le dit sans détour: C'est la réussite totale, la concrétisation suprême des efforts engagés par le politique de son Excellence. Un peu comme l'Afrique du sud au lendemain de la finale de la coupe du monde de football en 2010: «We done it,» se vantait la nation arc en ciel.
L'ivresse de la joie se poursuit encore cette semaine et pourrait nous saouler pendant quelque temps. Du Mirex à Beit-salam, en passant par le ministère de l'Intérieur, la gendarmerie, la police, les services d'accueil etc on ne rate pas l'occasion de le dire « C'est grâce moi que ce sommet...» Je vous épargne ces bêtises. Des refrains ne manqueront pas de résonner lors des campagnes électorales, si élection, il y aura. Gare aux oreilles mal entraînées.
Heureusement, l'extase du gouvernement n'est pas contagieuse. Les comoriens, mis à l'écart des tintamarres du grand événement, ne se sentent pas concernés par une quelconque victoire. Le quotidien est toujours difficile pour une grande majorité d'entre eux et l'avenir ne laisse présager rien de bon augure. Les sociétés publiques sont en faillite, les caisses de l'Etat sont vides. L'horloge des fonctionnaires d'Etat affiche aujourd'hui le 56 juillet, dans quelques jours, les agents de la Fop compteront 2 mois sans solde. Près de 90% de la population de Ngazidja est épargnée de l'électricité de Mamwe, la pénurie de carburant ne fait que trop durer. Le je-m'en-foutiste DG de Mamwe estime avoir accompli sa mission en assurant l'électricité le jour du sommet à Moroni. Les délestages ont de nouveau envahi la capitale.
Qu'on se le dise en face, la politique du vice-président en charge des Finances est un échec cuisant. Les fonds issus du programme de citoyenneté économique ont été dilapidés et au final: Les routes ne sont pas refaites, les finances ne sont pas maîtrisées, le décollage économique n'est pas au rendez-vous, pis les "acquis" échappent au grand argentier du bout des doigts. Il compte aujourd'hui sur l’événementiel pour sauver sa peau.
Par Toyb Ahmed
L'ivresse de la joie se poursuit encore cette semaine et pourrait nous saouler pendant quelque temps. Du Mirex à Beit-salam, en passant par le ministère de l'Intérieur, la gendarmerie, la police, les services d'accueil etc on ne rate pas l'occasion de le dire « C'est grâce moi que ce sommet...» Je vous épargne ces bêtises. Des refrains ne manqueront pas de résonner lors des campagnes électorales, si élection, il y aura. Gare aux oreilles mal entraînées.
Heureusement, l'extase du gouvernement n'est pas contagieuse. Les comoriens, mis à l'écart des tintamarres du grand événement, ne se sentent pas concernés par une quelconque victoire. Le quotidien est toujours difficile pour une grande majorité d'entre eux et l'avenir ne laisse présager rien de bon augure. Les sociétés publiques sont en faillite, les caisses de l'Etat sont vides. L'horloge des fonctionnaires d'Etat affiche aujourd'hui le 56 juillet, dans quelques jours, les agents de la Fop compteront 2 mois sans solde. Près de 90% de la population de Ngazidja est épargnée de l'électricité de Mamwe, la pénurie de carburant ne fait que trop durer. Le je-m'en-foutiste DG de Mamwe estime avoir accompli sa mission en assurant l'électricité le jour du sommet à Moroni. Les délestages ont de nouveau envahi la capitale.
Qu'on se le dise en face, la politique du vice-président en charge des Finances est un échec cuisant. Les fonds issus du programme de citoyenneté économique ont été dilapidés et au final: Les routes ne sont pas refaites, les finances ne sont pas maîtrisées, le décollage économique n'est pas au rendez-vous, pis les "acquis" échappent au grand argentier du bout des doigts. Il compte aujourd'hui sur l’événementiel pour sauver sa peau.
Par Toyb Ahmed