Les cérémonies de commémoration de la tuerie du 7 février 2009, à Madagascar, se sont tenues en présence de l’ancien président de la transi...
Les cérémonies de commémoration de la tuerie du 7 février 2009, à Madagascar, se sont tenues en présence de l’ancien président de la transition, Andry Rajoelina, mais en l’absence remarquée d’Hery Rajaonarimampianina, le nouveau président, qui s’est fait représenter.
Le samedi 7 février 2009, la garde de l'ancien président Marc
Ravalomanana a tiré sur la foule des partisans d'Andry Rajoelina, alors
maire d'Antananarivo et leader de ce qui était appelé la « révolution orange ». C’est cet évènement
qui a provoqué la chute de Marc Ravalomanana, un mois plus tard, et son
départ en exil, ainsi que l'avènement du régime de transition qui s’est
terminé il y a quelques semaines, avec l'élection du président Hery
Rajaonarimampianina.Cette année, contrairement à l'habitude, la cérémonie de commémoration ne s'est pas tenue en plein air, près de la stèle qui commémore les victimes du 7 février 2009, juste devant le palais présidentielle. Cette fois, c’est dans le palais des sports de Mahasina que s’est déroulée la cérémonie qui était, cette année, très politique.
Plusieurs milliers de personnes qui ha billées aux couleurs du Mapar - majoritaire à l'Assemblée malgache-, ont acclamé Andry Rajoelina sur le morceau Conquest of Paradise de Vangelis, l'hymne de la « révolution orange », de 2009.
L'ancien président de la Transition n’a pas fait de discours, laissant certains barons du régime de Transition, et ses députés le faire pour lui. L'un d’entre eux demandera à mots à peine couverts à l'absent du jour, le président Hery Rajaonarimampianina, de ne pas tourner le dos à la révolution orange.
Andry Rajoelina « toujours là »
« Je suis toujours là pour protéger la lutte populaire que j'ai mené à Madagascar. Il ne faut pas que cette lutte soit déviée », a prévenu Andry Rajoelina, à la sortie du meeting. Interrogé sur sa volonté de devenir Premier Ministre, Andry Rajoelina répond, en malgache, que c'est à son parti, le Mapar, de désigner un Premier ministre. Le Mapar, qui tient une réunion jusqu’à ce samedi sur ce sujet, justement.
Une demi-heure après la cérémonie au palais des sports, une partie de la foule s’est rassemblé devant la stèle érigée en mémoire des 36 victimes du 7 février 2009. Des députés du Mapar se succèdent, pour déposer des fleurs.
L'association des victimes veut une représentation politique
« C'est notre cinquième anniversaire de l'association des victimes du 7 février 2009. Si, parallèlement, il y a une couverture politique de l'autre côté, où est le problème ? », intervient Justinien Laurent Razafinivelo, doyen de l’association des victimes, l'AV7.
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Les victimes du 7 février 2009 considèrent que c'est grâce à elles que le régime de Transition a pu s'installer, mais aussi, qu'Hery Rajaonarimampianina a été élu. Et l'association a des revendications, politiques : « Nous souhaitons que l'AV7 soit représentée au sein du gouvernement, et au sein de la présidence », insiste Justinien Laurent Razafinivelo. Par RFI