Les nouveaux avatars du tract écrit par 1.000 mains, en 1.000 endroits Cette fois, les Comores ont vraiment et littéralement touché l...
Les nouveaux avatars du tract écrit par 1.000 mains, en 1.000 endroits
Cette fois, les Comores ont vraiment et littéralement touché le fond. Mohamed Larif Oucacha (photo), cousin et Conseiller du Président de la République, a réellement cru qu’on allait le fusiller à Beït-Salam, et jeter son corps sans vie aux chiens. En effet, le Conseiller du chef de l’État, en disgrâce dès le 26 mai 2011, date d’investiture du Président de la République, est depuis le 1er mai 2014, soupçonné, sans preuve, ni raison valable, d’avoir manipulé les jeunes Djoieziens qui ont rédigé et mis en circulation le tract dénigrant Ikililou Dhoinine et ses proches, dont il fait partie. Mohamed Larif Oucacha a déjà subi deux outrages dans le cadre de cette affaire scabreuse et inutilement stupide. D’une part, il a failli se faire arrêter par les Forces de l’ordre jusqu’à ce qu’il menace le cousin présidentiel de «guerre». D’autre part, il s’est vu interdire l’accès au Cabinet du Président, dont il est pourtant l’un des innombrables Conseillers.
Résumons les faits. Mohamed Larif Oucacha était dans la salle d’attente donnant accès au bureau d’Ikililou Dhoinine quand il s’est vu signifier une interdiction formelle et définitive d’accéder au bureau du cousin présidentiel, dont il est également le Conseiller, comme on le sait. Après avoir constaté que les séides et sbires qui lui interdisaient cet accès étaient très sérieux, il avait réagi vivement en voulant entrer au Centre de l’Univers sans l’accord de ces membres des services de sécurité, mais fut malmené comme le dernier des ruffians. Il a failli y laisser la vie, après avoir été secoué comme un pommier.
Le scandale met de nouveau en émoi la ville de Djoiezi, qui a consommé sa rupture avec le Président de la République, mais également la communauté des Mohéliens installés en Grande-Comore, dont une délégation a été reçue à Beït-Salam. Tout ceci arrive à un moment où une malédiction accusatrice et vengeresse s’abat sur les Djoieziens vivant aux Comores et à l’étranger, chacun étant accusé d’être partie prenante dans cette ridicule affaire de tract, comme si 1.000 personnes différentes se trouvant en 1.000 endroits différents pouvaient rédiger le même tract. 1.000 mains différentes sont accusées d’avoir pianoté sur le clavier de l’ordinateur sur lequel a été rédigé ce document polémique et vengeur. La vengeance est tellement aveugle qu’on pourrait croire que certains ont rédigé ce tract dans le seul et unique but de créer les conditions qui pourraient les aider à se débarrasser de leurs ennemis intimes et héréditaires, dont le seul le tort est d’être des Djoieziens. Tout le monde y passe, même des Djoieziens connus pour leur attachement à Ikililou Dhoinine. On dirait que le Sénateur Joseph McCarthy (1908-1957) est revenu de l’au-delà et est sorti de la mort à Beït-Salam, où il hanterait les esprits et les consciences. Des têtes djoieziennes sont tombées et d’autres vont suivre car il s’agit d’une affaire de règlement de comptes.
Mais, à en croire ce proche du Vice-président Fouad Mohadji, les dérapages vont aller plus loin que Djoiezi: «Le Docteur Fouad Mohadji, que le très influent Djoiezien Soilihi Mohamed appelait “Mon Gendre Fouad” en pleine campagne électorale en octobre-décembre 2010, est dans le collimateur de l’homme fort de Djoiezi. Dans l’environnement immédiat du chef de l’État, il n’est pas le seul à être dans cet état d’esprit de détestation. Des manœuvres sont en cours pour impliquer le Vice-président dans ce micmac, alors que ce dernier a été le premier à dire que le chef de l’État a mieux à faire que de s’impliquer dans une minable affaire de tract, même injurieux. C’est trop petit pour un chef d’État».
Une chose est certaine: même la notion d’«offense à chef d’État» galvaudée au Tribunal de Fomboni dans le cadre de cette affaire est surannée, car renvoyant à celle de «crime de lèse-majesté», qui a toujours une connotation malheureuse et dictatoriale.
Par ARM