Le président russe Vladimir Poutine exige que les Européens assurent le paiement des milliards de dette de l'Ukraine . L'Ukraine é...
Le président russe Vladimir Poutine exige que les Européens assurent le paiement des milliards de dette de l'Ukraine.
L'Ukraine était confrontée vendredi 11 avril à la menace d'une coupure des livraisons de gaz par la Russie et aux risques d'affrontements entre autorités ukrainiennes et sympathisants pro-russes dans l'est du pays.
Le président russe Vladimir Poutine a mis en demeure jeudi 10 avril les Européens d'assurer le paiement des milliards de dette de l'Ukraine faute de quoi leur approvisionnement en gaz serait menacé, un développement qui relance la pire crise Est-Ouest depuis la fin de la guerre froide.
Son homologue américain Barack Obama a aussitôt rétorqué qu'une escalade de la situation en Ukraine conduirait à de nouvelles sanctions américaines et européennes contre Moscou.
L'Ukraine était confrontée vendredi 11 avril à la menace d'une coupure des livraisons de gaz par la Russie et aux risques d'affrontements entre autorités ukrainiennes et sympathisants pro-russes dans l'est du pays.
Le président russe Vladimir Poutine a mis en demeure jeudi 10 avril les Européens d'assurer le paiement des milliards de dette de l'Ukraine faute de quoi leur approvisionnement en gaz serait menacé, un développement qui relance la pire crise Est-Ouest depuis la fin de la guerre froide.
Son homologue américain Barack Obama a aussitôt rétorqué qu'une escalade de la situation en Ukraine conduirait à de nouvelles sanctions américaines et européennes contre Moscou.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une conversation téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, Barack Obama a "souligné le besoin pour les Etats-Unis, l'Union européenne, et les autres pays partenaires de se préparer à répondre à une escalade russe" en Ukraine par de "nouvelles sanctions".
Face-à-face tendu en Urkaine
Pendant ce temps, le face-à-face tendu entre séparatistes pro-russes et loyalistes se poursuivait dans l'est de l'Ukraine, malgré une offre d'amnistie du pouvoir pro-occidental de Kiev. Et il risque de s'aggraver encore, les autorités ukrainiennes ayant exigé des militants pro-russes qui occupent des bâtiments officiels à Donetsk de libérer les lieux vendredi au plus tard.
Dans une lettre à 18 dirigeants européens, Vladimir Poutine déclare que la Russie a "subventionné l'économie de l'Ukraine" à hauteur de plus de 35 milliards de dollars depuis quatre ans et exige que ce soutien se fasse désormais "sur un pied d'égalité".
Kiev a en particulier accumulé 2,2 milliards de dollars en factures de gaz russe impayées, et refuse l'augmentation de 80% du tarif décidée la semaine dernière par Moscou.
Vladimir Poutine a prévenu qu'en cas de non-paiement persistant le robinet serait coupé, faisant surgir le spectre des "guerres du gaz" qui avaient réduit les livraisons vers l'ouest du continent en 2006 et 2009.
Un quart du gaz européen vient de Russie
L'Union européenne importe le quart de son gaz de Russie, dont près de la moitié transite par l'Ukraine.
Inquiets, les ministres des Finances des pays du G7 ont évoqué jeudi "la situation en Ukraine" et "les besoins de financement" du pays à l'issue d'une réunion à Washington, selon un communiqué.
Vladimir Poutine exige des consultations ministérielles "sans délai (...) pour mettre sur pied des mesures conjointes de stabilisation de l'économie de l'Ukraine et pour assurer les livraisons et le transit du gaz russe dans le strict respect des conditions contractuelles".
Cette initiative du Kremlin intervient alors que le gouvernement intérimaire de Kiev, que Moscou ne reconnaît pas, cherchait à faire retomber la pression en promettant l'amnistie aux pro-russes qui ont pris des bâtiments publics dans l'est russophone du pays.
Mais l'appel est resté vain dans l'immédiat et sur le terrain les séparatistes renforçaient leurs barricades autour du bâtiment de l'administration régionale à Donetsk, ville d'un million d'habitants située à moins de 50 kilomètres de la frontière russe, où ils ont proclamé une "République souveraine".
Un scénario semblable à celui de la Crimée ?
Les insurgés réclament l'organisation de référendums sur l'autonomie régionale ou le rattachement pur et simple à la Russie, qui a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière, faisant craindre une invasion.
Mercredi, Vladimir Poutine, qui a promis de protéger "à tout prix" les populations russes de l'ex-URSS, avait mis en garde Kiev contre toute action "irréparable".
Les troubles dans l'est font craindre à Kiev un scénario similaire à celui de la Crimée. Cette péninsule ukrainienne de la mer Noire a été rattachée à la Russie en mars après un référendum non reconnu par Kiev et l'Occident, qui dénoncent une "annexion".
Les autorités ukrainiennes accusent Moscou de vouloir "démembrer" leur pays ou au moins torpiller l'élection présidentielle anticipée prévue le 25 mai. Les favoris de ce scrutin sont en effet des pro-européens, décidés à arrimer à l'Ouest une Ukraine de 46 millions d'habitants frontalière de plusieurs pays de l'UE.
Une lueur d'espoir diplomatique avait pourtant suivi avec l'annonce de la tenue de pourparlers à quatre - Etats-Unis, Russie, Ukraine, Union européenne - la semaine prochaine, à Vienne ou Genève, selon les sources.
(Avec AFP)
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