Avant de mettre des habits neufs, vous vous êtes souvent posé la question de savoir si les laver une première fois était d'une réelle u...
Avant de mettre des habits neufs, vous vous êtes souvent posé la question de savoir si les laver une première fois était d'une réelle utilité. Dans le cas des sous-vêtements, la réponse est claire : oui, trois fois oui !
© iStock - VladimirFLoyd
De véritables nids à germes
Les femmes sont une clientèle bien particulière en ce qui concerne les sous-vêtements, car elles essayent souvent avant d'acheter. Ainsi, il y a des chances que les culottes que vous avez achetées aient été essayées auparavant par d'autres que vous… Aucun magasin n'interdit formellement aux acheteuses potentielles d'essayer des sous-vêtements en cabine, et il est plutôt rare d'y trouver un rouleau de papier hygiénique. Le docteur Philip Tierno, professeur de microbiologie et de pathologie à la faculté de médecine de l'université de New York, a même découvert la présence de sang menstruel sur un échantillon de culottes qu'il analysait pour déceler la présence de pathogènes !
Mais même si personne avant vous n'a enfilé cette culotte qui vous tente, des dizaines de personnes l'ont déjà tenue entre leurs mains – les ouvrières qui l'ont fabriquée puis emballée, les clientes potentielles, les employées de la boutique… Résultat ? La présence de germes est inévitable, en particulier celle des staphylocoques ou du norovirus (le responsable de la gastro-entérite virale), qui restent présents dans l'organisme au moins deux jours après l'extinction des symptômes de la maladie, qui vous a enfin permis de vous sentir assez bien pour aller faire du shopping… Sur le coton, les germes peuvent survivre longtemps : de quelques minutes à six mois dans le cas des staphylocoques !
Une armée de produits chimiques se cache dans les sous-vêtements neufs
Passer vos sous-vêtements en machine avant de les porter pour la première fois est également important pour diluer au maximum les milliers de produits chimiques qui sont entrés dans leur fabrication. Le coton est d'abord aspergé de pesticides pendant sa culture. Les fibres synthétiques auxquelles il est ensuite souvent mélangé (nylon, acrylique, polyester ou élasthanne) font intervenir près de 8000 produits différents.
Après la fabrication, il est courant de traiter les sous-vêtements aux fongicides afin d'éviter que des champignons n'y prolifèrent. N'oublions pas non plus les colorants divers (et les agents de fixation empêchant la couleur de partir au lavage), les produits anti-taches, les composés ignifuges, les adoucissants (phtalates) et le tristement célèbre formaldéhyde… Tout ces produits peuvent créer des irritations, des dermatoses, des dermatites irritantes et même des vulvites. Lorsque les produits chimiques mis en cause dans ces irritations sont emprisonnés dans une zone humide du corps, il peut en résulter un prurit anal, cause de démangeaisons violentes et parfois même de brûlures.
Allez, à la machine !
Certes, l'incidence de ces effets délétères est faible, mais le risque n'est jamais nul, et il suffit de bien peu de précautions pour s'en protéger complètement. Un bon lavage élimine les germes et les produits chimiques résiduels et vous libérera complètement l'esprit.
Et un deuxième lavage ne peut jamais faire de mal !