A Marseille, plusieurs cadres du Modem ont choisi de rallier la candidature de Patrick Menucci, le candidat du Parti socialiste, sans l...
A Marseille, plusieurs cadres du Modem ont choisi de rallier la
candidature de Patrick Menucci, le candidat du Parti socialiste, sans
l'accord de leur leader, François Bayrou. Saïd Ahamada, natif de La
Réunion a ainsi rejoint la liste de la PS Samia Ghali, dans les
quartiers nord.
A Marseille, à la veille des élections municipales des 23 et 30
mars prochain, on ne s'ennuie pas. Après la candidature de Pape Diouf,
l'ancien président de l'Olympique de Marseille de 2005 à 2009, c'est au
tour du MODEM
de faire parler de lui. Le parti de François Bayrou est pris dans ses
contradictions, balançant entre la gauche et la droite, sans vraiment
trouver son centre. A Marseille, ses deux leaders, l'ex -vert Jean-Luc Bennahmias, et Christophe Madrolle ont cette fois tranché. Pour eux, ce sera Patrick Menucci et le Parti socialiste qu'ils soutiendront dans cette campagne.
Pour le comorien, Saïd Ahama, du MODEM, c'est un bon choix. "On ne peut pas continuer comme ça, à Marseille. La ville est coupée en deux. Au nord, les pauvres vivent dans des mauvaises conditions avec des jeunes régulièrement tués à la kalachnikov. 18 ans de Gaudin, c'est trop ! Conclue Saïd Ahamada.
Ce natif de La Réunion milite au MODEM ainsi qu'au sein du Collectif des indignés de la cité phocéenne qui rassemble principalement des originaires des Comores.
Le 3 février dernier, quand Pape Diouf a annoncé sa candidature pour la mairie de Marseille, Saïd Ahamada était enthousiaste. "C'est quelqu'un qui nous ressemble. Il va renverser la table et donner un peu de souffle à la politique marseillaise". Quelques semaines plus tard, ce haut fonctionnaire se désole. "La campagne de Pape Diouf ne démarre pas. Les gens du Sursaut, une association rassemblant d'ex-membres du PS ont complètement pris la main sur cette candidature. Il n'y a donc malheureusement pas eu de discussions avec le MODEM et le collectif. Moi, ils m'ont proposé de me présenter contre Samia Ghali, dans les quartiers nord, mais je n'en avais pas du tout envie, pas dans ces conditions".
Pendant ce temps, le PS n'a pas traîné et les discussions qui n'ont jamais été coupées avec le MODEM ont cette fois abouti à un accord. Christophe Madrolle, numéro 2 du MODEM sera en principe 4e de la liste de la Ministre PS, Marie-Arlette Carlotti dans les 4e et 5e arrondissements. Saïd Ahamada ira, de son côté, rejoindre Samia Ghali, candidate PS à la mairie des 15e et 16e arrondissements de Marseille.
Ce natif de La Réunion, s'avoue enthousiaste à l'idée de soutenir la candidature de Samia Ghali. "Elle a montré lors des primaires que l'on pouvait faire bouger son parti. C'est vraiment une bosseuse, elle fait du porte-à-porte tous les jours. C'est impressionnant, je ne vois pas là de clientélisme, mais au contraire, une très bonne connaissance du terrain". Saïd Ahamada souligne que sa candidature, il la doit beaucoup aux indignés de la cité phocéenne. Ce collectif pousse à ce que les grands partis politiques prennent enfin en compte la communauté comorienne de Marseille qui représente + de 80 000 personnes.
François Bayrou a fait savoir qu'il voyait d'un mauvais œil ce ralliement de 12 cadres du MODEM marseillais au PS. Son parti est déchiré localement. Certains, comme Childéric Muller ont choisi Jean-Claude Gaudin. Pour Saïd Ahamada, "Nous sommes restés fidèles avec Jean-Luc Bennahmias à la ligne du MODEM en 2008. François Bayrou n'est pas très cohérent et c'est surtout sa conquête de la mairie de Pau et son alliance avec l'UMP qui le préoccupe".
"18 ans de gaudin, c'est trop !"
Pour le comorien, Saïd Ahama, du MODEM, c'est un bon choix. "On ne peut pas continuer comme ça, à Marseille. La ville est coupée en deux. Au nord, les pauvres vivent dans des mauvaises conditions avec des jeunes régulièrement tués à la kalachnikov. 18 ans de Gaudin, c'est trop ! Conclue Saïd Ahamada.
Ce natif de La Réunion milite au MODEM ainsi qu'au sein du Collectif des indignés de la cité phocéenne qui rassemble principalement des originaires des Comores.
La candidature de Pape Diouf
Le 3 février dernier, quand Pape Diouf a annoncé sa candidature pour la mairie de Marseille, Saïd Ahamada était enthousiaste. "C'est quelqu'un qui nous ressemble. Il va renverser la table et donner un peu de souffle à la politique marseillaise". Quelques semaines plus tard, ce haut fonctionnaire se désole. "La campagne de Pape Diouf ne démarre pas. Les gens du Sursaut, une association rassemblant d'ex-membres du PS ont complètement pris la main sur cette candidature. Il n'y a donc malheureusement pas eu de discussions avec le MODEM et le collectif. Moi, ils m'ont proposé de me présenter contre Samia Ghali, dans les quartiers nord, mais je n'en avais pas du tout envie, pas dans ces conditions".
Le MODEM s'allie au PS à Marseille
Pendant ce temps, le PS n'a pas traîné et les discussions qui n'ont jamais été coupées avec le MODEM ont cette fois abouti à un accord. Christophe Madrolle, numéro 2 du MODEM sera en principe 4e de la liste de la Ministre PS, Marie-Arlette Carlotti dans les 4e et 5e arrondissements. Saïd Ahamada ira, de son côté, rejoindre Samia Ghali, candidate PS à la mairie des 15e et 16e arrondissements de Marseille.
"Sami Ghali, une bosseuse"
Ce natif de La Réunion, s'avoue enthousiaste à l'idée de soutenir la candidature de Samia Ghali. "Elle a montré lors des primaires que l'on pouvait faire bouger son parti. C'est vraiment une bosseuse, elle fait du porte-à-porte tous les jours. C'est impressionnant, je ne vois pas là de clientélisme, mais au contraire, une très bonne connaissance du terrain". Saïd Ahamada souligne que sa candidature, il la doit beaucoup aux indignés de la cité phocéenne. Ce collectif pousse à ce que les grands partis politiques prennent enfin en compte la communauté comorienne de Marseille qui représente + de 80 000 personnes.
François Bayrou et Pau
François Bayrou a fait savoir qu'il voyait d'un mauvais œil ce ralliement de 12 cadres du MODEM marseillais au PS. Son parti est déchiré localement. Certains, comme Childéric Muller ont choisi Jean-Claude Gaudin. Pour Saïd Ahamada, "Nous sommes restés fidèles avec Jean-Luc Bennahmias à la ligne du MODEM en 2008. François Bayrou n'est pas très cohérent et c'est surtout sa conquête de la mairie de Pau et son alliance avec l'UMP qui le préoccupe".