Des centaines de personnes étaient réunies mercredi soir à la Mutualité à l'appel du PS pour "défendre la République contre les ext...
Des centaines de personnes étaient réunies mercredi soir à la Mutualité à l'appel du PS pour "défendre la République contre les extrémismes".
Christiane Taubira a retrouvé le sourire, mercredi soir à la Mutualité. La garde des Sceaux a reçu un accueil triomphal des centaines de personnes réunies à l'appel du PS pour "défendre la République contre les extrémismes".
"Ils commencent par vilipender les apparences, ils commencent ainsi par la différence qu'ils voient et ils finissent par celle qu'ils imaginent. Et ils mettent tout le monde et chacun en danger", a lancé la ministre, déclarant ne vouloir réserver dans son intervention que "deux minutes aux racistes, aux antisémites, aux xénophobes..." "La nation n'est pas le bien de ces égoïstes compulsifs, elle n'est pas le bien de ces archaïques, elle n'est pas le bien de ces obsédés de l'ennemi", a-t-elle ajouté, fréquemment interrompue par les applaudissements, fustigeant enfin ceux qui veulent remplacer le "patriotisme de fierté" par un "nationalisme de xénophobie". "Voilà pourquoi, nous ne nous laisserons pas faire. Nous continuerons à leur barrer la route", a-t-elle poursuivi en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur de la République et notamment de son école.
Christiane Taubira a été victime récemment de dérapages à caractère raciste, qui ont suscité une vaste vague d'indignation dans la classe politique. Minute l'avait qualifiée le 12 novembre de "maligne comme un singe". La présidente du Front national Marine Le Pen avait réagi en qualifiant cette une de l'hebdomadaire d'extrême droite d'"archi nulle". Matignon a saisi le procureur de la République de Paris devant ces "faits susceptibles de constituer (une) infraction d'injure publique à caractère racial". Minute faisait écho à un dérapage d'une candidate FN dans les Ardennes, Anne-Sophie Leclere, qui avait eu recours à une métaphore similaire. Elle devrait être exclue bientôt du FN.
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a rendu hommage à la "France fraternelle et métissée". "Nous assistons à une véritable offensive réactionnaire et antirépublicaine de la part d'un bloc droitier, d'un Tea Party à la française, dont un des terreaux a été la Manif pour tous et qui se construit contre l'égalité des droits, contre les étrangers, contre l'impôt citoyen, contre toutes les valeurs des Lumières et de la République", a souligné le responsable socialiste. "La France n'est pas raciste, mais en ces temps de crise économique, sociale, morale, les dirigeants de l'extrême droite xénophobe et raciste ne se sont jamais sentis aussi forts", a-t-il ajouté. "Le masque de cire de Marine Le Pen est en train de fondre et l'on retrouve le vrai visage du FN, celui de son père ! Alors, qu'on ne vienne pas nous dire que le FN a changé", a poursuivi Harlem Désir.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, revenu dans la soirée du sommet franco-espagnol, était présent ainsi que le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, et Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris. Plusieurs représentants des formations de la majorité ont pris la parole tour à tour, comme le président du Parti des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel-Baylet, et celui le président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Robert Hue. Le sénateur d'Europe Écologie-Les Verts Jean-Vincent Placé est également intervenu, prônant un "nouvel humanisme cosmopolite".
Des militants ont exprimé à l'AFP leur satisfaction de la tenue de ce meeting, Frédéric Londé déplorant toutefois qu'il se tienne "un peu tard" après les attaques contre Christiane Taubira, perpétrées contre "une femme et une femme de couleur". Il a dénoncé "ceux qui considèrent que la République doit être blanche". La façon dont la garde des Sceaux a été traitée "est absolument ignoble", a renchéri Nathalie Vallé, déclarant avoir "extrêmement peur de la montée de l'extrême droite". "Ce meeting tombe à pic. La politique n'est pas seulement un budget. C'est apprendre aussi le respect des autres", a ajouté une troisième militante. D'origine guyanaise, ex-candidate à la présidentielle de 2002 sous l'étiquette PRG, Christiane Taubira a soutenu la loi sur le mariage homosexuel.
Depuis août, les socialistes battent le rappel sur la nécessité de lutter contre le FN, aussi bien sur le plan des valeurs que sur le plan programmatique, alors qu'approchent les échéances électorales de 2014. Le PS avait organisé ainsi début octobre un meeting similaire pour dénoncer le FN. Le parti prépare aussi un argumentaire destiné à ses militants pour répondre à ceux qui sont tentés de voter pour le FN aux municipales et aux européennes. Le parti de Marine Le Pen a le vent en poupe selon les derniers sondages. Selon l'un d'eux, publié lundi par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), 42 % des Français n'excluent pas de voter pour une liste soutenue par le FN aux municipales si l'occasion se présente dans leur ville.
Christiane Taubira a retrouvé le sourire, mercredi soir à la Mutualité. La garde des Sceaux a reçu un accueil triomphal des centaines de personnes réunies à l'appel du PS pour "défendre la République contre les extrémismes".
"Ils commencent par vilipender les apparences, ils commencent ainsi par la différence qu'ils voient et ils finissent par celle qu'ils imaginent. Et ils mettent tout le monde et chacun en danger", a lancé la ministre, déclarant ne vouloir réserver dans son intervention que "deux minutes aux racistes, aux antisémites, aux xénophobes..." "La nation n'est pas le bien de ces égoïstes compulsifs, elle n'est pas le bien de ces archaïques, elle n'est pas le bien de ces obsédés de l'ennemi", a-t-elle ajouté, fréquemment interrompue par les applaudissements, fustigeant enfin ceux qui veulent remplacer le "patriotisme de fierté" par un "nationalisme de xénophobie". "Voilà pourquoi, nous ne nous laisserons pas faire. Nous continuerons à leur barrer la route", a-t-elle poursuivi en se livrant à un vibrant plaidoyer en faveur de la République et notamment de son école.
Christiane Taubira a été victime récemment de dérapages à caractère raciste, qui ont suscité une vaste vague d'indignation dans la classe politique. Minute l'avait qualifiée le 12 novembre de "maligne comme un singe". La présidente du Front national Marine Le Pen avait réagi en qualifiant cette une de l'hebdomadaire d'extrême droite d'"archi nulle". Matignon a saisi le procureur de la République de Paris devant ces "faits susceptibles de constituer (une) infraction d'injure publique à caractère racial". Minute faisait écho à un dérapage d'une candidate FN dans les Ardennes, Anne-Sophie Leclere, qui avait eu recours à une métaphore similaire. Elle devrait être exclue bientôt du FN.
Désir, Valls, Peillon, Hidalgo...
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a rendu hommage à la "France fraternelle et métissée". "Nous assistons à une véritable offensive réactionnaire et antirépublicaine de la part d'un bloc droitier, d'un Tea Party à la française, dont un des terreaux a été la Manif pour tous et qui se construit contre l'égalité des droits, contre les étrangers, contre l'impôt citoyen, contre toutes les valeurs des Lumières et de la République", a souligné le responsable socialiste. "La France n'est pas raciste, mais en ces temps de crise économique, sociale, morale, les dirigeants de l'extrême droite xénophobe et raciste ne se sont jamais sentis aussi forts", a-t-il ajouté. "Le masque de cire de Marine Le Pen est en train de fondre et l'on retrouve le vrai visage du FN, celui de son père ! Alors, qu'on ne vienne pas nous dire que le FN a changé", a poursuivi Harlem Désir.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, revenu dans la soirée du sommet franco-espagnol, était présent ainsi que le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, et Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris. Plusieurs représentants des formations de la majorité ont pris la parole tour à tour, comme le président du Parti des radicaux de gauche (PRG), Jean-Michel-Baylet, et celui le président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Robert Hue. Le sénateur d'Europe Écologie-Les Verts Jean-Vincent Placé est également intervenu, prônant un "nouvel humanisme cosmopolite".
"Un peu tard"
Des militants ont exprimé à l'AFP leur satisfaction de la tenue de ce meeting, Frédéric Londé déplorant toutefois qu'il se tienne "un peu tard" après les attaques contre Christiane Taubira, perpétrées contre "une femme et une femme de couleur". Il a dénoncé "ceux qui considèrent que la République doit être blanche". La façon dont la garde des Sceaux a été traitée "est absolument ignoble", a renchéri Nathalie Vallé, déclarant avoir "extrêmement peur de la montée de l'extrême droite". "Ce meeting tombe à pic. La politique n'est pas seulement un budget. C'est apprendre aussi le respect des autres", a ajouté une troisième militante. D'origine guyanaise, ex-candidate à la présidentielle de 2002 sous l'étiquette PRG, Christiane Taubira a soutenu la loi sur le mariage homosexuel.
Depuis août, les socialistes battent le rappel sur la nécessité de lutter contre le FN, aussi bien sur le plan des valeurs que sur le plan programmatique, alors qu'approchent les échéances électorales de 2014. Le PS avait organisé ainsi début octobre un meeting similaire pour dénoncer le FN. Le parti prépare aussi un argumentaire destiné à ses militants pour répondre à ceux qui sont tentés de voter pour le FN aux municipales et aux européennes. Le parti de Marine Le Pen a le vent en poupe selon les derniers sondages. Selon l'un d'eux, publié lundi par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), 42 % des Français n'excluent pas de voter pour une liste soutenue par le FN aux municipales si l'occasion se présente dans leur ville.