C'est une première étape qui entraînera peut-être un changement radical de stratégie chez Microsoft: Windows sera désormais proposé g...
C'est une première étape qui entraînera peut-être un changement radical de stratégie chez Microsoft: Windows sera désormais proposé gratuitement pour les smartphones et les petites tablettes (moins de 9 pouces). Les systèmes d'exploitation Windows Phone, pour smartphones, et Windows RT, pour tablettes, étaient jusque-là facturés entre 5 et 15 dollars aux fabricants par unité vendue.
Cette annonce, faite mercredi 2 avril, à l'occasion de la conférence des développeurs Windows à San Francisco, n'est pas vraiment surprenante. Cela fait des mois que la presse en parle. Le mois dernier, le Times of India avait révélé que la firme de Redmond avait offert gratuitement Windows Phone à deux fabricants indiens de smartphones. Auparavant, elle avait drastiquement abaissé le montant de ses licences.
RIVALISER AVEC ANDROID
Dans la ligne de mire de Microsoft: Android, le système d'exploitation de Google, qui équipe la majorité des smartphones et des tablettes vendus dans le monde. Celui-ci est gratuit - Google se rémunérant grâce à l'utilisation de ses services comme son moteur de recherche, Gmail et Google Maps. Quelques dollars qui faisaient toute la différence alors que l'essentiel de la croissance du marché est réalisée sur les modèles à bas prix, avec des marges plus resserrées.
L'an passé, seulement 3% des smartphones vendus dans le monde étaient équipés de Windows Phone, selon le cabinet Gartner. La part de marché d'Android s'élevait à 74%. Même constat sur les tablettes: 2% des ventes pour Windows, contre 62% pour son rival gratuit. Microsoft se devait donc de réagir pour tenter de renverser la tendance. D'autant que l'entreprise ne perd pas grand chose en termes de chiffre d'affaires.
ESPRIT DE CHALLENGER
Cette décision symbolique est un nouvel exemple de la volonté de changement introduite par Satya Nadella depuis sa nomination, début février, au poste de directeur général de Microsoft. La semaine dernière, il expliquait vouloir adopter "l'esprit d'un challenger" pour se relancer sur les marchés où il accuse du retard. Rendre les versions mobiles de Windows gratuites, c'est reconnaître que la différence de prix avec Android n'est pas justifiée, du moins pas au yeux des fabricants.
A plus long terme, cela peut aussi s'inscrire dans un tournant stratégique qui fera date dans l'histoire de Microsoft. L'éditeur pourrait reconnaître une tendance du marché: les systèmes d'exploitation ont désormais vocation à être proposés gratuitement. Cela veut dire une version gratuite de Windows, son système d'exploitation qui équipe encore la très grande majorité des ordinateurs dans le monde.
Jusqu'à présent, celui est facturé aux fabricants de PC ou aux utilisateurs qui souhaitent mettre à jour leur système. Ces licences constituent l'une des principales sources de revenus de Microsoft. L'an dernier, elles ont représenté 22% du chiffre d'affaires de la société. Mais les revenus de la division Windows ont accusé un repli de 6%, en raison de la morosité des ventes de PC.
LOGIQUE DE PLATEFORME
Choisir cette voie précipiterait aussi un changement de modèle économique pour Microsoft: des licences sur les logiciels vers les services et les applications. A terme, Windows ne serait alors plus une source de profit directe mais une porte d'entrée vers OneDrive (stockage en ligne), Office365 (documents en ligne), Outlook (courrier électronique), Bing (moteur de recherche), Xbox Music (streaming musical)...
C'est sur ces services que Microsoft générerait de l'argent, par la publicité ou par abonnement. Autrement dit, Microsoft suivrait la même logique de plateforme que... Google, dont les services sont mis en valeur sur Android et sur ChromeOS, son système d'exploitation pour PC. Mais les services Web de la firme de Redmond, à commencer par Bing, doivent, pour cela, encore faire la preuve de leur potentiel économique.
Cette annonce, faite mercredi 2 avril, à l'occasion de la conférence des développeurs Windows à San Francisco, n'est pas vraiment surprenante. Cela fait des mois que la presse en parle. Le mois dernier, le Times of India avait révélé que la firme de Redmond avait offert gratuitement Windows Phone à deux fabricants indiens de smartphones. Auparavant, elle avait drastiquement abaissé le montant de ses licences.
RIVALISER AVEC ANDROID
Dans la ligne de mire de Microsoft: Android, le système d'exploitation de Google, qui équipe la majorité des smartphones et des tablettes vendus dans le monde. Celui-ci est gratuit - Google se rémunérant grâce à l'utilisation de ses services comme son moteur de recherche, Gmail et Google Maps. Quelques dollars qui faisaient toute la différence alors que l'essentiel de la croissance du marché est réalisée sur les modèles à bas prix, avec des marges plus resserrées.
L'an passé, seulement 3% des smartphones vendus dans le monde étaient équipés de Windows Phone, selon le cabinet Gartner. La part de marché d'Android s'élevait à 74%. Même constat sur les tablettes: 2% des ventes pour Windows, contre 62% pour son rival gratuit. Microsoft se devait donc de réagir pour tenter de renverser la tendance. D'autant que l'entreprise ne perd pas grand chose en termes de chiffre d'affaires.
ESPRIT DE CHALLENGER
Cette décision symbolique est un nouvel exemple de la volonté de changement introduite par Satya Nadella depuis sa nomination, début février, au poste de directeur général de Microsoft. La semaine dernière, il expliquait vouloir adopter "l'esprit d'un challenger" pour se relancer sur les marchés où il accuse du retard. Rendre les versions mobiles de Windows gratuites, c'est reconnaître que la différence de prix avec Android n'est pas justifiée, du moins pas au yeux des fabricants.
A plus long terme, cela peut aussi s'inscrire dans un tournant stratégique qui fera date dans l'histoire de Microsoft. L'éditeur pourrait reconnaître une tendance du marché: les systèmes d'exploitation ont désormais vocation à être proposés gratuitement. Cela veut dire une version gratuite de Windows, son système d'exploitation qui équipe encore la très grande majorité des ordinateurs dans le monde.
Jusqu'à présent, celui est facturé aux fabricants de PC ou aux utilisateurs qui souhaitent mettre à jour leur système. Ces licences constituent l'une des principales sources de revenus de Microsoft. L'an dernier, elles ont représenté 22% du chiffre d'affaires de la société. Mais les revenus de la division Windows ont accusé un repli de 6%, en raison de la morosité des ventes de PC.
LOGIQUE DE PLATEFORME
Choisir cette voie précipiterait aussi un changement de modèle économique pour Microsoft: des licences sur les logiciels vers les services et les applications. A terme, Windows ne serait alors plus une source de profit directe mais une porte d'entrée vers OneDrive (stockage en ligne), Office365 (documents en ligne), Outlook (courrier électronique), Bing (moteur de recherche), Xbox Music (streaming musical)...
C'est sur ces services que Microsoft générerait de l'argent, par la publicité ou par abonnement. Autrement dit, Microsoft suivrait la même logique de plateforme que... Google, dont les services sont mis en valeur sur Android et sur ChromeOS, son système d'exploitation pour PC. Mais les services Web de la firme de Redmond, à commencer par Bing, doivent, pour cela, encore faire la preuve de leur potentiel économique.
Avec lemonde.fr
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.