Les propos rapportés ce jeudi par un journal koweïtien, faisant état d'une candidature de l'homme fort de l'Égypte, à la présid...
Les propos rapportés ce jeudi par un journal koweïtien, faisant état d'une candidature de l'homme fort de l'Égypte, à la présidentielle d'avril, seraient une «mauvaise interprétation».
Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi réserve l'annonce de sa
candidature éventuelle au seul «peuple égyptien», a indiqué l'armée ce
jeudi. Dans des propos attribués à M. Sissi, nouvel homme fort de
l'Égypte depuis qu'il a destitué le président islamiste élu Mohamed Morsi, le quotidien koweïtien Al-Seyassah assurait jeudi qu'il annonçait sa candidature.
Dans un communiqué, l'armée ne dément pas qu'il le fera, mais assure
que le maréchal ne l'a pas dit de manière «directe» au journal.
L'armée a mandaté M. Sissi
la semaine dernière pour se présenter à la présidentielle, mais il doit
d'abord prendre sa retraite de militaire pour postuler à la
magistrature suprême. «Ce qui a été rapporté par le journal koweïtien
Al-Seyassah relève de l'interprétation et pas de citations directes du
maréchal Sissi», affirme le porte-parole de l'armée, le colonel Ahmed
Aly, dans le communiqué. «La décision de se présenter ou non à la
présidentielle est une décision personnelle que le maréchal Sissi
prendra devant le peuple égyptien lui-même et personne d'autre, en
s'exprimant de façon claire et directe, sans ambiguïtés», insiste le
texte.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé que la
présidentielle se tiendrait sous trois mois et avant les législatives,
un calendrier taillé sur mesure pour le militaire devenu en sept mois la
personnalité la plus populaire du pays. Il vient d'être élevé au grade
le plus élevé de l'armée, un honneur vu par plusieurs hauts responsables
comme un «au revoir» de l'armée à son chef, qui devra quitter ses
fonctions au sein de l'institution militaire avant de déposer sa
candidature, comme le stipule la Constitution.
(L'essentiel/AFP)