L’échec «génétique» et programmé d’un Président d’opérette et de pacotille. «Décidément, l’île de Mohéli n’a pas de chance. Malgré ses ...
L’échec «génétique» et programmé d’un Président d’opérette et de pacotille.
«Décidément, l’île de Mohéli n’a pas de chance. Malgré ses nombreux politiciens de grande classe et de qualité, il a fallu qu’elle nous fourgue ce petit muet qu’est Ikililou Dhoinine», soupire bruyamment et douloureusement ce grand homme d’État grand-comorien, qui a, malgré tout, ses entrées à Beït-Salam et sait de qui il parle. Notre homme d’État a raison, mais a juste raté une marche. En effet, rarement, les peuples ont l’habitude d’élire de grands hommes d’État pour les diriger, et font souvent les pires des choix. Dans le cas des Comores en général, et de Mohéli en particulier, Hamada Madi Boléro est catégorique et formel: «Quand on est Mohélien, il vaut mieux ne pas avoir de l’intelligence et des ambitions car, en avoir conduit à une malédiction certaine». Hamada Madi Boléro connaît le Cardinal de Retz, pour qui, «l’homme public ne monte jamais si haut que lorsqu’il ne sait pas où il va». Dans le même ordre d’idées et évoquant l’exemple spécifique des États-Unis, Lord Bryce, dans son fameux et remarquable livre intitulé La République américaine, écrit à la fin du XIXèmesiècle (Traduction française 1912-1913, Tome I, Chapitre VIII), a curieusement intitulé un Chapitre du livre: «Pourquoi les grands hommes ne sont pas choisis Présidents», expliquant qu’un Président aux États-Unis, à son époque, était souvent un homme très ordinaire.
L’échec «génétique» et prévisible d’Ikililou Dhoinine à la présidence de la République nous rappelle tout ça, car le Président actuel se distingue par un manque total de vision politique et d’État, de programme étatique, et soulève désormais des interrogations sur la définition qu’il a de la morale républicaine. Ce Président de la République a tout échoué dans son mandat, et son échec est total et définitif. Voir un homme nanti d’un Doctorat rater de manière aussi lamentable sa présidence a quelque chose de poignant, horrible et horrifiant.
Normalement, la lutte contre la corruption devait être son credo, mais il s’agit de son échec le plus cuisant. C’est lui qui couvre les voleurs les plus horribles, les plus cupides et les plus arrogants, ceux entièrement vomis par le peuple comorien. Alors que celui-ci réclame la vilaine et horrible tête du voleur Abiamri Mahmoud, celui-ci continue à s’afficher de façon ostensible partout où se trouve Ikililou Dhoinine. Mardi 11 mars 2014, Ikililou Dhoinine a même poussé l’indécence et la malhonnêteté jusqu’à faire libérer le truand Abou Achirafi Ali Bacar, à la tête d’une fortune étatique de 8 milliards de francs comoriens, à qui il ne réclame que 8 millions de francs, une somme payable en deux tranches, soit le 1/1000 de la somme obtenue sur le dos du peuple comorien et de la sécurité internationale, puisque le trabendiste de Bambao Mtsangani a vendu des passeports comoriens même à des terroristes et à des trafiquants de drogue du Moyen-Orient.
Tout a mal commencé, et seul Dieu sait comment toute cette bouffonnerie va finir. En commençant par le commencement, je me rappelle qu’à l’épouse du Président élu, à qui je présentais les rituelles félicitations, le 15 janvier 2011, j’ai dit très peu de mots: «Félicitations. Une élection est le début et non la fin, un moyen et non une fin. Choisissez des collaborateurs compétents et intègres car il faut penser à Dieu, à l’Histoire et aux Comoriens». À la mi-mai 2011, une personne qui parlait au Président élu me passa une communication téléphonique qui dura moins d’une minute (ces gens-là n’écoutent pas des petits gars comme moi) au cours de laquelle j’ai quand même eu le temps de lui dire: «Il te faut plus de volonté politique que d’argent, car le développement s’appuie plus sur la volonté politique et la probité que sur l’argent». Ikililou Dhoinine est un scientifique, et cela explique son Doctorat en Pharmacie. Mais, il n’est pas préparé à la fonction de chef d’État, une charge difficile qui, pourtant, demande très «peu» de choses: connaissance du milieu humain, leadership, qualités de gestionnaire, capacité d’écoute, humilité, sensibilité aux problèmes de la population, capacité de décider et de rassurer. Mais, le Président est trop orgueilleux et trop inflexible pour avoir ces qualités. Il n’est pas aidé par son manque d’ouverture. Il n’est pas aidé par un entourage qu’il sait mauvais, mais qu’il a choisi sciemment et adore. Il n’est pas aidé par une certaine naïveté, toute mohélienne, qui l’incite à prendre au sérieux la flatterie et à désigner les blogueurs par l’expression peu glorieuse et franchement insultante «de gens qui ont l’habitude d’écrire et qui écrivent». Il finira par dire de moi: «Il est cinglé, fou». Il n’est pas aidé par sa brusque propulsion au sommet de l’État. Dès le départ, j’y ai vu le «début de la fin». Le Président s’est enfermé dans une tour d’ivoire qui ne l’aidera pas à occuper une place remarquable dans l’Histoire. Il n’a pas compris que, s’il est facile d’entrer dans l’Histoire, et le Caporal Adolf Hitler l’a fait, il est difficile d’y rester de la plus belle des manières.
Un Président non formé à la gestion étatique peut réussir s’il sait être modeste, car la modestie l’aidera à reconnaître ses lacunes et à agir en conséquence, en s’entourant de cadres compétents et honnêtes. Rien de tout ceci. Les Comores sont un vivier de talents et de compétences, mais le Président a choisi de travailler avec ce que la société comorienne a de pire et de plus méprisable. À ce jour, on ne lui reconnaît aucune décision sage et intelligente. On lui fait signer tout et n’importe quoi, allant jusqu’à violer la Constitution et les décisions de la Cour constitutionnelle sur la fin du mandat des Députés, alors qu’il est le garant de l’ordre constitutionnel et institutionnel. On lui fait lire des discours mal rédigés, indigestes et contenant des absurdités. Il s’est coupé des réalités du pays, croyant que son entourage lui veut du bien. Il y a des décisions qu’il devait prendre et qu’il ne prendra jamais. Il y a des décisions qu’il ne devait jamais prendre et qu’il a pourtant prises. «Le coq qui n’a pas chanté à l’aube a été dévoré par le chat», nous apprend notre bon proverbe local.
J’attendais de lui qu’il organise une administration territoriale en vue d’une meilleure gestion des affaires locales et d’une création d’emplois réels au niveau local, dans le pays réel. Mais, ceci n’est pas inscrit dans son agenda. Je croyais qu’il allait nous rendre notre fierté de Comoriens, en interdisant la vente de notre nationalité comorienne à des étrangers, en interdisant le vagabondage international des données biométriques des Comoriens (y compris des siennes), suite à un honteux marché d’impression de nos passeports par des Syriens et des Libanais, en Belgique, alors qu’il suffirait que les Comores achètent une foutue imprimante, qui ne coûte rien, pour nous mettre tous à l’abri de risques incommensurables. Mais, il ne s’y sent pas concerné. Pour une imprimante de 100.000 francs comoriens, il s’enferme dans le simplisme démagogique que lui a enseigné son ancien mentor Ahmed Sambi.
Cette présidence, honteuse, blesse ma sensibilité de Comorien, et ma dignité de Mohélien. Cette présidence, qui devait être un motif de fierté mohélienne, est devenue un facteur de gêne et de honte pour les «mauvais» Mohéliens, un vecteur d’appauvrissement national, en tout cas, la cause de beaucoup de malheurs, comme en témoignent la montée des meurtres non élucidés et le «refus des manguiers d’avoir ne serait-ce que des fleurs», comme on dit désormais à la Grande-Comore. Cette présidence produit un goût de cendre dans la bouche. Elle a un goût de mort et de désolation.
Des milliers de Mohéliens et de Mohéliennes se sentent insultés, du fait de cette présidence, qu’ils trouvent indéfendable. Alors que le pays est en plein naufrage, misère et médiocrité, les Mohéliens se sentent montrés du doigt, plus méprisés qu’avant. Ce que mes frères et sœurs des autres îles me disent à ce propos me soulève le cœur. J’aurais trouvé de circonstances atténuantes au Président de la République s’il s’était entouré des cadres les plus compétents des Comores. Mais, au lieu de cela, il continue, tête baissée vers l’échec, sans aucune possibilité de redressement. Quand on attire son attention sur quelque chose de sérieux ou de grave, il se réfugie derrière sa sempiternelle réaction: «Crois-tu vraiment que je suis bête?». Il oublie que gouverner n’est pas une promenade de santé, mais une responsabilité. Les nominations auxquelles il précède sont tout simplement révélatrices d’un échec total. Hamada Madi Boléro maintient sa tête dans l’eau et ne l’aide pas à faire mieux qu’avant. C’est l’échec.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 13 mars 2014.
L’échec «génétique» et prévisible d’Ikililou Dhoinine à la présidence de la République nous rappelle tout ça, car le Président actuel se distingue par un manque total de vision politique et d’État, de programme étatique, et soulève désormais des interrogations sur la définition qu’il a de la morale républicaine. Ce Président de la République a tout échoué dans son mandat, et son échec est total et définitif. Voir un homme nanti d’un Doctorat rater de manière aussi lamentable sa présidence a quelque chose de poignant, horrible et horrifiant.
Normalement, la lutte contre la corruption devait être son credo, mais il s’agit de son échec le plus cuisant. C’est lui qui couvre les voleurs les plus horribles, les plus cupides et les plus arrogants, ceux entièrement vomis par le peuple comorien. Alors que celui-ci réclame la vilaine et horrible tête du voleur Abiamri Mahmoud, celui-ci continue à s’afficher de façon ostensible partout où se trouve Ikililou Dhoinine. Mardi 11 mars 2014, Ikililou Dhoinine a même poussé l’indécence et la malhonnêteté jusqu’à faire libérer le truand Abou Achirafi Ali Bacar, à la tête d’une fortune étatique de 8 milliards de francs comoriens, à qui il ne réclame que 8 millions de francs, une somme payable en deux tranches, soit le 1/1000 de la somme obtenue sur le dos du peuple comorien et de la sécurité internationale, puisque le trabendiste de Bambao Mtsangani a vendu des passeports comoriens même à des terroristes et à des trafiquants de drogue du Moyen-Orient.
Tout a mal commencé, et seul Dieu sait comment toute cette bouffonnerie va finir. En commençant par le commencement, je me rappelle qu’à l’épouse du Président élu, à qui je présentais les rituelles félicitations, le 15 janvier 2011, j’ai dit très peu de mots: «Félicitations. Une élection est le début et non la fin, un moyen et non une fin. Choisissez des collaborateurs compétents et intègres car il faut penser à Dieu, à l’Histoire et aux Comoriens». À la mi-mai 2011, une personne qui parlait au Président élu me passa une communication téléphonique qui dura moins d’une minute (ces gens-là n’écoutent pas des petits gars comme moi) au cours de laquelle j’ai quand même eu le temps de lui dire: «Il te faut plus de volonté politique que d’argent, car le développement s’appuie plus sur la volonté politique et la probité que sur l’argent». Ikililou Dhoinine est un scientifique, et cela explique son Doctorat en Pharmacie. Mais, il n’est pas préparé à la fonction de chef d’État, une charge difficile qui, pourtant, demande très «peu» de choses: connaissance du milieu humain, leadership, qualités de gestionnaire, capacité d’écoute, humilité, sensibilité aux problèmes de la population, capacité de décider et de rassurer. Mais, le Président est trop orgueilleux et trop inflexible pour avoir ces qualités. Il n’est pas aidé par son manque d’ouverture. Il n’est pas aidé par un entourage qu’il sait mauvais, mais qu’il a choisi sciemment et adore. Il n’est pas aidé par une certaine naïveté, toute mohélienne, qui l’incite à prendre au sérieux la flatterie et à désigner les blogueurs par l’expression peu glorieuse et franchement insultante «de gens qui ont l’habitude d’écrire et qui écrivent». Il finira par dire de moi: «Il est cinglé, fou». Il n’est pas aidé par sa brusque propulsion au sommet de l’État. Dès le départ, j’y ai vu le «début de la fin». Le Président s’est enfermé dans une tour d’ivoire qui ne l’aidera pas à occuper une place remarquable dans l’Histoire. Il n’a pas compris que, s’il est facile d’entrer dans l’Histoire, et le Caporal Adolf Hitler l’a fait, il est difficile d’y rester de la plus belle des manières.
Un Président non formé à la gestion étatique peut réussir s’il sait être modeste, car la modestie l’aidera à reconnaître ses lacunes et à agir en conséquence, en s’entourant de cadres compétents et honnêtes. Rien de tout ceci. Les Comores sont un vivier de talents et de compétences, mais le Président a choisi de travailler avec ce que la société comorienne a de pire et de plus méprisable. À ce jour, on ne lui reconnaît aucune décision sage et intelligente. On lui fait signer tout et n’importe quoi, allant jusqu’à violer la Constitution et les décisions de la Cour constitutionnelle sur la fin du mandat des Députés, alors qu’il est le garant de l’ordre constitutionnel et institutionnel. On lui fait lire des discours mal rédigés, indigestes et contenant des absurdités. Il s’est coupé des réalités du pays, croyant que son entourage lui veut du bien. Il y a des décisions qu’il devait prendre et qu’il ne prendra jamais. Il y a des décisions qu’il ne devait jamais prendre et qu’il a pourtant prises. «Le coq qui n’a pas chanté à l’aube a été dévoré par le chat», nous apprend notre bon proverbe local.
J’attendais de lui qu’il organise une administration territoriale en vue d’une meilleure gestion des affaires locales et d’une création d’emplois réels au niveau local, dans le pays réel. Mais, ceci n’est pas inscrit dans son agenda. Je croyais qu’il allait nous rendre notre fierté de Comoriens, en interdisant la vente de notre nationalité comorienne à des étrangers, en interdisant le vagabondage international des données biométriques des Comoriens (y compris des siennes), suite à un honteux marché d’impression de nos passeports par des Syriens et des Libanais, en Belgique, alors qu’il suffirait que les Comores achètent une foutue imprimante, qui ne coûte rien, pour nous mettre tous à l’abri de risques incommensurables. Mais, il ne s’y sent pas concerné. Pour une imprimante de 100.000 francs comoriens, il s’enferme dans le simplisme démagogique que lui a enseigné son ancien mentor Ahmed Sambi.
Cette présidence, honteuse, blesse ma sensibilité de Comorien, et ma dignité de Mohélien. Cette présidence, qui devait être un motif de fierté mohélienne, est devenue un facteur de gêne et de honte pour les «mauvais» Mohéliens, un vecteur d’appauvrissement national, en tout cas, la cause de beaucoup de malheurs, comme en témoignent la montée des meurtres non élucidés et le «refus des manguiers d’avoir ne serait-ce que des fleurs», comme on dit désormais à la Grande-Comore. Cette présidence produit un goût de cendre dans la bouche. Elle a un goût de mort et de désolation.
Des milliers de Mohéliens et de Mohéliennes se sentent insultés, du fait de cette présidence, qu’ils trouvent indéfendable. Alors que le pays est en plein naufrage, misère et médiocrité, les Mohéliens se sentent montrés du doigt, plus méprisés qu’avant. Ce que mes frères et sœurs des autres îles me disent à ce propos me soulève le cœur. J’aurais trouvé de circonstances atténuantes au Président de la République s’il s’était entouré des cadres les plus compétents des Comores. Mais, au lieu de cela, il continue, tête baissée vers l’échec, sans aucune possibilité de redressement. Quand on attire son attention sur quelque chose de sérieux ou de grave, il se réfugie derrière sa sempiternelle réaction: «Crois-tu vraiment que je suis bête?». Il oublie que gouverner n’est pas une promenade de santé, mais une responsabilité. Les nominations auxquelles il précède sont tout simplement révélatrices d’un échec total. Hamada Madi Boléro maintient sa tête dans l’eau et ne l’aide pas à faire mieux qu’avant. C’est l’échec.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Jeudi 13 mars 2014.