Il ne fait pas de bruit, ses « bébés » parlent pour lui : Ali Assani Colo est un enfant de l'artisanat et reproduit ce que les « anci...
Il ne fait pas de bruit, ses « bébés » parlent pour lui : Ali Assani Colo est un enfant de l'artisanat et reproduit ce que les « anciens » lui ont appris.
Ce sont les voiles de ses pirogues qui attirent les visiteurs : le jeune homme est discret, ose à peine parler de ses créations. Un CAP de menuisier en poche au lycée professionnel de Chirongui, il décide de continuer dans l'artisanat.
C'est qu'il a de qui tenir : son père est fabriquant et joueur de gaboussis, ces instruments de musique proche d'une guitare à 3 ou 4 cordes. « Mon père, c'est le fundi Colo Assani », dit-il fièrement. Ali a pris le relai côté gaboussi, « c'est une transmission nécessaire. Les matériaux évolue, mais j'ai choisi de conserver ce patrimoine en travaillant à l'ancienne, sans machine ».
Il a une page Facebook, « Atsika Véri », qui signifie «On est perdu». «Nous perdons chaque jour un peu plus notre culture. Personne ne la valorise. Lors des concerts sur l'île, les instrument électronique gagnent de plus en plus ».
Bien qu'il n'ait que 21 ans, il travaille déjà à cette transmission, « deux jeunes de 4ème viennent travailler avec moi ». L'un est à ses côtés à la Foire des Métiers et de l'Artisanat : « il travaille vite et bien Ali. Il ne lui faut qu'une demi heure pour fabriquer une pirogue à voile », dit Moussa, de l'admiration dans les yeux.
Ses créations sont exposées au Forum jusqu'à dimanche soir, et le reste de l'année à la boutique « La Mahoraise se dévoile », au rond point de la barge à Mamoudzou.
- Anne Perzo-Lafond - Le Journal de MayotteCe sont les voiles de ses pirogues qui attirent les visiteurs : le jeune homme est discret, ose à peine parler de ses créations. Un CAP de menuisier en poche au lycée professionnel de Chirongui, il décide de continuer dans l'artisanat.
C'est qu'il a de qui tenir : son père est fabriquant et joueur de gaboussis, ces instruments de musique proche d'une guitare à 3 ou 4 cordes. « Mon père, c'est le fundi Colo Assani », dit-il fièrement. Ali a pris le relai côté gaboussi, « c'est une transmission nécessaire. Les matériaux évolue, mais j'ai choisi de conserver ce patrimoine en travaillant à l'ancienne, sans machine ».
Il a une page Facebook, « Atsika Véri », qui signifie «On est perdu». «Nous perdons chaque jour un peu plus notre culture. Personne ne la valorise. Lors des concerts sur l'île, les instrument électronique gagnent de plus en plus ».
Bien qu'il n'ait que 21 ans, il travaille déjà à cette transmission, « deux jeunes de 4ème viennent travailler avec moi ». L'un est à ses côtés à la Foire des Métiers et de l'Artisanat : « il travaille vite et bien Ali. Il ne lui faut qu'une demi heure pour fabriquer une pirogue à voile », dit Moussa, de l'admiration dans les yeux.
Ses créations sont exposées au Forum jusqu'à dimanche soir, et le reste de l'année à la boutique « La Mahoraise se dévoile », au rond point de la barge à Mamoudzou.