A Madagascar, après la mort d'une jeune fille, c'est la polémique sur les réseaux sociaux, et notamment Facebook. Selon les amis de ...
A Madagascar, après la mort d'une jeune fille, c'est la polémique sur les réseaux sociaux, et notamment Facebook. Selon les amis de cette jeune fille, qui ont dédié une page sur le réseau social en sa mémoire, elle aurait mis fin à ses jours après que des photos qu'elle aurait publiées se soient retrouvées sur une page à caractère érotique.
Cette page, érotique voire pornographique, existait jusque ce mardi. Elle était suivie par plus de 6500 personnes qui y étaient abonnées. Mais les internautes ont réussi à la faire fermer, l'administrateur de cette page étant accusé de voler les photos des jeunes filles.
A Madagascar 2,1% de la population a accès à Internet. En comparaison, au Sénégal, c'est presque 20%. L'utilisation d'Internet est récente et chez les jeunes, c'est Facebook qui prédomine.
« Il y a d'abord de l'imprudence, mais aussi, en amont, une certaine irresponsabilité de poster pour attirer l'attention qu'importe le prix, explique Ando Rakotovoahangy, journaliste pour le site d'information Newsmada.com. Les jeunes filles commencent depuis quelques temps à poster des photos suggestives, assez dénudées. Elles ne sont pas conscientes que la liberté qu'il y a sur Facebook, où il n'y a pas de restrictions, permet dès que tu acceptes quelqu'un comme ami qu'il puisse farfouiller dans ton album photo et ensuite enregistrer tout ça. »
Le succès de Facebook chez les jeunes s'explique aussi à Madagascar, dans une société où ils ont rarement droit à la parole. « Dans une société où lorsqu'on est jeune, on se tait face aux aînés. Ils en ont marre, analyse Ando Rakotovoahangy. Alors là ils peuvent s'exprimer et il y a des gens qui les écoutent, enfin, c'est ce qu'ils croient et psychologiquement, c'est assez compréhensible : ça fait du bien quand on poste quelque chose et qu'il y a au moins une dizaine de personnes qui commentent et qui aiment. »
Alors la seule méthode, pour ne pas se faire piéger, c'est de veiller à ne « pas poster n'importe quoi et ne pas se dire que pour des milliers de « j'aime », on est prêts à tout, à des trucs à caractère érotique ou pornographique faut pas le faire » ajoute Ando Rakotovoahangy. RFI
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