Abou Achirafi Ali Bacar déprime, ses complices visés par un mandat d'arrêt. Les nouvelles sont très mauvaises pour le sémillant et expl...
Abou Achirafi Ali Bacar déprime, ses complices visés par un mandat d'arrêt.
Les nouvelles sont très mauvaises pour le sémillant et explosif Abou Achirafi Ali Bacar, l'ancien chef de la DNST, aujourd'hui entre les mains du juge. L'échec de sa tentative d'évasion vers Anjouan l'a rendu encore plus irascible, et il est passé de la déprime à la dépression nerveuse, et cette fois, il ne s'agit plus de sa fameuse maladie diplomatique. Le pauvre. Allons, allons. Il n'est pas question de le faire psychanalyser et de dire pompeusement que son état mental ne lui permet pas de supporter la prison; il doit rendre des comptes à la «Justice», et il est attendu de cette dernière du concret. Pour une fois, celle-ci se sait dans l'impasse parce que la moindre reculade fera imploser les Comores comme une pastèque d'Andalousie trop mûre. Le chef de l'État sait qu'il joue gros sur cette affaire et que les choses sont allées tellement loin qu'aucun traitement de faveur ne pourrait être envisagé pour le délinquant de luxe. Ses maîtres du Moyen-Orient, qui lui ont tiré les oreilles, suivent l'affaire avec délectation, et comme le chef de l'État sait qu'ils ont cette étonnante capacité à gonfler son portemonnaie, il joue le jeu. «Mektoub»...
C'est le Destin. C'était écrit…
Le problème avec l'homme de Bandrani Mtsangani, ville dont certains habitants menacent de sévir contre le Président Ikililou Dhoinine pour l'arrestation dorée d'Abou Achirafi Ali Bacar, c'est que, en homme habitué à donner des ordres et à être obéi au doigt et à l'œil, se retrouver dans la peau du délinquant – et il est un délinquant – crée de gros problèmes dans le cerveau. Et, ça, l'ami Abou Achirafi Ali Bacar ne le supporte pas. Au départ, il a déprimé car même s'il a beaucoup d'argent bien planqué, et même si les autorités comoriennes se fichent comme d'une guigne de la honte et de l'opprobre, il sait qu'il est sali à jamais car il est la première autorité de ce niveau à être livrée avec une rare férocité à une opinion publique très déchaînée. En plus, son statut d'autorité devant assurer la sécurité des Comoriens et ayant agi contre celle-ci le discrédite de manière encore plus profonde.
En même temps, il y a un lascar qui, malgré les millions de francs comoriens qu'il a ramassés dans cette scabreuse affaire, se sent aujourd'hui dans de beaux draps. Ce zig est Zoubert Ahmed Soufiane, l'ancien Ambassadeur des Comores au Qatar, et magicien du trafic parallèle de passeports et de pavillons de complaisance comoriens. Un teigneux. Mauvais comme la gale. D'une rapacité et d'une cupidité à faire pâlir de jalousie et de honte Mobutu Sese Seko dans sa tombe, à Akkari, Rabat, Maroc. Mais, aujourd'hui, les Comores envisagent de lancer un mandat d'arrêt international contre lui. Quelques pressions sont exercées ici et là. Le ministère des Relations extérieures doit prendre les mesures qu'il faut pour le lancement du mandat d'arrêt international tant attendu par les Comoriens qui aiment et chérissent leur beau pays de manière sincère.
Mais, les Comores sont les Comores et resteront les Comores. Personne ne les empêchera de rester les Comores, c'est-à-dire un pays insulaire dans lequel l'insularité l'emporte sur toute considération nationale et patriotique. Et c'est ainsi que si un mandat d'arrêt est lancé contre l'Anjouanais Zoubert Ahmed Soufiane et que le Grand-Comorien Ahamada Abdallah, ancien ministre de l'Intérieur, qui ne pouvait pas ne pas savoir, n'est pas également poursuivi, le pays va se retrouver, une fois de plus, avec une patate chaude insulaire à la main. De fait, les autorités gambergent sec et cherchent les moyens de régler l'affaire. De toute manière, il est impossible pour Ahamada Abdallah de ne pas sombrer dans cette affaire. Lui aussi va plonger. Affaire à suivre…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 18 novembre 2013.
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