(Agence Ecofin) - Les grandes métropoles africaines qui devraient voir leur population augmenter fortement, avec 300 millions d'...
(Agence
Ecofin) - Les grandes métropoles africaines qui devraient voir leur
population augmenter fortement, avec 300 millions d'habitants en plus
d’ici 2030, seront «le prochain grand marché de consommation de masse dans le monde», souligne un rapport publié le 8 novembre par le cabinet Oxford Economics. Intitulé «Continent remarquable: les opportunités futures dans les villes africaines»,
ce rapport révèle que la croissance économique en Afrique devrait
dépasser d’ici 2030 celles de l’Asie, de l’Amérique latine et de la
Russie.
De
2012 à 2030, la hausse du PIB annuel du continent serait ainsi
légèrement supérieure à celles de l'Asie, à 4,8% en moyenne par an,
contre 4,6%. Et les grands centres urbains deviendront le principal
moteur de cette croissance économique rapide. Aujourd'hui, les 96
grandes villes africaines réparties sur 43 pays étudiées par Oxford
Economics représentent près de 36% du PIB total du continent, soit
environ 700 milliards de dollars. En 2030, le PIB de ces villes va plus
que doubler, pour atteindre 1700 milliards de dollars, selon les
projections du cabinet indépendant leader en prévisions économiques et
en études quantitatives.
Cette
hausse du PIB sera accompagnée par un boom démographique. La plupart
des 96 villes africaines étudiées vont voir leur population augmenter
très fortement. 51% de ces villes connaîtront une croissance
démographique de plus de 50% d'ici 2030.
En
2030, la ville la plus peuplée serait Lagos, la plus importante sur le
plan économique serait Johannesburg et la plus riche par habitant serait
Libreville.
Selon
Oxford Economics, les cinq villes à plus forte croissance seront
Johannesburg (Afrique du Sud), Le Caire (Egypte), Luanda (Angola), Lagos
(Nigeria) et Le Cap (Afrique du Sud).
Le
nombre d’habitants de Lagos va ainsi plus que doubler d’ici 2030, pour
atteindre 25 millions d’âmes. Ce sera alors la plus grande ville du
continent. Au total, les grandes villes africaines vont compter 300
millions de personnes en plus, dans dix-sept ans. La hausse du PIB et ce
boom démographique que connaîtront les métropoles africaines vont
engendrer une explosion de la consommation. «Le volume total des
dépenses dans les grandes villes africaines grimpera à 1000 milliards de
dollars en 2030, faisant de ces villes la dernière frontière du marché
de consommation de masse dans le monde», a déclaré Adrian Cooper, PDG d'Oxford Economics.
Les
dépenses liées à la consommation devraient doubler dans des villes
comme Johannesburg et le Caire d'ici 2030. Des villes actuellement
moins importantes en termes de taille comme
Luanda et Huambo en Angola, et à Abuja au Nigeria verront leurs dépenses multipliées par trois ou cinq.Le type de dépenses devrait aussi varier d’une ville à l’autre.
A
Lagos, la nouvelle classe moyenne achètera surtout des produits de
première nécessité. D’ici 2030, chaque habitant devrait ainsi doubler
ses dépenses de nourriture.
A
Luanda, en revanche, où la classe moyenne devrait être un peu plus
aisée, le niveau des dépenses alimentaires devrait diminuer de moitié
par rapport à la consommation totale, tout en continuant à croître en
terme absolu. Les dépenses dans les restaurants, les hôtels et les
activités de loisirs devraient, elles, être multipliées par dix dans la
capitale angolaise.
Cette
analyse des futurs types de consommateurs, ville par ville, sur le
continent le plus prometteur au monde, est une vraie mine d’or pour les
sociétés qui ont des ambitions en Afrique.