A Madagascar, la situation sécuritaire dans les campagnes du grand sud ne cesse de se dégrader : les actes de banditisme et en particulier l...
A Madagascar, la situation sécuritaire dans les campagnes du grand sud ne cesse de se dégrader : les actes de banditisme et en particulier les vols de bœufs se multiplient. En début de semaine, deux militaires et vingt bandits ont été tués dans un affrontement entre voleurs d'une part, et habitants et forces de l'ordre d'autre part.
Les affrontements meurtriers de lundi dernier ont eu lieu dans une commune isolée. Mais à Betroka, certains habitants sont très inquiets, ils craignent de voir les dahalos, voleurs de zébus, venir aux portes de la ville comme il y a deux ans.
« Les gens ont peur ici. D'autres aussi créent de l'intoxication, ils font de fausses alertes, il y a tout ça. Même nous, on ne dort pas la nuit, car on ne sait jamais, s'ils vont attaquer encore les gens au sein de Betroka », confie Gaston Alberti, habitant de la ville et représentant local de l'association Justice et paix.
La gendarmerie affirme qu'elle déploie tous les efforts nécessaires pour lutter contre l'insécurité : une patrouille mobile de 20 éléments est prête à intervenir à toute heure, et dans les zones reculées le système d'autodéfense villageoise a été renforcé depuis un mois.
« A chaque fois qu'il y a un vol ou une attaque, la population se mobilise avec les éléments des forces de l'ordre en renfort. Donc, la population participe aussi à la poursuite. Les habitants ont des armes, par exemple des armes blanches, ou des fusils de chasse », explique le capitaine Rasalihely, commandant de la compagnie de gendarmerie de Betroka.
L'autodéfense villageoise est encadrée par les dina, des règlements établis localement et reconnus par les tribunaux. RFI
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