Attendu par toute une nation, le Brésil tentera ce vendredi 4 juillet de passer les quarts de finale face à la Colombie. A Fortaleza, dans l...
Attendu par toute une nation, le Brésil tentera ce vendredi 4 juillet de passer les quarts de finale face à la Colombie. A Fortaleza, dans le nord du pays, la Seleçao a bien l'intention de gagner à domicile, malgré la pression énorme de cette Coupe du monde.
Fortaleza, une fin d'après-midi. Deux gamins, âgés d'environ quatre ans, ballon officiel du Mondial au pied et maillot de la Seleçao sur le dos, numéro 10 oblige, se prennent pour les stars de la sélection. Un peu plus loin, sur la plage d'Iracema, un groupe d'adolescents s'amuse à faire un tennis ballon. Ici, sur le bord de mer, à la tombée du jour, quand le soleil a fini de brûler, le football est un jeu jusque très tard dans la nuit.
Neymar : « Le plus investi sur le terrain finit par gagner »
Quelques kilomètres plus loin, dans l'inquiétude et dans la crispation, à la veille d'un quart de finale face à la Colombie, l'équipe nationale du Brésil n'a pas envie de s'amuser. Il faut gagner. Aucune autre issue n'est possible. «Je ne veux pas un spectacle. C'est la dernière chose que nous essayons de faire. On est là pour courir, jusqu'à plus de fatigue et sortir vainqueur », indique Neymar, l'icône incontesté de la Seleçao. « Aujourd'hui, le niveau est égal. Le plus investi sur le terrain finit par gagner », indique le joueur du FC Barcelone. Pour le spectacle, l'amateur de ballon rond, qui a quelques fois payé son billet à prix d'or au marché noir, repassera…
Depuis le premier match remporté face à la Croatie, le parcours du Brésil n'a pas convaincu. Entre le match nul face au Mexique, le succès poussif face au Cameroun (4-1) et le huitième de finale face au Chili (1-1, 3 t.a.b. à 2) qui a montré encore une fois les limites collectives de la Seleçao, le pays et les journalistes s'interrogent. Les pleurs du gardien de buts Julio Cesar, avant la séance des tirs au but où il fut héroïque, comme les prières sur la pelouse du capitaine Thiago Silva, ont démontré que les Brésiliens étaient solubles sous la pression. Au point que le sélectionneur Luiz Felipe Scolari a convoqué une psychologue au camp de base de Teresopolis pour faire taire les doutes de chacun avant le déplacement pour Fortaleza. Mercredi soir, à leur arrivée, les Brésiliens ont tout fait pour éviter la meute de supporters massée devant leur hôtel.
Thiago Sliva serein ?
« Je me fiche bien de ce que l'on dit de moi», lance le capitaine Thiago Silva, à la veille de cette confrontation cruciale. « A chaque moment difficile de ma vie, j'ai fait face. J'ai eu la tuberculose, ma vie était en péril. Aujourd'hui je peux dire : " Je suis un champion, sur et hors du terrain ". J'ai mes responsabilités, ma maturité, le respect de tous », poursuit le défenseur du Paris Saint-Germain qui a expliqué que les critiques de la presse brésilienne n'affectaient pas le groupe. « Je suis un émotif, je m'émeus facilement. C'est naturelle l'émotion chez l'être humain. Mais à aucun moment, ça ne m'affecte sur le terrain. Les gens disent des bêtises, que ça peut affecter le rendement. Moi, mon opinion, c'est que non seulement ça ne pose pas de problème sur terrain, mais qu'au contraire, ça m'aide », précise Thiago Silva.
« On continue à être optimiste », lâche nerveusement Luiz Felipe Scolari devant un parterre d'environ 250 journalistes. Le coach brésilien va même jusqu'à indiquer le sentiment d'un de ses joueurs, Paulinho, pour qui « il n'y a aucune pression ».
Une enquête a montré que l'opinion des Brésiliens vis-à-vis de la Coupe du monde, qui se déroule avec succès malgré des craintes initiales de manifestations violentes et de désorganisation, s'est sensiblement améliorée. Il reste à la Seleçao encore trois matches pour faire taire à jamais toute les critiques. Un chemin difficile, semé d'embûches, mais qui mènera à la postérité. RFI
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