3 vœux ont été adoptés hier en séance plénière du conseil général. Le premier, le "non !" à la métropole Outre-Mer réunissant L...
3 vœux ont été adoptés hier en séance plénière du conseil général. Le premier, le "non !" à la métropole Outre-Mer réunissant La Réunion et Mayotte a été unanime. Le projet qui courait du côté de Paris mais aussi du département voisin qui voyait d'un bon œil un rapprochement des institutions a été balayé d'un revers de manche par les conseillers généraux qui ont voulu envoyer un message fort au gouvernement en lui démontrant que les élus Mahorais, quel que soit leur bord politique, n'avaient que faire d'une super région où Mayotte perdrait son âme et ses prérogatives. La conseillère de Dembéni a d'ailleurs enfoncé le clou demandant à ce que le vœu soit amendé et qu'il soit ajouté que la Caisse d'Allocations Familiales, l'Agence Régionale Santé et la Chambre d'appel du tribunal soient dégagées du carcan réunionnais empêchant le développement et l'autonomie de ces institutions. L'affaire a été pliée en quelques minutes, pas un élu n'aura osé défendre un tel mariage jugé en dépit du bon sens rappelant l'histoire avec l'assemblée des Comores où l'île ne disposait en 1958 que de 4 représentants sur 30. Revivre une telle situation a été estimé inimaginable.
Le second vœu aura quant à lui porté sur le lycée de Petite-Terre, demandant à ce que l'établissement soit baptisé Zaïna Méresse, en l'honneur de cette reine chatouilleuse disparue il y a quelques jours. Le souhait a là encore fait l'unanimité, mais pour le "Oui !" Toutefois, le président Zaïdani a expliqué que le vice-rectorat consultait les élèves mahorais afin qu'ils déterminent eux-mêmes le nom de leurs collèges et lycées. Ce qui a eu le don de déclencher la ire des élus jugeant que l'histoire de l'île devait figurer sur chaque fronton avec des noms aujourd'hui inconnus de la jeunesse dont les choix seraient inappropriés. Dans cet esprit, une liste arrêtée sera fournie très rapidement au vice-recteur pour que des impairs ne soient pas commis et que les établissements mettent en valeur les hommes, les femmes qui ont construit le 101ème département français.
L'ancien président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina a ensuite présenté le troisième vœu, d'une importance capitale. En effet, convoqué par le ministère des affaires étrangères françaises pour la réunion des ministres de la Commission Océan Indien les 10 et 11 avril derniers, il n'avait cependant pas pu participer aux débats, l'ambassadrice Claudine Ledoux ayant prétexté ne pas être au courant de cette invitation pour ne pas avoir à affronter le courroux des Comoriens. Un incident diplomatique avait été évité grâce à la sagesse de l'élu mahorais qui avait reçu un courrier de Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, confirmant la mission qui lui avait été confiée tout en assurant qu'un tel incident ne se reproduirait pas. Ahamed Attoumani Douchina a d'ailleurs répondu au ministre pour le remercier tout en soulignant : "connaissant la très bonne organisation et l'efficacité de votre administration, j'avoue avoir eu du mal à croire à une quelconque erreur dans la transmission des consignes à vos services. Oui Monsieur le Ministre, la présence de Mayotte dans la délégation française était parfaitement concevable et n'aurait posé aucun problème" (…) "Les termes de votre lettre me rassurent et je prends acte de votre engagement personnel d'éviter, à l'avenir, ces incompréhensions, qui ne peuvent qu'affaiblir la position de la France".
Et justement, Ahamed Attoumani Douchina a tenu à ce que la position française soit véritablement connue sur le sujet comorien et sur l'intégration prochaine de Mayotte à la COI. Comment ? En présentant un vœu relatif au respect des engagements de l'État pour l'insertion de Mayotte dans sa région. Pour se faire, l'élu reprend les termes de l'accord du 27 janvier 2007 sur l'avenir de Mayotte stipulant que la collectivité "sera associée aux projets d'accords concernant la coopération régionale ou affectant son développement." Et le texte ajoute que "la France proposera l'adhésion de Mayotte à la charte des jeux de l'océan Indien et à la Commission de l'Océan Indien ainsi qu'aux autres organisations de coopération régionale".
Ainsi, les conseillers généraux au regard de la quantité de documents adoptés, ont voté à l'unanimité le fait que les promesses de l'État devaient être respectées, mais aussi que Mayotte soit insérée pleinement dans son environnement géographique, et qu'enfin, les élus mahorais intègrent les délégations françaises pour participer pleinement aux réunions entre la France et les états de la région.
En clair, les élus ont dressé un front uni, pour demander à ce que le département puisse intégrer la COI. Et pour se faire, il est exigé que l'État français honore ses engagements en mettant en œuvre tous les moyens possibles afin que cela se fasse dans les plus brefs délais et les meilleures conditions possibles.
Jamais une telle résolution n'avait été prise au conseil général, c'est aujourd'hui chose faire grâce à l'initiative de Ahamed Attoumani Douchina qui place désormais avec ses homologues de l'hémicycle, le gouvernement face à ses responsabilités.
Source : FRANCE MAYOTTE Matin / Samuel Boscher
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Le second vœu aura quant à lui porté sur le lycée de Petite-Terre, demandant à ce que l'établissement soit baptisé Zaïna Méresse, en l'honneur de cette reine chatouilleuse disparue il y a quelques jours. Le souhait a là encore fait l'unanimité, mais pour le "Oui !" Toutefois, le président Zaïdani a expliqué que le vice-rectorat consultait les élèves mahorais afin qu'ils déterminent eux-mêmes le nom de leurs collèges et lycées. Ce qui a eu le don de déclencher la ire des élus jugeant que l'histoire de l'île devait figurer sur chaque fronton avec des noms aujourd'hui inconnus de la jeunesse dont les choix seraient inappropriés. Dans cet esprit, une liste arrêtée sera fournie très rapidement au vice-recteur pour que des impairs ne soient pas commis et que les établissements mettent en valeur les hommes, les femmes qui ont construit le 101ème département français.
L'ancien président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina a ensuite présenté le troisième vœu, d'une importance capitale. En effet, convoqué par le ministère des affaires étrangères françaises pour la réunion des ministres de la Commission Océan Indien les 10 et 11 avril derniers, il n'avait cependant pas pu participer aux débats, l'ambassadrice Claudine Ledoux ayant prétexté ne pas être au courant de cette invitation pour ne pas avoir à affronter le courroux des Comoriens. Un incident diplomatique avait été évité grâce à la sagesse de l'élu mahorais qui avait reçu un courrier de Laurent Fabius, le ministre des affaires étrangères, confirmant la mission qui lui avait été confiée tout en assurant qu'un tel incident ne se reproduirait pas. Ahamed Attoumani Douchina a d'ailleurs répondu au ministre pour le remercier tout en soulignant : "connaissant la très bonne organisation et l'efficacité de votre administration, j'avoue avoir eu du mal à croire à une quelconque erreur dans la transmission des consignes à vos services. Oui Monsieur le Ministre, la présence de Mayotte dans la délégation française était parfaitement concevable et n'aurait posé aucun problème" (…) "Les termes de votre lettre me rassurent et je prends acte de votre engagement personnel d'éviter, à l'avenir, ces incompréhensions, qui ne peuvent qu'affaiblir la position de la France".
Et justement, Ahamed Attoumani Douchina a tenu à ce que la position française soit véritablement connue sur le sujet comorien et sur l'intégration prochaine de Mayotte à la COI. Comment ? En présentant un vœu relatif au respect des engagements de l'État pour l'insertion de Mayotte dans sa région. Pour se faire, l'élu reprend les termes de l'accord du 27 janvier 2007 sur l'avenir de Mayotte stipulant que la collectivité "sera associée aux projets d'accords concernant la coopération régionale ou affectant son développement." Et le texte ajoute que "la France proposera l'adhésion de Mayotte à la charte des jeux de l'océan Indien et à la Commission de l'Océan Indien ainsi qu'aux autres organisations de coopération régionale".
Ainsi, les conseillers généraux au regard de la quantité de documents adoptés, ont voté à l'unanimité le fait que les promesses de l'État devaient être respectées, mais aussi que Mayotte soit insérée pleinement dans son environnement géographique, et qu'enfin, les élus mahorais intègrent les délégations françaises pour participer pleinement aux réunions entre la France et les états de la région.
En clair, les élus ont dressé un front uni, pour demander à ce que le département puisse intégrer la COI. Et pour se faire, il est exigé que l'État français honore ses engagements en mettant en œuvre tous les moyens possibles afin que cela se fasse dans les plus brefs délais et les meilleures conditions possibles.
Jamais une telle résolution n'avait été prise au conseil général, c'est aujourd'hui chose faire grâce à l'initiative de Ahamed Attoumani Douchina qui place désormais avec ses homologues de l'hémicycle, le gouvernement face à ses responsabilités.
Source : FRANCE MAYOTTE Matin / Samuel Boscher
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