«Quand on n’est personne, on ne reconnaît la personnalité de personne» Comme on le sait, le vendredi 6 juin 2014, à Mohéli, la Premiè...
«Quand on n’est personne, on ne reconnaît la personnalité de personne»
Comme on le sait, le vendredi 6 juin 2014, à Mohéli, la Première Dame, recevant une délégation non autorisée de femmes de Djoiezi, a tenu des propos très durs face à ces dames, laissant parler son narcissisme le plus arrogant et tentant d’écraser par son mépris ces femmes qui voulaient juste lui demander de faire libérer les jeunes Djoieziens auteurs du tract du 1er mai 2014, tract qui l’a complètement déboussolée. Le clou de la rencontre a été la phrase malheureuse de la Première Dame exprimée dans les termes suivants: «Je ne savais pas qu’Ikililou Dhoinine était une putain de village, sans famille, ni maison». On sait désormais que notre sœur Mme Rahamatou Mkandra, épouse Issouf Soufiane, lui répondit de la manière suivante: «Ah bon? Pour toi, Ikililou Dhoinine est une putain de village, sans famille, ni maison? C’est ce que tu découvres et que tu nous dis aujourd’hui? Alors, nous te demandons la restitution immédiate de notre putain de village, sans famille, ni maison». Depuis que cet échange «viril» est connu des Djoieziens et même d’autres Comoriens hors de Mohéli, c’est la consternation face à ce dérapage verbal de trop. Bien évidemment, les réactions ne se font pas attendre depuis, celles-ci allant de l’indignation à la mortification, chacun se demandant comment tout ce cirque va finir et comment a-t-on fait pour installer un tel souk à Beït-Salam. Dès qu’il apprit la nouvelle sur ces injures inqualifiables, Saïd Bacar, demi-frère du Président Ikililou Dhoinine, a tenu à faire la déclaration suivante, dont nous avons censuré certaines parties particulièrement sévères.
Saïd Bacar: «J’ai appris les propos d’Anziza, assimilant Ikililou à une “une putain de village, sans famille, ni maison”.Venant d’elle, cela ne m’a guère surpris. Je ne suis même pas scandalisé car je connais le personnage et je la sais capable du pire. Elle ne se rend même pas compte de la gravité de ses propos et s’en glorifie auprès de ses proches comme si elle avait accompli l’exploit du siècle. Je ne suis pas surpris parce que dans notre patrimoine culturel oral de Djoiezi, nous avons hérité de nos ancêtres le dicton selon lequel “quand on n’est personne, on ne reconnaît la personnalité de personne”.Anziza est la mieux placée pour savoir ce que signifie ne pas avoir une famille, ne pas avoir une maison. En tout cas, je suis très content qu’elle ait parlé d’Ikililou comme d’une personne n’ayant ni famille, ni maison car cela la renvoie à sa propre réalité personnelle et familiale, que tout le monde connaît à Mohéli. Aujourd’hui, elle peut crâner car elle sait qui l’a tirée du néant et de l’anonymat dans lesquels elle croupissait, pour en faire une personne qui se fait détester par toute la population des Comores et même par certains partenaires étrangers des Comores, qu’elle insupporte. C’est quand je l’aurais les yeux dans les yeux que je lui dirais ce que signifie l’expression être “une putain de village, sans famille, ni maison”. Elle ne perd rien pour attendre, et l’heure de la confrontation suprême entre elle et moi finira par sonner, et quand cela arrivera, l’un ou l’une d’entre nous laissera tellement de plumes qu’il ou qu’elle n’osera même pas mettre le nez dehors. En tout état de cause, je suis en mesure d’affirmer aujourd’hui, que c’est à Djoiezi que nous allons causer la perte de cette femme qui ne respecte rien, ni personne. La finale du match la concernant se jouera à Djoiezi, et ce jour-là, elle passera par le trou d’une aiguille, et elle y passera sans problème car c’est la seule alternative qui se présentera à elle. Attendez et vous verrez, car je sais de quoi je parle. Un jour, on se souviendra de mes propos. Face à Hachim Saïd Avilaza, dont elle a insulté vertement la mère, qui vit tranquillement à Djoiezi, loin de la politique, sa sœur a traité les Djoieziens de “morts” le 1er mai 2014, dès que le tract a commencé à circuler. Eh bien, elles vont toutes voir ce que peuvent faire des “morts”».
Saïd Bacar continue sa déclaration dans les termes suivants: «Pendant longtemps, nous avons laissé faire, ne souhaitant pas nous immiscer dans certaines choses qui ne nous concernent pas sur certains aspects. Mais, quand, aujourd’hui, Anziza se met à injurier en public toute notre famille, il va falloir lui dire que cela doit cesser. Depuis un bon moment, cette femme est dans une lancée périlleuse, et il est temps de lui demander d’arrêter avant que nous ne causions sa perte définitive à Djoiezi, malgré la puissance de ses gris-gris mortels. Je dis bien “mortels”, et je pèse bien mes mots. Je sais de quoi je parle. Aujourd’hui, rien de ce qui la concerne ne relève de la sphère familiale et privée puisqu’elle a fait d’elle-même une personnalité politique, donc une personnalité publique, et toute personnalité publique est critiquable. Elle choisit le bras de fer, elle l’aura, malgré ses gris-gris mortels. Maintenant, elle va avoir à qui parler. Qu’elle règle ses problèmes politiques sans toucher l’intégrité morale et l’honorabilité de toute une famille. Lors du mariage du 6 juin 2014, elle a eu un aperçu de la détestation à laquelle elle s’est exposée à Djoiezi, et c’est un début. La suite est à venir et elle sera pire. Et puis, dans la mesure où le régime politique d’Ikililou finit dans moins de deux ans, croit-elle qu’elle aura toujours des militaires pour l’accompagner dans ses déplacements? J’ai appris son projet de candidature en 2016. Je n’attends que l’annonce de sa candidature pour dépenser tout ce que j’ai comme capital pour la faire échouer, en mobilisant et en motivant tout ceux qui sont révulsés par sa personne. Bientôt, elle saura qui est qui, et ça ne sera pas à son avantage».
Comme noté ci-haut, il a fallu supprimer certains passages de la déclaration de Saïd Bacar, afin d’éviter certains drames. Cette censure n’est pas due au fait que nous avons des doutes sur les propos du demi-frère du Président; ce qu’il dit est entièrement vrai et fondé, mais est d’une dureté à faire tomber les cheveux. Toujours est-il que nous suivons de près cette affaire qui a cessé d’appartenir à la sphère familiale car, comme l’a bien dit Saïd Bacar, à partir du moment où la Première Dame a accepté de jouer un rôle politique de premier rang, elle est bel et bien devenue une personnalité publique, et elle doit en assumer toutes les conséquences politiques et médiatiques, et les critiques qui en découlent. Il lui appartient donc de gérer sa communication comme doit le faire toute personnalité publique. Cela est de sa responsabilité et ne regarde qu’elle. Chaque fois qu’elle se produira en public, elle doit s’attendre à ce que ses faits et ses dires de personnalité publique soient relayés par la presse, comme cela se fait partout dans le monde.
Par ARM