Après avoir rencontré le Ministre de l’Intérieur en Charge des Elections, les 5 Partis Politiques - ANC, APSI, CHUMA, DUDJA, RIDJA- continue...
Après avoir rencontré le Ministre de l’Intérieur en Charge des Elections, les 5 Partis Politiques - ANC, APSI, CHUMA, DUDJA, RIDJA- continuent leur quête de la vérité sur la tenue des élections harmonisées -Législatives, Cantonales et Communales- en novembre 2014 et leur manifestation d’inquiétudes par rapport aux privations des libertés individuelles et collectives apparues ces derniers temps aux Comores. Ils ont rencontré à leur demande, le Président Ikililou Dhoinine dans l’après-midi de ce mercredi 30 avril à Beit Salam.
Le Président Ikililou pour sa part, a démontré sa disponibilité pour des échanges en faveur du pays. Il a fait part de sa demande à son Gouvernement d’associer tout le monde dans le processus électoral; voire même dans la procédure d’actualisation légale du code électoral; car selon lui, il n’est pas concevable d’organiser des élections que seul le pouvoir a le contrôle; ce qui engendrerait des doutes et des désapprobations à la fin du processus.
Pour les libertés, le président Ikililou se reconnait démocrate et se dit qu’à sa connaissance les manifestations sont autorisées. « Seul le meeting de l’ancien président à Bambao Mtsanga a été régulé par un arrêté de son propre ministre de l’intérieur. Dans la manifestation des étudiants, il y a eu des blessés de part et d’autres, même du côté des forces de l’ordre. Pour le FNJ c’est plutôt un problème d’un clan contre l’autre que la justice a essayé difficilement de légiférer. Pour ce qui concerne les médias publics, je vous dirais que même des personnes du pouvoir s’y plaignent de discrimination; mais tout de même les fois où je regarde la télévision je perçois des divergences d’idées par d’autres figures qui ne sont pas du pouvoir, ce qui me conscientise sur certains aspects de la vie quotidiennes des comoriens ».
Pour la représentation dans les Commissions électorales; le président réfléchira de comment procéder afin d’y avoir une représentation politique diversifiée pour recouvrir de confiance le processus électoral par toutes les parties comoriennes.
Quant au financement des élections, le président a manifesté lui aussi son inquiétude, sachant que des requêtes sont faites; et qu’il y ait eu peu de contributions annoncées. La contribution de 200 millions d’Euros de l’Union Européenne est même conditionnée à la finalisation du nouveau fichier électoral biométrique ; sur les 300 millions du Gouvernement, qui sont susceptibles d’être revues à la hausse suivant la situation, 80 millions sont déjà affectés. Le pays attend un apport conséquent de la Ligue des Etats Arabes que les 250 mille dollars annoncés.
Pour ce qui concerne la sécurisation, le président agréé de faire une requête auprès des pays amis, bien qu’il estime que la situation politique de 2006 caractérisée par le séparatisme a beaucoup facilité la mise à disposition des forces étrangères de sécurisation. Il estime que les Gendarmes nationaux sont mieux formés en la matière que l’armée et qu’il est de son devoir de pouvoir garantir des élections acceptées par tous.
S’agissant de la question de la révision de l’article 20, bien qu’il ne voulait pas s’y prononcer, le président a affirmé à demi-mots que : « tout le monde a fauté dans cette affaire et que tout le pays a été amené dans l’erreur. Depuis toujours, le mandat des Députés était de 5 ans ; et ce ne serait pas une harmonisation censée aligner tous les autres mandats avec, qui allait le diminuer à 4 ans. Quant à ceux qui disent qu’ils prolongeront leur mandat après novembre 2014, ils peuvent toujours dire ceux qu’ils veulent mais la réalité en sera autre ». En tout cas, la volonté du Gouvernement à organiser les élections y est, bien que les possibilités ne dépendent pas seulement du pays.
Saïd MZE DAFINE
Une Délégation de 5 Partis de l’Opposition composée essentiellement par les Chefs de Partis excepté Mahamoudou Ali Mohamed de l’ANC en mission politique à l’étranger, a présenté le souhait de voir le Gouvernement s’adapter à la prochaine délibération du 13 mai de la Cour Constitutionnelle, en cas d’affirmation ou d’infirmation de la dernière révision controversée de l’article 20 de la Constitution;
Ces leaders politiques d’opposition ont demandé de l’équilibrage Opposition-Pouvoir dans la désignation des membres, des Commissions Electorales prochaines; que le Président multiplie les efforts et les contacts afin de boucler dans des délais raisonnables le budget électoral, étant donné que plus de la moitié de ce budget est manquante, ce qui hypothèque la tenue des élections; et que le Gouvernement formule les requêtes nécessaires à temps pour l’acquisition d’éléments de sécurité extérieurs à l’exemple de l’AMISEC en 2006, afin de garantir la sérénité du prochain scrutin de novembre 2014. Les élections de 2010, traînent une image très néfaste de l’implication de nos propres forces de sécurisation dans des bourrages d’urnes et de la fraude électorale; ont–il fait remarquer.
Ces leaders politiques d’opposition ont demandé de l’équilibrage Opposition-Pouvoir dans la désignation des membres, des Commissions Electorales prochaines; que le Président multiplie les efforts et les contacts afin de boucler dans des délais raisonnables le budget électoral, étant donné que plus de la moitié de ce budget est manquante, ce qui hypothèque la tenue des élections; et que le Gouvernement formule les requêtes nécessaires à temps pour l’acquisition d’éléments de sécurité extérieurs à l’exemple de l’AMISEC en 2006, afin de garantir la sérénité du prochain scrutin de novembre 2014. Les élections de 2010, traînent une image très néfaste de l’implication de nos propres forces de sécurisation dans des bourrages d’urnes et de la fraude électorale; ont–il fait remarquer.
Seul le meeting de Sambi a été régulé par son propre arrêté ministériel
Pour les Libertés, les Abdouloihabi, Elback, Kémal et Larifou ont demandé au président de l’Union la garantie du respect et de la sauvegarde même des libertés individuelles et collectives reconnues par la Constitution du pays et par les différentes chartes mondiales.
Le Président Ikililou pour sa part, a démontré sa disponibilité pour des échanges en faveur du pays. Il a fait part de sa demande à son Gouvernement d’associer tout le monde dans le processus électoral; voire même dans la procédure d’actualisation légale du code électoral; car selon lui, il n’est pas concevable d’organiser des élections que seul le pouvoir a le contrôle; ce qui engendrerait des doutes et des désapprobations à la fin du processus.
Pour les libertés, le président Ikililou se reconnait démocrate et se dit qu’à sa connaissance les manifestations sont autorisées. « Seul le meeting de l’ancien président à Bambao Mtsanga a été régulé par un arrêté de son propre ministre de l’intérieur. Dans la manifestation des étudiants, il y a eu des blessés de part et d’autres, même du côté des forces de l’ordre. Pour le FNJ c’est plutôt un problème d’un clan contre l’autre que la justice a essayé difficilement de légiférer. Pour ce qui concerne les médias publics, je vous dirais que même des personnes du pouvoir s’y plaignent de discrimination; mais tout de même les fois où je regarde la télévision je perçois des divergences d’idées par d’autres figures qui ne sont pas du pouvoir, ce qui me conscientise sur certains aspects de la vie quotidiennes des comoriens ».
Le Gouvernement a la volonté mais pas toutes les possibilités d’organiser les élections
Le Président de l’Union a affirmé chiffre à l’appui que la 2ème phase de la biométrie a rehaussé le pourcentage par rapport à la première phase où, Mwali avait enrôlé à 50% ; Anjouan à 70% et Ngazidja à 40%, alors que dans la deuxième qui se termine ce 30 avril, il est recensé à Mwali 15 951 électeurs soit 65% ; Anjouan 115 781 électeurs soit 78% et Ngazidja 128 497 soit 59%. Une autre prolongation d’un mois est concédée pour espérer atteindre 80% de recensement global et espérer utiliser ce fichier électoral biométrique pour les prochains scrutins, sachant que la moyenne générale actuelle est de 67% d’électeurs recensés dans tout le pays ; donc au moins 13% à enrôler dans un mois.
Pour la représentation dans les Commissions électorales; le président réfléchira de comment procéder afin d’y avoir une représentation politique diversifiée pour recouvrir de confiance le processus électoral par toutes les parties comoriennes.
Quant au financement des élections, le président a manifesté lui aussi son inquiétude, sachant que des requêtes sont faites; et qu’il y ait eu peu de contributions annoncées. La contribution de 200 millions d’Euros de l’Union Européenne est même conditionnée à la finalisation du nouveau fichier électoral biométrique ; sur les 300 millions du Gouvernement, qui sont susceptibles d’être revues à la hausse suivant la situation, 80 millions sont déjà affectés. Le pays attend un apport conséquent de la Ligue des Etats Arabes que les 250 mille dollars annoncés.
Pour ce qui concerne la sécurisation, le président agréé de faire une requête auprès des pays amis, bien qu’il estime que la situation politique de 2006 caractérisée par le séparatisme a beaucoup facilité la mise à disposition des forces étrangères de sécurisation. Il estime que les Gendarmes nationaux sont mieux formés en la matière que l’armée et qu’il est de son devoir de pouvoir garantir des élections acceptées par tous.
S’agissant de la question de la révision de l’article 20, bien qu’il ne voulait pas s’y prononcer, le président a affirmé à demi-mots que : « tout le monde a fauté dans cette affaire et que tout le pays a été amené dans l’erreur. Depuis toujours, le mandat des Députés était de 5 ans ; et ce ne serait pas une harmonisation censée aligner tous les autres mandats avec, qui allait le diminuer à 4 ans. Quant à ceux qui disent qu’ils prolongeront leur mandat après novembre 2014, ils peuvent toujours dire ceux qu’ils veulent mais la réalité en sera autre ». En tout cas, la volonté du Gouvernement à organiser les élections y est, bien que les possibilités ne dépendent pas seulement du pays.
Saïd MZE DAFINE