Le chef des «Chemises rouges» remplace le chef des «Chemises jaunes» De guerre lasse, ce vendredi 17 janvier 2014, Oumara Mgomri, jusqu...
Le chef des «Chemises rouges» remplace le chef des «Chemises jaunes»
De guerre lasse, ce vendredi 17 janvier 2014, Oumara Mgomri, jusqu’alors Directeur général de la MAMWÉ, a été limogé. Enfin! C’était la conséquence logique d’une situation de crise dans laquelle il avait maintenu la Société comorienne d’Eau et d’Électricité pendant des mois, sans arriver à la tirer du drame dans lequel celle-ci a été plongée depuis des années, par l’incurie et la concussion des dirigeants. Pourtant, au moment de son limogeage, le bon Oumara Mgomri osera déclarer à la face des Comoriens que tout allait bien au sein d’une entreprise publique qui n’arrive plus à fournir ni eau, ni électricité. Cela s’appelle la méthode Couet, cette forme d’autosuggestion fondée sur l’autohypnose par laquelle une personne veut entraîner sa propre adhésion à des idées dites «positives». En d’autres termes, on se raconte des mensonges et on fait tout pour y croire.
Jeudi 16 janvier 2014, soit un jour avant son limogeage, Oumara Mgomri, sentant sa fin venir à la tête de la MAMWÉ, et toute honte bue, avait organisé une conférence de presse pour débiter un tissu de mensonges éhontés relatifs au «bilan positif» de sa gouvernance à la MAMWÉ. Il est allé jusqu’à crier le mensonge sur une amélioration de 38% du chiffre d’affaires de la société moribonde, avant de lancer à la cantonade: «Tout responsable d’une société, publique ou privée, souhaiterait avoir ce chiffre». Dieu t’entende, mon frère! Notre menteur national qui, visiblement vit à Malibu et à Santa Barbara, en Californie, avait osé affirmer: «Il n’y a pas de délestage à Moroni. La capitale est éclairée 24 heures sur 24. Mais, il n’empêche qu’il peut y avoir des problèmes techniques qui font qu’il y a des coupures régulières, et les périphériques sont éclairées 6 heures par jour tous les soirs». On croirait entendre Pol Pot déclarer, des années après le génocide du Cambodge (2 millions de morts): «Nous avons peut-être commis des erreurs». Tout est dans le «peut-être».
Gagné par la pudeur sémantique, le même Oumara Mgomri en fait de belles quand il déclare, toujours toute honte bue: «Depuis mars, il y a des coupures intempestives et non des délestages». Où est la différence, cher Professeur? Où est cette différence à partir du moment où les Comoriens se retrouvent dans les ténèbres? Éclairez notre lanterne ou taisez-vous!
Exit donc Oumara Mgomri. Et c’est alors que le brave Ibrahim Mzé Abdallah est nommé à la tête de la MAMWÉ. Dès sa nomination, notre correspondant à Moroni a résumé toute l’ambiguïté de la situation par une question: «Comment peut-on virer un homme à l’Autorité nationale des Régulations des Technologies de l’Information et de la Communication pour ses dossiers controversés et sa mauvaise gestion et venir le nommer dans une société morte comme la MAMWÉ?». Il ne s’agit nullement de calomnies. En effet, on est mort de rire en lisant sous la plume d’Ali Mmadi, repris par la blogosphère comorienne, que «le gouvernement fait un choix très discutable. Ibrahim Mzé Abdallah, ancien Directeur général de l’ANRTIC après avoir été Directeur des Nouvelles Technologies à Comores Télécom. À l’ANRTIC, Ibrahim Mzé n’a fait que deux ans et demi au lieu des quatre ans prévus par les statuts de la société. Et c’est l’actuel chef de l’État qui l’a fait remplacer par Mohamed Said Alfeine. Et pour cause, Ibrahim Mzé Abdallah a été soupçonné de malversations liées à la vente des numéros de téléphones comoriens, et de faire de l’ANRTIC un réseau de trafics de visas vers l’Europe. C’est aussi l’homme de l’affaire Vocalpad sous la présidence Sambi. Il est vrai qu’aucune action judiciaire n’a été engagée à son encontre pour élucider ces dossiers, mais le gouvernement qui l’a mis à la porte de l’ANRTIC devait comprendre que le remettre à la tête d’une autre société aussi ébranlée que la MAMWÉ, ce n’est pas rassurant aux yeux de la population. Et puis c’est un risque énorme de tirer encore la société vers le bas».
C’est tout simplement hallucinant et hallucinogène. Qui plus est, le journal Al Fajr affirme que la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) a diligenté une enquête très sérieuse contre Ibrahim Mzé Abdallah pour sa gestion entièrement et totalement catastrophique à la tête de l’ANRTIC. Répétons: c’est tout simplement hallucinant et hallucinogène. Ce n’est pas un bon signe donné aux Comoriens, mais une prime à la mauvaise gouvernance. «Comme tu as été un mauvais garçon par le passé, on te récompense pour ton comportement de mauvais garçon et t’encourage à rester un mauvais garçon. Tant que tu es un mauvais garçon, tu continueras à bénéficier de notre haute sollicitude». C’est ça, le message adressé à Ibrahim Mzé Abdallah.
Qu’on se le dise. Le débarquement d’Oumara Mgomri était logique et attendu. Les Comoriens n’en peuvent plus. Ils sont fatigués par les «délestages ou coupures intempestives» chers à Oumara Mgomri. Un «Printemps Ylang-ylang» est même lancé par la société civile pour protester contre les mauvaises manières de la MAMWÉ. Avec courage, la population a lancé un mouvement de refus de paiement des factures de la MAMWÉ, une société qui ne fait pas son travail. Oumara Mgomri peut se jeter des fleurs, mais nous avons une seule question à lui poser: est-ce que ce qui compte aujourd’hui, ce sont des statistiques truquées qu’il débite ou la vie des Comoriens dans les ténèbres? On ne peut pas mentir aux gens qui sont dans le noir en leur disant que tout va bien et que «depuis mars, il y a des coupures intempestives et non des délestages». Ce que les Comoriens voient, ce sont les ténèbres. Toutes les autres considérations relèvent de la pure sémantique.
Un nostalgique du temps passé peut toujours se poser la question suivante: pourquoi sous les Présidents Ahmed Abdallah et Saïd Mohamed Djohar, les Comoriens n’étaient jamais soumis à des conditions de vie médiévales les obligeant à vivre dans le noir? C’est à travers cette question que les Comoriens trouveront les voies et moyens de sortir des ténèbres, au lieu d’assister à une valse de Directeurs généraux à la tête de la MAMWÉ?
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 22 janvier 2014.
Gagné par la pudeur sémantique, le même Oumara Mgomri en fait de belles quand il déclare, toujours toute honte bue: «Depuis mars, il y a des coupures intempestives et non des délestages». Où est la différence, cher Professeur? Où est cette différence à partir du moment où les Comoriens se retrouvent dans les ténèbres? Éclairez notre lanterne ou taisez-vous!
Exit donc Oumara Mgomri. Et c’est alors que le brave Ibrahim Mzé Abdallah est nommé à la tête de la MAMWÉ. Dès sa nomination, notre correspondant à Moroni a résumé toute l’ambiguïté de la situation par une question: «Comment peut-on virer un homme à l’Autorité nationale des Régulations des Technologies de l’Information et de la Communication pour ses dossiers controversés et sa mauvaise gestion et venir le nommer dans une société morte comme la MAMWÉ?». Il ne s’agit nullement de calomnies. En effet, on est mort de rire en lisant sous la plume d’Ali Mmadi, repris par la blogosphère comorienne, que «le gouvernement fait un choix très discutable. Ibrahim Mzé Abdallah, ancien Directeur général de l’ANRTIC après avoir été Directeur des Nouvelles Technologies à Comores Télécom. À l’ANRTIC, Ibrahim Mzé n’a fait que deux ans et demi au lieu des quatre ans prévus par les statuts de la société. Et c’est l’actuel chef de l’État qui l’a fait remplacer par Mohamed Said Alfeine. Et pour cause, Ibrahim Mzé Abdallah a été soupçonné de malversations liées à la vente des numéros de téléphones comoriens, et de faire de l’ANRTIC un réseau de trafics de visas vers l’Europe. C’est aussi l’homme de l’affaire Vocalpad sous la présidence Sambi. Il est vrai qu’aucune action judiciaire n’a été engagée à son encontre pour élucider ces dossiers, mais le gouvernement qui l’a mis à la porte de l’ANRTIC devait comprendre que le remettre à la tête d’une autre société aussi ébranlée que la MAMWÉ, ce n’est pas rassurant aux yeux de la population. Et puis c’est un risque énorme de tirer encore la société vers le bas».
C’est tout simplement hallucinant et hallucinogène. Qui plus est, le journal Al Fajr affirme que la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) a diligenté une enquête très sérieuse contre Ibrahim Mzé Abdallah pour sa gestion entièrement et totalement catastrophique à la tête de l’ANRTIC. Répétons: c’est tout simplement hallucinant et hallucinogène. Ce n’est pas un bon signe donné aux Comoriens, mais une prime à la mauvaise gouvernance. «Comme tu as été un mauvais garçon par le passé, on te récompense pour ton comportement de mauvais garçon et t’encourage à rester un mauvais garçon. Tant que tu es un mauvais garçon, tu continueras à bénéficier de notre haute sollicitude». C’est ça, le message adressé à Ibrahim Mzé Abdallah.
Qu’on se le dise. Le débarquement d’Oumara Mgomri était logique et attendu. Les Comoriens n’en peuvent plus. Ils sont fatigués par les «délestages ou coupures intempestives» chers à Oumara Mgomri. Un «Printemps Ylang-ylang» est même lancé par la société civile pour protester contre les mauvaises manières de la MAMWÉ. Avec courage, la population a lancé un mouvement de refus de paiement des factures de la MAMWÉ, une société qui ne fait pas son travail. Oumara Mgomri peut se jeter des fleurs, mais nous avons une seule question à lui poser: est-ce que ce qui compte aujourd’hui, ce sont des statistiques truquées qu’il débite ou la vie des Comoriens dans les ténèbres? On ne peut pas mentir aux gens qui sont dans le noir en leur disant que tout va bien et que «depuis mars, il y a des coupures intempestives et non des délestages». Ce que les Comoriens voient, ce sont les ténèbres. Toutes les autres considérations relèvent de la pure sémantique.
Un nostalgique du temps passé peut toujours se poser la question suivante: pourquoi sous les Présidents Ahmed Abdallah et Saïd Mohamed Djohar, les Comoriens n’étaient jamais soumis à des conditions de vie médiévales les obligeant à vivre dans le noir? C’est à travers cette question que les Comoriens trouveront les voies et moyens de sortir des ténèbres, au lieu d’assister à une valse de Directeurs généraux à la tête de la MAMWÉ?
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 22 janvier 2014.