Pluie de louanges laudateurs sur «Papa», «Le Soleil qui brille» et «Père nourricier». En Droit constitutionnel, on définit le ma...
Pluie de louanges laudateurs sur «Papa», «Le Soleil qui brille» et «Père nourricier».
de Dieu, le garant de tous les engagements pris par l’Homme devant son prochain. Or, curieusement, Ahmed Sambi, qui a promis tout et n’importe quoi, n’a pas tenu ses promesses.
Celui qui est présenté par ses propagandistes comme «Le Soleil qui brille» reste accroché à son credo selon lequel il ment aux Comoriens parce que ceux-ci aiment qu’on leur mente. Et c’est ainsi qu’on a assisté à la faillite humaine, morale et matérielle de sa présidence, de 2006 à 2011. Une faillite totale. Totale.
Tripatouillages de la Constitution pour convenance personnelle, vente de la nationalité et des passeports du peuple comorien à des étrangers, vente de passeports diplomatiques à des affairistes et aventuriers étrangers, vente de la représentation des Comores à l’UNESCO, vente de pavillons de complaisance, détournements massifs d’argent public et constitution d’une fortune personnelle allant de maisons à Mahajanga (Madagascar) et d’appartements à Dubaï et Paris, sans oublier les trois sociétés dont il est actionnaire majoritaire en Tanzanie, dont une grande cimenterie à Mtwara, introduction d’individus douteux aux Comores, vente du paradis, perte des illusions sur son projet le plus emblématique, celui de l’habitat, qui n’a jamais vu le jour alors que l’Arabie Saoudite a déboursé les fonds, dégradation de l’image et de la respectabilité des Comores à l’étranger, népotisme aggravé, notamment quand il s’agit de placer les proches les plus véreux et les plus corrompus aux postes stratégiques, fragilisation des institutions du pays, divisionnisme insulaire pour asseoir son pouvoir personnel, ignorance totale de toutes les règles de la comptabilité publique, fraude électorale lors du scrutin présidentiel et celui des parlementaires, égo démesuré, malgré le mal fait aux Comores et aux Comoriens, réclamation du titre officiel de «Guide suprême»…, tout ça est à mettre au passif d’un ancien Président qui a ruiné son pays et qui se croit indispensable, parce qu’il dispose de beaucoup d’argent et parce qu’il croit pouvoir acheter tout un peuple.
Or, pendant que les Comoriens sont en train de dire que leur pays a été laminé par les autorités qui l’ont dirigé et qu’il faut de nouvelles volontés et de nouvelles méthodes de travail, il ramène sa fraise, se dit candidat à l’élection présidentielle de 2016, alors qu’au niveau présidentiel, celle-ci n’est ouverte qu’aux Grands-Comoriens, selon les raisons qui ont conduit à l’instauration de la présidence tournante, surtout à la demande des Anjouanais, alors qu’il est lui-même Anjouanais. En même temps, les chantres de sa propagande s’acharnent à le présenter sous les traits de «Papa». Dans les messages personnalisés qu’ils envoient à des Comoriens, ils l’appellent «Papa» et le présentent sous les traits d’un homme qui ne veut plus entendre parler de pouvoir, alors que matin, midi et soir, il s’acharne à troubler la tranquillité des Comoriens par sa candidature, dont ne veulent pas entendre les Comoriens. En public, les mêmes propagandistes, prenant les Comoriens pour des moutons de Panurge, appellent leur idole «Mlezi», et cela pose problème.
En effet, appliqué à Ahmed Sambi, en tant que politicien, le mot «Mlezi» pose de grands et incommensurables problèmes parce qu’il signifie «Bon père de famille», «Père nourricier», «Père éducateur», etc. Or, à ce jour, Ahmed Sambi n’a pas nourri le peuple comorien, mais ses proches et lui-même. Il n’a rien fait pour améliorer les conditions de vie des Comoriens et pour atténuer les souffrances de ce peuple, bien au contraire. Pendant qu’il s’enrichissait indument, les Comoriens se sont appauvris indument. Il se fait des illusions, entretenues par la propagande de ses proches, qu’il est le dirigeant indispensable, alors que les Comoriens ont gardé de lui l’image d’un dirigeant qui a beaucoup parlé et rien fait. Il n’a rien fait de bien pour les Comores.
Pendant qu’il s’agite et fait de la gesticulation dramatique et que ses propagandistes se bercent d’illusions, les Comoriens sont plongés dans les abîmes de la réflexion, se demandant comment un homme peut détester son pays jusqu’à ne jamais penser à son peuple, mais à son égo démesuré, à sa soif inextinguible de pouvoir et de futilités. Aujourd’hui, alors que les Comoriens s’interrogent sur les raisons qui ont conduit l’opposition comorienne, d’habitude très virulente, à être plus conciliante avec le Président Ikililou Dhoinine, Houmed Msaïdié, leader de la CRC, explique que l’attentisme en question est dû au fait que l’opposition tient compte du fait que c’est la première fois qu’un Mohélien accède à la présidence de la République, mais aussi parce que l’opposition tenait à laisser au chef de l’État toute latitude nécessaire à la rupture, salutaire, avec Ahmed Sambi. Donc, ne pas voir cet homme dans les allées du pouvoir politique est tellement important pour les républicains comoriens qu’ils sont prêts à mettre la pédale douce. Quand un homme, à lui seul, cristallise autant de haine et de détestation sur sa personne, il doit faire une pause politique et s’interroger sérieusement sur l’étendue réelle de sa popularité auprès du peuple comorien.
Ce dimanche 10 novembre 2013, un acteur politique comorien de premier plan a dit une chose d’une grande importance: «Dans les Comores d’aujourd’hui, qui veut d’Ahmed Sambi comme allié politique? Il croit tenir la manche du couteau, ses alliés aussi. Chacun exploite l’autre, et chacun sait que l’autre sait. Ses alliés du moment ne se disent qu’une chose: “L’ennemi de mon ennemi est provisoirement mon ami”, pas plus. Le réveil d’Ahmed Sambi sera brutal, mais, il ne le sait pas encore». «Soleil qui brille», disent ses propagandistes…
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 11 novembre 2013.