Une humiliation et un coup de semonce pour Mohamed Ali Saïd, englué dans la violence. Dès le samedi 4 avril 2014, nous l'avions cl...
Une humiliation et un coup de semonce pour Mohamed Ali Saïd, englué dans la violence.
Dès le samedi 4 avril 2014, nous l'avions clairement prédit, sur la base de la déclaration d'un fonctionnaire du Gouvernorat de Mohéli, parlant d'Ahmed Sambi: «Ce qu'il souhaite le plus, c'est qu'il soit interdit d'organiser son meeting, qui n'intéresse les gens que dans la mesure où il va leur permettre d'exprimer du mécontentement envers Ikililou Dhoinine». Et l'accueil d'Ahmed Sambi à Mohéli, ce dimanche 5 avril 2014, expression de la détestation des Mohéliens envers le régime politique comorien et la dictature de village du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd de Mohéli, a été faite par une marée humaine qui reçut l'ancien satrape à l'«Aéroport» de Bandar-Es-Salam de manière triomphale. En d'autres termes, l'acharnement, la hargne et les maladresses stupides du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd ont produit les seuls effets qu'ils devaient produire chez les Mohéliens. De fait, pendant que le Gouverneur-Roi de Mohéli s'est employé à saboter l'accueil d'Ahmed Sambi à Mohéli, la population a accouru à l'«Aéroport» de Bandar-Es-Salam faire exactement ce que le Gouverneur ne voulait pas. Depuis une semaine, le Gouverneur-Roi de Mohéli avait fait multiplier les contrôles d'identité à Mohéli comme si les gens franchissaient une frontière interétatique. Depuis une semaine, il avait interdit la vente de carburant à Mohéli pour qu'aucune voiture ne puisse transporter Ahmed Sambi. Le même Gouverneur-Roi avait placé des barrages sur toutes les routes, confisqué les clés des voitures, et interdit la circulation des habitants de l'île de Mohéli.
Les Mohéliens ont vécu ces vexations et restrictions avec fureur et rage, se rappelant l'état de siège et le couvre-feu consécutifs au rejet de la personne d'Ali Soilihi lors du plébiscite du 28 octobre 1977, quand les Mohéliens, à 97%, demandèrent la démission du chef de la Révolution des Comores des années 1975 à 1978: «Ce qui signifie que de nombreux villages ne votèrent pas. L'île même de Mohéli refusa la manipulation électorale d'Ali Soilih et ne lui accorda que 3% des voix. Bien difficilement on bourra les urnes. Par vengeance, le chef d'État révolutionnaire interdit toute circulation dans l'île pendant quinze jours entiers, puis y envoya ses commandos. Pendant six mois Mohéli subit la terreur Mapindrouzi [...]» (Jean Charpantier: Le régime d'Ali Soilih, Moroni, 1975-1978: analyse structurelle, 3ème partie, Le Mois en Afrique n°223-224, Paris, août-septembre 1984, p. 31.). La violence physique et verbale sans limites du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd a réveillé chez les Mohéliens ces vieux et douloureux souvenirs.
En même temps, en refusant toute forme d'analyse politique avant d'entreprendre ses actions violentes, Mohamed Ali Saïd a commis une grande erreur d'ordre démographique, en ignorant que 60% des habitants de Mohéli vivent à Fomboni, ville natale du Vice-président Fouad Mohadji, allié n°1 et ami d'Ahmed Sambi à Mohéli, qu'il est impossible d'empêcher les habitants de Fomboni de circuler à Fomboni, et qu'il n'était pas nécessaire d'empêcher les habitants de Nioumachioi et autres villes, villages et hameaux d'arriver à Bandar-Es-Salam. Ce Djoiezien a sa petite idée sur la question: «Même très en colère contre le Gouverneur Mohamed Ali Saïd, qu'ils ne supportent plus à cause de son insolence et de sa violence, les Mohéliens ont attendu sagement. Dès qu'ils ont su que l'avion transportant Ahmed Sambi allait bientôt atterrir à Bandar-Es-Salam, tout le monde est sorti comme un seul homme pour défier l'autorité, et cela s'est transformé en vrai triomphe pour Ahmed Sambi, qui a failli pleurer, on ne sait pas si c'était par sincérité ou par son sens habituel de la tromperie. L'accueil a tellement impressionné Ahmed Sambi qu'il a décidé de revenir à Mohéli la semaine prochaine et pour y rester toute une semaine. Mais, il faut faire très attention en termes d'analyse politique car la marée humaine mohélienne qui a accueilli l'ancien Président ne s'inscrit pas dans une volonté d'adhésion au parti politique d'Ahmed Sambi, qui n'attire pas les Mohéliens, mais dans une volonté de contestation du régime politique d'Ikililou Dhoinine et de la brutalité et des outrances du Gouverneur de Mohéli.
Malheureusement, Mohamed Ali Saïd n'est pas capable de tirer des leçons de l'humiliation énorme qu'il vient de subir devant tout le monde. Son manque total de sens et analyse politiques et le recours systématique à la violence physique et verbale vont continuer à l'induire en erreur».
Naturellement, le Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd répétera les mêmes erreurs car il n'est pas homme à tirer des leçons de ses échecs. Il est trop grisé par la pouvoir pour ça.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 6 avril 2014.
Dès le samedi 4 avril 2014, nous l'avions clairement prédit, sur la base de la déclaration d'un fonctionnaire du Gouvernorat de Mohéli, parlant d'Ahmed Sambi: «Ce qu'il souhaite le plus, c'est qu'il soit interdit d'organiser son meeting, qui n'intéresse les gens que dans la mesure où il va leur permettre d'exprimer du mécontentement envers Ikililou Dhoinine». Et l'accueil d'Ahmed Sambi à Mohéli, ce dimanche 5 avril 2014, expression de la détestation des Mohéliens envers le régime politique comorien et la dictature de village du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd de Mohéli, a été faite par une marée humaine qui reçut l'ancien satrape à l'«Aéroport» de Bandar-Es-Salam de manière triomphale. En d'autres termes, l'acharnement, la hargne et les maladresses stupides du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd ont produit les seuls effets qu'ils devaient produire chez les Mohéliens. De fait, pendant que le Gouverneur-Roi de Mohéli s'est employé à saboter l'accueil d'Ahmed Sambi à Mohéli, la population a accouru à l'«Aéroport» de Bandar-Es-Salam faire exactement ce que le Gouverneur ne voulait pas. Depuis une semaine, le Gouverneur-Roi de Mohéli avait fait multiplier les contrôles d'identité à Mohéli comme si les gens franchissaient une frontière interétatique. Depuis une semaine, il avait interdit la vente de carburant à Mohéli pour qu'aucune voiture ne puisse transporter Ahmed Sambi. Le même Gouverneur-Roi avait placé des barrages sur toutes les routes, confisqué les clés des voitures, et interdit la circulation des habitants de l'île de Mohéli.
Les Mohéliens ont vécu ces vexations et restrictions avec fureur et rage, se rappelant l'état de siège et le couvre-feu consécutifs au rejet de la personne d'Ali Soilihi lors du plébiscite du 28 octobre 1977, quand les Mohéliens, à 97%, demandèrent la démission du chef de la Révolution des Comores des années 1975 à 1978: «Ce qui signifie que de nombreux villages ne votèrent pas. L'île même de Mohéli refusa la manipulation électorale d'Ali Soilih et ne lui accorda que 3% des voix. Bien difficilement on bourra les urnes. Par vengeance, le chef d'État révolutionnaire interdit toute circulation dans l'île pendant quinze jours entiers, puis y envoya ses commandos. Pendant six mois Mohéli subit la terreur Mapindrouzi [...]» (Jean Charpantier: Le régime d'Ali Soilih, Moroni, 1975-1978: analyse structurelle, 3ème partie, Le Mois en Afrique n°223-224, Paris, août-septembre 1984, p. 31.). La violence physique et verbale sans limites du Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd a réveillé chez les Mohéliens ces vieux et douloureux souvenirs.
En même temps, en refusant toute forme d'analyse politique avant d'entreprendre ses actions violentes, Mohamed Ali Saïd a commis une grande erreur d'ordre démographique, en ignorant que 60% des habitants de Mohéli vivent à Fomboni, ville natale du Vice-président Fouad Mohadji, allié n°1 et ami d'Ahmed Sambi à Mohéli, qu'il est impossible d'empêcher les habitants de Fomboni de circuler à Fomboni, et qu'il n'était pas nécessaire d'empêcher les habitants de Nioumachioi et autres villes, villages et hameaux d'arriver à Bandar-Es-Salam. Ce Djoiezien a sa petite idée sur la question: «Même très en colère contre le Gouverneur Mohamed Ali Saïd, qu'ils ne supportent plus à cause de son insolence et de sa violence, les Mohéliens ont attendu sagement. Dès qu'ils ont su que l'avion transportant Ahmed Sambi allait bientôt atterrir à Bandar-Es-Salam, tout le monde est sorti comme un seul homme pour défier l'autorité, et cela s'est transformé en vrai triomphe pour Ahmed Sambi, qui a failli pleurer, on ne sait pas si c'était par sincérité ou par son sens habituel de la tromperie. L'accueil a tellement impressionné Ahmed Sambi qu'il a décidé de revenir à Mohéli la semaine prochaine et pour y rester toute une semaine. Mais, il faut faire très attention en termes d'analyse politique car la marée humaine mohélienne qui a accueilli l'ancien Président ne s'inscrit pas dans une volonté d'adhésion au parti politique d'Ahmed Sambi, qui n'attire pas les Mohéliens, mais dans une volonté de contestation du régime politique d'Ikililou Dhoinine et de la brutalité et des outrances du Gouverneur de Mohéli.
Malheureusement, Mohamed Ali Saïd n'est pas capable de tirer des leçons de l'humiliation énorme qu'il vient de subir devant tout le monde. Son manque total de sens et analyse politiques et le recours systématique à la violence physique et verbale vont continuer à l'induire en erreur».
Naturellement, le Gouverneur-Roi Mohamed Ali Saïd répétera les mêmes erreurs car il n'est pas homme à tirer des leçons de ses échecs. Il est trop grisé par la pouvoir pour ça.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Dimanche 6 avril 2014.