Les luttes intestines de Djoiezi sont arrivées aux oreilles de la presse étrangère. Les effets dévastateurs du tract du 1er mai 2014...
Les luttes intestines de Djoiezi sont arrivées aux oreilles de la presse étrangère.
Les effets dévastateurs du tract du 1er mai 2014 contre Ikililou Dhoinine et Compagnie.
La Lettre de l’océan Indien, dont les initiés connaissent le sérieux, s’est intéressée aux malheurs politiques qui frappent actuellement la ville de Djoiezi, depuis la mise en circulation du tract du 1er mai 2014 contre le Président de la République et ses proches. La gestion désastreuse et catastrophique de l’affaire est telle qu’il a donc fallu que la presse internationale s’empare de ce sujet malheureux et polémique. Une fois de plus, on constate que la communication du chef de l’État est tout sauf maîtrisée et que son système de gestion de crises politiques est un immense gâchis. Comment une banale affaire de tract s’est-elle transformée en sujet qui sera bientôt débattue aux Nations Unies et à la Maison Blanche? Une fois de plus, nous nous retrouvons devant la misère de la réflexion et l’escalade du ridicule qui avaient caractérisé les rumeurs de bagarre à Beït-Salam, des histoires de bagarre qui avaient fait ricaner les journalistes de Mayotte, lesquels avaient repris cette affaire parmi les plus malheureuses de la République. Dieu, dans Votre immense Sagesse, nous Vous prions de ne pas nous reprocher les petites misères de cette présidence car on n’échappe pas à Votre Volonté.
Lisons donc l’article de la Lettre de l’océan Indien…
COMORES: Boléro, pompier du président Dhoinine
Après l’accueil désastreux réservé au président Ikililou Dhoinine dans son village natal, son directeur de cabinet, Hamada Madi, dit Boléro, s’y est rendu pour calmer le jeu. Hamada Madi, alias Boléro, le directeur de cabinet du président Ikililou Dhoinine, s’est rendu le 17 mai à Djoiezi, village natal du président comorien, pour tenter de renouer le dialogue avec la communauté locale. En effet, le chef de l’État y a connu un week-end agité lorsqu’il s’est déplacé le 10 mai avec son épouse dans cette localité de Mohéli (à 6 km de Fomboni). À l’entrée de Djoiezi, le couple a été accueilli par une bande de jeunes très remontés qui s’employaient à dresser un barrage routier fait de blocs de pierres et de cailloux pour tenter de bloquer le cortège présidentiel. Ils ont vociféré des accusations insultantes et diffusé des tracts au contenu désobligeant pour Ikililou Dhoinine et son proche entourage, dont Boléro.
Avant d’être neutralisés et appréhendés par les services de sécurité, ces jeunes, de plus en plus excités, ont eu le temps de clamer leur ras-le-bol à la suite de promesses d’embauches ou de formations que leur aurait faites le président Dhoinine et qui n’auraient pas été tenues. L’enquête de la police et de la justice a ensuite fait apparaître que certains membres de ce groupe de révoltés appartenaient à la parentèle élargie du chef de l’État. Cinq jeunes ont été immédiatement incarcérés à la prison de Mohéli et soumis à un régime sévère, avec notamment l’interdiction de recevoir des visites.
Ce fâcheux incident a porté un coup sérieux à l’image d’Ikililou Dhoinine en son fief de Mohéli, pour le plus grand plaisir de ses adversaires, proches de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi et du vice-président, Fouad Mohadji.
LA LETTRE DE L’OCÉAN INDIEN nº1380, Paris 23 mai 2014.
© www.lemohelien.com – Jeudi 29 mai 2014.